Mots-clés

lundi 15 avril 2024

La brea de David Appelbaum (2021-202?) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Catastrophe, voyage dans le temps, drame familial... Avec La brea, il y avait de quoi contenter les amateurs de tous poils. Ceux qui aiment trembler devant des forces de la nature incontrôlables, ceux qui aiment à rêver de mondes futuristes ou de temps anciens et ceux qui bien calés dans leur fauteuils préfèrent encore se réfugier devant des histoires plus simples, plus... ''terre à terre''... Ouais, ben c'est bien beau tout ça mais au final, on sort de l'expérience des deux premières saisons avec le sentiment de s'être surtout bien marrés ! De l'humour, beaucoup d'humour. De la poilade là où il n'y aurait pas dû y en avoir. Parce que dans le genre invraisemblances, La brea de David Appelbaum est un sacré condensé de tout ce à quoi l'on aurait aimé échapper. Bizarre d'évoquer tout ce qui apparaît comme abracadabrantesque car si l'on tient compte du fait que le voyage dans le temps n'est encore qu'un fantasme, tout ou partie du principe même de l'extravagance fait partie intégrante du genre. Mais La brea, c'est quoi ? L'histoire de la famille Harris constituée de Gavin, le père, d'Eve, la mère, de Josh, le fils et de Izzy, la fille. Comme la plupart des protagonistes qui vont orbiter autour d'eux, ces quatre là vont être les ''acteurs'' principaux d'un événement d'ampleur cataclysmique. Tout commence lorsqu'en 2021 un gouffre immense s'ouvre à Los Angeles, emportant dans son effondrement immeubles, voitures et êtres humains qui tous vont se retrouver miraculeusement projetés dix-mille ans en arrière. Si l'on se réfère aux différentes périodes de la Préhistoire, le récit se déroule donc lors du Paléolithique supérieur. La présence du Smilodon ou Tigre à dents de sabres attestant d'ailleurs de l'époque même s'il s'éteindra approximativement dix-mille ans avant notre ère. Bon, on ne va pas faire un cours de Préhistoire vu qu'on a assez de problèmes à évoquer s'agissant de la série, de ses personnages, des effets-spéciaux et des montagnes de twists complètement farfelus qui termineront de décourager les spectateurs parmi les plus indulgents. Concernant les effets-spéciaux, rien de vraiment extraordinaire à évoquer sinon qu'ils sont en très grande majorité d'une laideur impardonnable pour une série dont le démarrage a débuté au début de la décennie. Avec un budget dépassant à peine les soixante-dix millions pour une première saison de dix épisodes, on comprend rapidement où se situe le ''Hic''. Une fois les dizaines d'acteurs centraux, les figurants et l'équipe technique rémunérés, que reste-t-il ? Macache !


Si les effets de fumée et la formation des gouffres sont ratés le pire reste encore à venir : Les animaux sauvages sont d'une laideur qui rend caduque l'impression de voir nos héros se frotter à des créatures ayant existé voilà plus de dix-mille ans (l'un des autres défauts majeures de la série demeurant l'avarice avec laquelle ils sont exposés à l'écran). Comme dans toute série qui se respecte, La brea charrie son lot d'antagonistes dont la plupart seront au centre d'un projet franchement ambitieux sur le papier mais qui en réalité aura des conséquences terrifiantes sur l'avenir du groupe et sans doute même sur celui de l'humanité toute entière. Si la première saison est plutôt convaincante, de menus détails auraient dû nous éclairer sur ce qui allait non pas ponctuer mais littéralement véroler la seconde : N'ayant apparemment pas l'intention de faire le moindre mal à ses principaux personnages, les scénaristes nous ont concocté des dizaines et des dizaines de situations plus rocambolesques les unes que les autres. Situations qui dans une grande majorité des cas finissent bien pour la famille Harris et pour leurs nouveaux amis. Un carré de protagonistes qui, au passage, ont sans doute tous été visités par les fées après leur naissance tant et si bien qu'ils se tirent de situations de manière tout simplement irréaliste. Un exemple ? Prenons cette scène lors de laquelle Eve tombe dans un trou d'un bonne vingtaine de mètres de profondeur.... suivie par un rocher qui au juger doit bien faire deux-cent ou trois-cent kilos MINIMUM et qui atterri sur son tibia droit. Coincée et attaquée par la suite par une créature gigantesque du Paléolithique supérieur, essayez donc de deviner la suite... Eve est dévorée par la dite bestiole ? NooooOOooo ! Ignorée par la créature qui sans doute sortait déjà d'un repas, Eve finir par mourir de ses blessures ? Meuh NoooOOooo ! En s'approchant, l'animal dégage le rocher et libère ainsi Eve la chanceuse... Au pire, et si l'on est doté d'une très grande largesse d'esprit, ça peut plus ou moins le faire.... Mais la voir ensuite cavaler alors qu'elle s'était pris un rocher de plusieurs centaines de kilos venu s'écraser sur la jambe, heu, là, non, ça le fait plus du tout. Des exemples comme celui-ci, La brea en contient énormément. Au final, et malgré de nombreuses et passionnantes péripéties vécues par les Harris mais aussi par toutes celles et ceux que je n'ai pas évoqué, la trop grande profusion d'invraisemblances et les erreurs techniques créent un réel décrochage. On termine la seconde saison sans vraiment s'intéresser à ce qui peut arriver aux protagonistes puisque l'on sait par avance que les uns et les autres continueront de se sortir de situations normalement inextricables. Reste des personnages plus ou moins secondaires qui viennent étoffer le récit. La diffusion d'une troisième saison a débuté le 9 janvier dernier. Si à l'issue de la seconde saison la disparition d'Eve (Et bé, pas trop tôt !!!) dans des circonstances que je terrai nous a fait espérer sa disparition définitive, l'hypothèse d'un retour chimérique de l'une des principales héroïnes n'est malheureusement pas à écarter. Pourvu que non... !

 

mercredi 20 mars 2024

Burn Notice: The Fall of Sam Axe de Jeffrey Donovan (2011) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Petite rallonge pour le cycle consacré à l'acteur américain Bruce Campbell (à découvrir sur Cinémart). Pour ne pas l'abandonner après seulement quatre articles et démontrer qu'il n'a pas simplement œuvré dans l'horreur et le fantastique, nous évoquerons dans cette dernière chronique le téléfilm Burn Notice: The Fall of Sam Axe de Jeffrey Donovan et dont le scénario a été écrit par Matt Nix et Greg Hart. Surtout connu en tant qu'acteur, Jeffrey Donovan n'a jusqu'à maintenant réalisé que ce téléfilm datant de 2011 ainsi que trois des cent-onze épisodes de la série éponyme produite entre 2010 et 2013 dans laquelle il incarna notamment le rôle de Michael Westen aux côtés de Bruce Campbell qui lui, interprétera donc celui de Sam Axe. L'une des principales différences entre la série et le téléfilm provient du fait que le principal personnage est campé dans ce dernier par Bruce Campbell tandis que la série mettait en avant celui qu'incarnait l'acteur et réalisateur Jeffrey Donovan. Mélange de thriller, d'action et de comédie, Burn Notice: The Fall of Sam Axe offre à Bruce Campbell l'opportunité d'interpréter un rôle à la hauteur des personnages qu'il a l'habitude d'incarner. Dans ce téléfilm n'excédant pas les quatre-vingt dix minutes, il campe le rôle du Commandant Sam Axe qui après avoir couché avec l'épouse de l'amiral Gregory Maitland (l'acteur Alex Fernandez) est envoyé en Colombie afin d'affronter un groupe de terroristes du nom de L'épée de feu que la CIA soupçonne vouloir projeter l'attaque d'un hôpital de campagne. Arrivé sur place, Sam Axe fait tout d'abord la connaissance du Commandant Veracruz (Pedro Pascal) puis des docteurs Amanda Maples (Kiele Sanchez) et Ben Delaney (RonReaco Lee) et enfin de la jeune Beatriz (Ilza Rosario) qui va très rapidement s'avérer faire partie du groupe de terroristes. Notre héros découvre ensuite que le danger ne vient pas des membres de L'épée de feu mais du Commandant Veracruz et de ses hommes qui s'apprêtent à prendre d'assaut l’hôpital. Allié aux médecins, à Beatriz et à la quinzaine de membres que constitue la supposée organisation terroriste, Sam Axe va s'employer à mettre tout ce petit monde à l'abri de Veracruz et de ses hommes...


Sur un ton quelque peu humoristique, Burn Notice: The Fall of Sam Axe est une sympathique petite production qui s'inscrit très exactement au départ de la cinquième saison de la série. Tourné à Bogota en janvier 2011, le téléfilm bénéficie d'un environnement exotique pour un scénario qui ressemble de très près à ce que décrivait en général une série telle que L'agence tous risques. Sauf que dans le cas présent, l'équipe est réduite à un seul homme aidé par un groupe d'une quinzaine d'individus qui n'ont de ''terroristes'' que le nom. Comme à l'accoutumée, Bruce Campbell joue les séducteurs, sûr de son charme auprès d'Amanda Maples. Mais derrière son apparat de soldat dont l'uniforme détone avec son environnement et sa gouaille légendaire, Sam Axe est surtout un excellent tacticien militaire qui de manière générale sait comment s'y prendre pour se sortir des situations les plus périlleuses. Ce qui n'empêche pas Burn Notice: The Fall of Sam Axe d'être parfois très drôle, même lorsque le sérieux devrait logiquement s'imposer. Les fans de l'acteur américain apprécieront son jeu, hésitant perpétuellement entre le vertueux, le courage, la détermination mais aussi parfois le cocasse et la caricature, le costume de Sam Axe lui va à merveille. Isolé de la série, les aventures de notre héros s'avèrent très agréables à suivre. Ceux qui par contre connaissent bien la série dont il est une extension critiquent généralement sa durée. Laquelle appesantit quelque peu l'intrigue tandis que la durée des épisodes ne dépassait pas en général les quarante-cinq minutes. Réalisé sous forme de flash-back, Burn Notice: The Fall of Sam Axe revient donc sur les origines du mythe, lors d'une intervention qui le verra être au final ''muté'' à Miami. Le téléfilm de Jeffrey Donovan doit donc être envisagé comme une préquelle à la série bien qu'il ne fut tourné qu'à la suite de la quatrième saison. Au final, Burn Notice: The Fall of Sam Axe est un programme divertissant qui ravira avant tout les fans de Bruce Campbell et d'action exotique...

 

mardi 5 mars 2024

La petite maison dans la prairie - L'adieu de William F. Claxton (1978) - ★★★★★★★★★☆

 


 

Lorsque l'on n'est âgé que de quatre ans quand est diffusée pour la première fois en France la série américaine La petite maison dans la prairie, faire la connaissance avec les divers membres de la famille Ingalls, c'est un peu comme de découvrir subitement que la notre est bien plus grande qu'il n'y paraissait. Charles, Caroline, Mary et Laura resteront pour toutes celles et ceux qui les découvrirent dans les années soixante-dix ou quatre-vingt, des membres à part entière de leur propre famille. Durant neuf saisons ainsi que plusieurs téléfilms, nous avons partagé leur joie, mais aussi leurs malheurs. Et Dieu sait combien les scénaristes qui se sont succédé leur en ont fait voir de toutes les couleurs en l'espace d'une dizaine d'années. D'autres membres de la famille Ingalls sont venus s'y greffer au fil du temps. Et pour les accompagner dans leurs nombreuses aventures, des dizaines et des dizaines d'autres personnages ont évolué auprès d'eux. On se souvient forcément des Olson, des Garvey, ou bien du docteur Baker, du Révérend Alden ou de l'institutrice, Mademoiselle Beadle. Un exemple que cette dernière pour Mary qui choisira de suivre la même voix. Et pourtant, un grand malheur viendra frapper l'adolescente ainsi que sa famille dans un double épisode qui mettait un terme à la quatrième saison. Réalisé par William F. Claxton, L'adieu met principalement en scène l'actrice Melissa Sue Anderson dans le rôle de Mary. Un personnage souvent dans l'ombre de sa cadette Laura (l'actrice Melissa Gilbert) mais qui dans ce double épisode approchant au total les cent minutes est bien au centre de ce terrible événement durant lequel elle perdra la vue. L'adieu est significatif du ton que prennent certains des nombreux épisodes. Si d'autres n'étaient pas exsangues en matière d'humour, celui-ci laisse peu de place à la fantaisie.


L'heure y est grave. Adieu le métier d'enseignante. Adieu la vie rêvée telle que Mary l'a toujours connue. Adieu son nouveau petit ami Seth Barton (Rob Kenneally), lequel ne parviendra pas à gérer la nouvelle cécité de l'adolescente. Mary passe ses journées assise sur une chaise dans la chaleur du foyer familial. Jusqu'à ce que le Docteur Baker conseille à Charles et Caroline une école pour aveugles. Le point d'ancrage d'une nouvelle aventure pour une Mary encore réfractaire, qui croit tout d'abord que ses parents veulent se débarrasser d'elle. L'adieu intègre un nouveau personnage qui deviendra très rapidement récurrent. Linwood Boomer incarne en effet le personnage d'Adam Kendall, il n'apparaît d'ailleurs que dans la seconde partie qui se consacre presque exclusivement à Mary et à celui qui donc va lui apprendre à vivre avec son nouvel handicap. L'adieu est une brillante réussite qui montre avec une grande finesse toutes les étapes qui passent de la cécité de Mary jusqu'à son apprentissage en école pour aveugles. Il demeure de grandes différences entre l'histoire originale provenant des romans de Laura Ingalls Wilder et ce double épisode. Au départ, les parents de Mary devaient économiser durant de longues années avant de pouvoir l'inscrire dans une école spécialisée alors que dans la série, elle y est assez rapidement envoyée. Comme on le découvrira plus tard dans la série, l'adolescente épousera Adam et deviendra auprès de lui une enseignante pour aveugles. Contrairement au roman dans lequel elle demeurera célibataire et ne sera jamais institutrice. Michael Landon, qui interprète Charles Ingalls n'avait d'ailleurs pas envisagé au départ que celle qui allait devenir l'une de ses filles à la télévision perdrait la vue. Épisode très émouvant écrit par Carole et Michael Raschella, L'adieu permettra à Melissa Sue Anderson d'obtenir une nomination aux Emmy Awards en 1978...

 

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...