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samedi 15 août 2015

V (1983-1985)



Le journaliste-reporter Mike Donovan et son assistant caméraman se trouvent au beau milieu d'un combat militaire au Salvador lorsqu'un immense vaisseau spatial arrive au dessus de leur tête. Et ce n'est pas un cas isolé puisqu'un peu partout dans le monde et notamment au dessus des principales capitales, d'autres vaisseaux du même type se positionnent en état stationnaire. L'humanité toute entière est aux aguets et attend avec autant d'impatience que d'inquiétude que ces êtres venus d'ailleurs entrent en contact avec elle.
Très vite, hommes et femmes du monde entier sont rassurés : les intentions de ces visiteurs qui nous ressemblent trait pour trait sont pacifiques. Manquant de ressources dans leur univers, ils proposent à l'humanité de partager avec elle ses connaissance contre l'apport des ressources dont ils ont besoin. Pourtant, certains vont commencer à douter des intentions officielles de ces extraterrestres. A commencer par Mike Donovan lui-même. Aidé de la scientifique Julie Parrish, d'Elias Taylor, un petit voyou rangé désormais du coté de la justice, du mercenaire Ham Tyler, et même de Willy, un visiteur pacifiste, Mike va être le leder de la résistance humaine. Face à eux, une armée entière d'extraterrestres menée d'une main de fer par l'ambitieuse Diana et, plus grave, des hommes et des femmes acquis à la cause de ces envahisseurs...

Chaque décennie a son comptant de séries de science-fiction sur le thème des envahisseurs. Bien avant V, ce fut The Invaders, extraordinaire série paranoïaque principalement interprétée par l'acteur Roy Thinnes dans le rôle du célèbre personnage David Vincent. Et beaucoup plus tard, Falling Skies avec Noah Wyle. Cette dernière et peut-être celle qui propose d'ailleurs le plus de similitudes avec celle qui nous intérese ici. En tout cas, bien plus que le Remake de V datant de 2009.
Le plus frappant dans cette série constituée de trois parties (V en 1983, V : La Bataille Finale en 1984 et enfin V : La Série en 84-85), c'est l'analogie faite entre les événements courants et ceux perpétrés par les nazis durant la seconde guerre mondiale. C'est d'ailleurs le personnage d'un juif qui a connut la déportation qui donne l'alerte sur ce qui risque d'arriver cette fois-ci à l'échelle mondiale. Le générique n'oublie d'ailleurs pas de rendre hommage au résistants passé, présent et futur.
V est une superproduction américaine offrant de très beaux effets-spéciaux. Et même si ceux-ci ont pris un sacré coup de vieux, en nous replongeant dans le contexte de l'époque, on ne peut qu'être émus au souvenir de cette magnifique série qui compte avant tout sur cette collaboration extraordinaire entre des hommes et des femmes de tous bords.

Il n'est pas galvaudé de considérer aujourd'hui la série comme culte. On aura beau dire que le remake possède des effets-spéciaux de bien meilleure qualité, l'invasion y est abordée de manière bien différente, la série originale s'appuyant surtout sur l'image de résistants de ses principaux protagonistes. Il est amusant d'y croiser des visages devenus par la suite célèbres : Michael Ironside n'avait jusque là joué que dans une quinzaine de films dont le Scanners de David Cronenberg et le petit film d'horreur Terreur à l’Hôpital Central. Si son personnage de mercenaire a de prime abord de quoi choquer (Ham Tyler prend un plaisir pervers à tuer les lézards), il fait par la suite partie des plus attachants membres de la résistance. Plus encore, le personnage campé par Robert Englund, l'homme qui se cache sous le masque brûlé du célébrissime boogeyman Freddy Krueger, et qui, avant ses méfaits nocturnes était le gentil Willy. Un E.T naïf, innocent, apparemment pas très malin mais qui renforcera les troupes de la résistance, devenant alors indispensable.

Roland Emerich semble s'être inspiré des vaisseaux-mères de la série pour son navrant Independence Day. A savoir qu'un film est prévu maintenant depuis un certain nombre d'années. Un projet que devrait logiquement réaliser le créateur de la série Kenneth Johnson. Depuis sept ans qu'il est prévu, on peut s'inquiéter de ne rien voir aboutir mais le bonhomme semble tenir une rubrique sur son site officiel maintenant toujours l'espoir dans l'esprit des fans de la série originale...

mercredi 12 août 2015

Columbo (1968-2003)



Un cigare au bord des lèvres, un imperméable beige froissé, une Peugeot 403 cabriolet, tels sont les "attributs" du célèbre lieutenant détective Columbo (dont un fan de la série à retrouvé le prénom, Franck, en zoomant très fortement sur une photo du policier montrant sa carte de police) dont la spécialité est de retrouver des coupables de meurtres. Beaucoup de détails qui ont leur importance font de Columbo une série vraiment à part. À commencer par le fait qu'il n'y ait pas de générique de début à proprement parler à par lors du pilote Prescription : Murder. En effet, chaque épisode débute par le meurtre, autre spécificité de la série, commis par un homme ou une femme dont l'identité nous est révélée dès le départ. Contrairement aux autres séries policières, celle-ci nous pousse à imaginer non pas qui peut avoir commis le meurtre mais comment va s'y prendre le lieutenant Columbo pour démêler l'affaire en cours. La série permet à un grand nombre d'acteurs et d'actrices célèbres de s'y illustrer en tant que meurtrier.

On ne compte pas les fois où l'acteur Patrick McGoohan a interprété l'assassin, mettant en scène lui-même quelques-uns des plus sympathiques épisodes (Jeu D'Identité, En Grandes Pompes, etc...). Jack Cassidy, le chanteur de country Johnny Cash, l'acteur-cinéaste John Cassavetes, Robert Conrad (Les Mystères de l'Ouest), Faye Dunaway (King Kong), José Ferrer, Ruth Gordon, Georges Hamilton, Martin Landau, Patrick MacNee, Ross Martin, Ray Milland et beaucoup d'autres encore qui vont élever la série au rang de prestige.

Mais rien n'aurait jamais eu de commun si le rôle titre avait été confié à un autre qu'à l'immense Peter Falk, admirablement doublé dans la langue de Molière par Serge Sauvion qui conserve ainsi étonnamment le même grain de voix que l'acteur américain. Autre détail, cette fois-ci amusant, on ne voit jamais le visage de son épouse à laquelle pourtant le lieutenant Columbo fait si souvent référence. Quand à son chien, un basset nommé simplement "le Chien", une fois acquise sa présence auprès du public, il sera le seul compagnon régulier du policier. D'autres inspecteurs se frotteront au lieutenant avec plus ou moins de bonheur, cherchant même à moderniser le principe de l'enquête policière qui chez Columbo revêt une image une peu vieillotte (Dites-le avec des Fleurs). Mais c'est dans cette façon d'aborder celle-ci que notre lieutenant se complaît et œuvre avec une redoutable efficacité.

S'il est régulièrement fait référence à des membres de sa famille, le lieutenant Columbo verra l'un d'eux, son neveu Andy pour une fois seulement lui donner la réplique dans l'épisode À chacun son heure.

Columbo, c'est une série de soixante-neuf épisodes créée par Richard Levinson et William Link. Contrairement aux apparences, la série a connu une période de coupure qui dura onze années durant lesquelles aucun épisode ne fut produit. Beaucoup diront que la première partie constituée des quarante-cinq premiers épisodes est la meilleure, et ils auront raison. D'illustres cinéastes vont y tourner parmi leur premières réalisations. On y croise en effet Steven Spielberg pour ce que beaucoup considèrent comme le meilleur épisode (Le Livre Témoin), John Cassavetes (pourtant non crédité à la mise en scène de l'épisode Symphonie en Noir dont il est le principal interprète auprès de Peter Falk), Jeannot Szwarc, Ben Gazzara (par deux fois),Ted Post, le tout jeune Jonathan Demme et bien sûr Patrick McGoohan qui réalisa pas moins de cinq épisodes dont Jeu d'Identité et Votez Pour Moi... 

 
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