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vendredi 30 septembre 2016

Les Oubliées de Hervé Hadmar et Marc Herpoux (2007)







Les Oubliées, c'est d'abord une première collaboration entre deux hommes. Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Deux créateurs, deux scénaristes. Le premier demeure seul aux commandes de cette mini-série produite par France 3et diffusée pour la première fois du 19 janvier au 2 février 2008 sur cette même chaîne. Les Oubliées, c'est l'histoire d'un flic, le Capitaine Christian Janvier qui depuis quinze ans enquête sur une même affaire. Six disparitions de jeunes femmes. Toutes blondes, toutes vierges. Comme il le dira d'ailleurs lui-même durant l'une des toutes dernières scènes, si son supérieur lui en avait donné les moyens, Janvier aurait sans doute bouclé l'affaire depuis longtemps et aurait même peut-être pu épargner la vie d'une ou deux victimes. Car bien des années après, une nouvelle victime fait son apparition et l'ombre du kidnappeur replonge la ville dans l'angoisse. Parce qu'il a toujours exigé de l'aide, Janvier se voit adjoindre les services du Sous-Lieutenant Olivier Ducourt. Une jeune recrue qui va très vite révéler ses capacités d'enquêteur puisque grâce à lui sera arrêté le coupable présumé.

Si les créateurs Hervé Hadmar et Marc Herpoux ont choisi ce thème pour leur toute première collaboration en commun, c'est parce qu'ils ont pu constater que dans un certains nombre d'affaires criminelles, les policiers qui en avaient la charge pouvaient s'impliquer de manière parfois disproportionnée. Le simple souvenir de l'affaire Francis Heaulme plane parfois au dessus du personnage campé par l'acteur Jacques Gamblin, ce dernier par sa détermination rappelant raisonnablement les réelles investigations menées par le gendarme Jean-François Abgrall qui mena l'enquête sur le célèbre tueur en série à son terme.

Si Les Oubliées peut compter sur un casting assez important, la mini-série s'articule surtout autour du personnage interprété par Jacques Gamblin qui pour l'occasion se donne a fond dans le rôle du flic écorché vif. Acteur de cinéma, comédien de théâtre, Jacques Gamblin endosse une fois de plus le costume du flic. Cette fois-ci, il interprète un Capitaine au bord de la rupture. Entre une épouse qui se fait de plus en plus rare dans le foyer et leur fille qui de plus en plus veut s'affranchir de ses parents, l'intégrité de son personnage est mise à mal. D'abord par son supérieur, le juge responsable de l'affaire, et plus tard, même, son jeune collègue, lequel prend de plus en plus d'assurance, allant jusqu'à défier son supérieur.

L'enquête avance doucement, peut-être même un peu trop. Les auteurs en profitent tout de même pour égratigner la justice française à travers le tableau d'une police qui accepte sans broncher de prendre pour acquis les aveux faits par le suspect Roland Guerrand (l'acteur Arsène Jiroyan) alors même que Janvier insiste pour dire que l'homme ne peut être rendu coupable que du meurtre de la dernière victime, divers détails allant dans ce sens là. Les Oubliées aurait pu n'être qu'une enquête policière classique mais des événements troublants viennent ponctuer le récit. Alors que Janvier passe son temps dans les hôpitaux à passer des scanners afin de s'assurer de sa bonne santé, il lui arrive fréquemment d'avoir des visions. Là dessus, Hervé Hadmar et Marc Herpoux restent sourds aux questions que les téléspectateurs auraient éventuellement à leur poser. Janvier serait-il sujet à un trouble mental lié à une quelconque maladie ? Non sembleraient vouloir répondre les résultats des scanners. Aucune trace d'aucune forme de maladie neurologique. Alors, qu'en est-il ? S'agirait-il des fantômes des victimes du kidnappeur venue secourir le flic en mal d'indices ? Tout laisse penser qu'il s'agit bien de cela mais les auteurs ne viennent jamais véritablement corroborer cette éventualité. Pour terminer, ajoutons que l'acteur Fabien Aïssa Busetta campe un Olivier Ducourt assez surprenant. Parfois même inquiétant (les aveux concernant sa relation avec sa « future épouse »). Deux flics antinomiques dont l'un aimerait percer dans sa profession tandis que le second est d'abord préoccupé par le sort des six jeunes disparues. Si Les Oubliées est perfectible, la série demeure une très belle entrée en matière pour ses auteurs...

dimanche 11 septembre 2016

Stranger Things de Matt et Ross Duffer (2016)



Le 6 novembre 1983, à Hawkins dans l'Indiana, alors que lui et ses amis Mike, Dustin et Lucas viennent de se quitter, le gamin de douze ans Will Byers disparaît mystérieusement sans laisser de traces. Sa mère, très inquiète, se rend au poste de police et avertit le shérif Jim Hooper de sa disparition. Si de son côté, le policier mène sa propre enquête, Mike, Dustin et Lucas n'ont pas l'intention de rester les bras croisés et munis de leur vélo, ils vont eux aussi partir à la recherche de Will. Le frère de ce dernier, Jonathan, placarde des affiches un peu partout en ville. Secrètement amoureux de Nancy Wheeler, la sœur de Mike, il la photographie un soir au bord de la piscine de son petit ami Steve Harrington. Alors que Nancy propose à son amie Barbara qui l'a accompagnée de rentrer toute seule chez elle, cette dernière disparaît à son tour...

L'intrigue de Stranger Things prend comme cadre une petite localité des États-Unis et tourne essentiellement autour de ses habitants les plus jeunes puisque les véritables héros de ce récit sont les enfants et les adolescents de Hawkins. Les frères Matt et Ross Duffer sont les créateurs et les réalisateurs de cette excellente série en huit épisodes qui nous plonge en plein cœur des années quatre-vingt et dans un récit qui mêle habilement science-fiction, fantastique et enquête policière. On doit aux frères Duffer la série Hidden (rien à voir avec le film éponyme de Jack Sholder) et la conception de plusieurs épisodes de Wayward Pines.
Ce qui saute de prime abord aux yeux des amateurs du genre, c'est l'hommage qui est fait à tout un pan du cinéma fantastique et de science-fiction. Les références sont multiples et nombreuses : Bien qu'en fouillant l’œuvre de fond en comble on puisse en trouver davantage, certaines influences sont évidentes.

Des influences majeures :

L'une des plus évidentes demeure Under The Skin de Jonathan Glazer. Si l'histoire n'a plus rien à voir, les décors sombres et minimalistes dans lesquels est plongée Onze lors de ses voyages mentaux dans « le monde à l'envers » rendent la chose indiscutable. Ensuite, David Cronenberg semble lui aussi avoir servi de source d'inspiration. On y retrouve toute la singularité de ses œuvres consacrées au pouvoir de l'esprit et de la chair. Un peu comme si Videodrome et Scanners s'étaient joints ici pour donner naissance au personnage de Onze (qui, soit dit en passant, est admirablement interprété par la jeune actrice androgyne Millie Bobby Brown). Osons même y trouver des ressemblances avec The Breakfast Club, chef-d’œuvre et long-métrage générationnel signé John Hugues, dans les rapports qu'entretiennent les adolescents interprétés par les acteurs et actrices Natalia Dyer (nancy Wheeler), Charlie Heaton (Jonathan Byers) et Joe Keery (Styeve Harrington). Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott lui-même semble faire partie des influences ne serait-ce qu'à travers le décors mis en place par la créature à l'intérieur même du « monde à l'envers ». John Carpenter est cité à plusieurs reprises. Non seulement à travers l'affiche de The Thing qui trône dans la cave où aiment se réfugier Mike et sa bande, mais également lors de la diffusion de ce même film sur une chaîne du câble qu'un couple regarde avec effroi.
Mais trois des plus importantes sources d'inspirations demeurent les films Stand By Me de Rob reiner (dont on retrouve des bribes lors du passage situé sur les rails d'un chemin de fer), Les Goonies (une grosse partie de la série dans la conception des personnage apparaît avoir été inspirée par l'oeuvre de Richard Donner). Sans oublier bien entendu l'auteur mondialement connu, Stephen King qui a souvent eu pour habitude de centrer l'intrigue de ses ouvrages autour de jeunes adolescents.

Qu'elle soit truffée de sources d'inspiration, cela n'enlève rien au charme de la série réalisée par Matt et Ross Duffer. Au contraire, plus encore que l'intrigue elle-même, qui au demeurant tient en haleine de bout en bout, Stranger Things est un produit ludique et finalement, plutôt interactif. Le casting est parfait et l'on a le plaisir de retrouver dans le rôle de Joyce Byers l'actrice Winona Ryder et dans celui du terrifiant Dr. Martin Brenner, l'acteur Marttew Modine. Une seconde saison est d'ors et déjà prévue et l'on a hâte de la découvrir, d'autant plus que la fin de la première saison laisse envisager l'idée que tout n'est pas terminé...

jeudi 8 septembre 2016

Star Trek : Téléportation 2161 (10/10)



Pour tous les amoureux de l'univers Star Trek...


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