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mercredi 10 mai 2017

LÎle Perdue de Michael Lawrence et Roger Mirams (1976)



Des quarante passagers du navire United Worlds, il n'en subsiste plus que cinq à bord lorsque celui-ci s'échoue près d'une île apparemment déserte. Les autres sont parvenus à évacuer le bateau et à retrouver leurs familles respectives. Pour les parents de Tony, Anna, David, Mark et Su Ying l'espoir est faible de retrouver leurs enfants vivants. Et pourtant, ces cinq jeunes adolescents sont encore en vie et décident d'explorer l'île qui s'offre à eux. Le soir-même, ils sont enlevés durant leur sommeil et enfermés dans une cage au pied d'une falaise. Là, ils font la connaissance d'un certain Jeremiah qui leur prédit un proche avenir funeste. Puis trois hommes viennent ensuite et annoncent froidement aux cinq naufragés qu'ils vont bientôt mourir sur ordre du Quisitor, le maître des lieux. Sauvés in-extremis par une jeune habitante de l'île prénommée Helen, Tony, Anna,et leurs trois autres compagnons vont fouiller l'île et découvrir l'endroit où vit la jeune fille. Elle leur apprend alors l'existence d'un village où vivent des hommes et des femmes tels que leurs ancêtres au dix-neuvième siècle. En outre, tous sont persuadés que Quisitor, le tyran qui règne sur l'île et sur chacun des habitants, est immortel...

Diffusée pour la première fois en France de janvier à juillet 1978, la série créée par Michael Lawrence et Roger Mirams et produite par la Paramount et par la 0-Ten Network, l'une des trois plus importantes chaînes de télévision australiennes, L’Île Perdue est l'une de ces quelques séries qui ont laissé d'excellents souvenirs aux spectateurs qui l'ont découverte à l'époque. Et même si pour certains le titre n'évoque plus grand chose (contrairement à Deux ans de Vacances, la série franco-germano-roumaine adaptée de l’œuvre de Jules Verne, réalisée par Gilles Grangier et Sergiu Nicolaescu, et diffusée deux ans auparavant), le générique lui, est demeuré inoubliable et continue à être reconnaissable dès lors qu'on l'entend.

Mixe entre l'adaptation du roman de Jules Verne cité au dessus et du Club des Cinq de Enid Blyton, L'Île Perdue offre le cadre paradisiaque d'une île au beau milieu du Pacifique. Elle rencontra un immense succès dans beaucoup de pays et notamment chez nous où elle ne sera pourtant rediffusée qu'une fois en 1982 dans la cultissime émission Croque-Vacances qui à l'époque de sa diffusion était présentée par le très sympathique Claude Pierrard. Alors qu'en France L'Île Perdue conservera sa facture de série constituée de vingt-six épisodes de vingt-cinq minutes chacun, en Nouvelle-Zélande et en Australie les trois premiers épisodes n'en feront plus qu'un afin d'être distribué dans les salles de cinéma au format long-métrage d'une durée d'un peu plus d'une heure et quart.
La série devra attendre 2005 pour connaître une sortie DVD. Trois DVDs regroupant l'integralité des épisodes mais devenus, malheureusement depuis, introuvables ou à des prix pratiquement inabordables. Il ne reste plus qu'à espérer revoir un jour L'Île Perdue passer à la télévision afin de nous replonger dans cette série formidablement divertissante...

mercredi 3 mai 2017

L'Affaire de maître Lefort de Jacques malaterre (2016)



Julien Lefort est avocat. Époux de la dépressive Anne-Marie, il est invité un soir à une réception chez son plus vieil ami Jacques Demange qui a épousé il y a de nombreuses années la belle Chrsitine Castelmaure dont les deux hommes étaient épris tout deux depuis leur enfance. Invité exceptionnel de la soirée, l'avocat Pierre Leonardi est l'objet de toutes les attentions. Christine, prise de boisson, abandonne ses invités sur la demande expresse de Jacques. Plus tard, alors que leur convives ont tous quitté la demeure des Demange, une dispute s'engage entre les deux époux et Christine est retrouvé morte au pied d'un étalon. Alors qu'elle avait prévu de faire du cheval juste après sa dispute d'avec Jacques, il semble qu'elle ait été victime d'une chute mortelle. Ce que semble confirmer Jacques ainsi que Julien. Mais certains indices laissent supposer que l'époux de la victime pourrait être l'auteur du meurtre de sa femme. Ce que semblent confirmer les témoignages de plusieurs domestiques du couple. Afin d'assurer sa défense, Jacques fait appel au ténor du barreau Pierre Leonardi. Julien, lui, reste en retrait, Anne-Marie en profitant alors pour lui faire remarquer son manque d'ambitions.
Alors que Leonardi s'en sort admirablement face à l'avocat de l'accusation et aux membres du juré, son client est condamné à quinze ans de réclusion. Face au verdict, Jacques décide de faire appel et c'est Julien qui cette fois-ci aura l'immense responsabilité de défendre son vieil ami. Julien qui entre-temps à fait savoir à Anne-Marie qu'il avait l'intention de demander le divorce. En effet, le petit avocat de province vient d'entamer une nouvelle relation avec son assistante de cabinet, la jolie Agathe...

Deux ans après la brillante collaboration entre le réalisateur Jacques Malaterre et l'humoriste, acteur, chanteur et animateur Patrick Sébastien qui donna naissance au téléfilm Monsieur Max et la Rumeur, les deux hommes remettent le couvert avec L'Affaire de maître Lefort qui, s'il n'est pas une nouvelle fois l'adaptation d'une pièce de théâtre de Patrick Sébastien demeure celle d'un scénario et de dialogues écrits par lui. Une écriture fort intéressante puisque au delà de la seule intrigue on remarquera l'excellence de certains dialogues dont certains mettent à profit le talent inégalé du véritable avocat Éric Dupond-Moretti qui interprète ici le rôle de Pierre Leonardi.
Dix ans tout rond après son émission Intime Conviction qui convoquait des célébrités à participer à de faux procès, Patrick Sébastien revient au genre dans un style proche de Perry Mason. Si le téléfilm n'atteint pas toujours ses objectifs, L'Affaire de maître Lefort demeure d'une qualité assurément supérieure à l'émission sur laquelle il semble avoir fait ses armes dix ans plus tôt. C'est à la demande de Patrick Sébastien qu'Eric Dupond-Moretti accepte de participer au tournage. On y retrouve la verve du célèbre avocat face auquel, malheureusement, l'humoriste a bien du mal à s'aligner en terme d'interprétation. Mis en retrait durant toute une partie du téléfilm, Patrick Sébastien développe une plaidoirie un peu miève alors même que l'intrigue aurait dû gagner en intensité.

Heureusement, face à la faiblesse de son interprétation, l'auteur du scénario original trouve une parade inattaquable. Mais comme cela était déjà à l'ordre du jour dans Monsieur Max et la Rumeur, Patrick Sébastien ne se contente pas d'une fin terne et classique et propose un twist final inattendu. Malheureusement, et alors que deux ans plus tôt celui de la précédente collaboration entre le comique et le réalisateur Jacques Malaterre faisait mouche, cette fois-ci les dernières minutes paraissent bien inutiles. Surtout si l'on tient compte du fait que tout (ou presque) était déjà dit. Mais sans doute cela est-ce dû à la trop grande générosité de Patrick Sébastien qui en a toujours trop fait, mais cela, pour le bonheur de ceux qui le suivent depuis ses débuts de carrière.
L'Affaire de maître Lefort demeure un très honnête téléfilm, peut-être un peu moins passionnant que le précédent, mais tout de même fort intéressant à suivre...

lundi 1 mai 2017

Monsieur Max et la rumeur de Jacques Malaterre (2014)



Max et Caroline s'aiment et vivent ensemble depuis deux ans. Depuis que Max a permis à Caroline d'échapper à son passé tumultueux. Certains soirs, tandis que lui reste seul dans l'arrière-boutique de sa boucherie, elle part répéter Don Juan, la pièce mise en scène par Jean-Michel. Lorsqu'un soir Caroline rentre plus tard que prévu, elle découvre un Max pris de boisson, lui qui lui avait promis de ne plus jamais est ivre. Le quinquagénaire et la trentenaire étaient liés jusqu'à maintenant par une promesse, lui promettant de ne plus jamais boire et elle de ne plus avoir de relations avec d'autres hommes. Mais devant l'empressement et l'insistance de Jean-Michel, Caroline a craqué. Lorsque Max retrouve celle qu'il aime, c'est la dispute. Tout les voisins entendent le couple se crier dessus et lorsque le lendemain matin, les clients de la boucherie s'étonnent de ne pas voir derrière le comptoir la jolie Caroline, la rumeur commence et enfle jusqu'à ce que tout le village soupçonne Max de l'avoir tuée.
Tout le monde au village est désormais persuadé que le boucher est coupable. D'ailleurs, plusieurs preuves sont découvertes et le mettent en cause. Max ne peut désormais plus compter que sur son ami gendarme, Jérôme...

Téléfilm français réalisé par Jacques Malaterre en 2014, Monsieur Max et la rumeur est l'adaptation télévisée d'une pièce de théâtre éponyme que l'humoriste, animateur et chanteur (entre autres professions) Patrick Sébastien a lui-même interprétée et écrite. Les deux hommes collaboreront une nouvelle fois deux ans plus tard en 2016 avec le téléfilm L'Affaire de Maître Lefort dont le scénario est lui aussi l’œuvre de Patrick Sébastien , puis cette année avec Une Chance sur Six. Monsieur Max et la rumeur est l'exemple type de téléfilm parfaitement orchestré et relativement bien interprété pour que l'on passe un très agréable moment. Patrick Sébastien demeure toujours le personnage très attachant que l'on connaît depuis de nombreuses années, Margot Faure apporte toute sa fraîcheur à l'intrigue, quant à Danièle Lebrun, son personnage distille un poison dont les effets retentissent au delà du simple cadre du village, auquel ont servit de décors les jolies communes de Le Poët-Laval et Dieulefit dans la Drôme.

Le téléfilm de Jacques Malaterre pose l'épineux problème des rumeurs colportées dans le milieux rural (le milieu urbain ne faisant pas exception) et de ses conséquences non seulement sur ceux qui en sont victimes, mais sur le désordre que cela peut engendrer parmi la totalité des habitants. Entre la vieille dame, amoureuse de son boucher, un peu sénile, et que la solitude pousse à faire des choses peu recommandables, du moins aussi néfastes que le meurtre en lui-même, et le propriétaire du bar, le coiffeur, et les voisins qui cultivent l'ambiguïté. En préservant le suspens jusqu'au bout, Patrick Sébastien et Jacques Malaterre se permettent ainsi de nous offrir un très bon suspens, une sympathique interprétation des premiers et seconds rôles, ainsi que des twists inattendus. Monsieur Max et la rumeur confirme définitivement le bien que l'on pense de lui en terme d'auteur et d'inteprète, lui qui avait été, dix-sept ans plus tôt, injustement boudé (pour rester poli) par la presse et le public lors de la sortie de son seul et unique long-métrage en tant que réalisateur, T'aime, œuvre qui ne méritait certainement pas les critiques peu élogieuses dont elle fut victime. Monsieur Max et la rumeur est donc un excellent téléfilm qui laissait alors présager du meilleur quant à la suite...
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