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samedi 30 juin 2018

Il était une fois… l'Homme d'Albert Barillé (1978)



S'il y a bien une série de dessins animés qui en son temps marqua les esprits, c'est bien Il était une fois… l'Homme. Le début d'une gigantesque saga qui traversa les décennies, des origines en 1978, jusqu'en l'an 2008, année précédent la mort du son créateur, le réalisateur, auteur, scénariste et producteur français Albert Barillé. Ce premier jet constitué de vingt-six épisodes durant chacun en moyenne vingt-cinq minutes retrace rien de moins que l'histoire de l'humanité en remontant même bien avant son apparition sur la Terre puisque Il était une fois… l'Homme concentre son récit entre le fameux Big Bang, cette théorie servant de base aux scientifiques du monde entier pour dépeindre l'origine de l'univers, et le vingtième siècle.

Le design des différents protagonistes de cette épopée s'étendant des origines de la Terre (cinq milliards d'années) jusqu'à nos jours est l’œuvre du dessinateur français Jean Barbaud. L'une des idées novatrices de ce récit vulgarisateur à l'attention des grands et des petits ( Il était une fois… l'Homme est un pur produit éducatif qui n'oublie jamais de divertir le public) est d'avoir choisi d'offrir à des personnages pourtant d'époques toutes différentes, les mêmes traits. Leur donnant par là-même, des prénoms identiques simplifiés à l'extrême.

D'un côté, les gentils, de l'autre, les méchants. Les premiers se prénomment Pierre, Pierrette, Pierrot, Petite Pierrette, le Gros, et Petit Gros. Deux familles, amies depuis toujours, vivant auprès de Maestro, le savant du groupe. Face à eux, Le Teigneux et le Nabot représentent à eux seuls l'essence même du mal. Violents, fourbes,mesquins, ils tentent en permanence de faire du mal à Pierre et ses proches. Mais c'est sans compter sur la présence de Gros, qui grâce à sa force exceptionnelle parvient toujours à tirer ses proches de l'embarras. Célèbre, le générique d'ouverture est l'adaptation de la Toccata et fugue en ré mineur du compositeur allemand Jean-Sébastien Bach, qui à cette occasion, est adapté par le compositeur japojnais Yasuo Sugiyama.

Le tout premier épisode intitulé Et la Terre...fut couvre une très grosse partie de l'histoire de l'humanité ainsi que l'évolution des espèces animales puisqu'il débute cinq milliards d'années en arrière et se clôt vers 700 000 ans avant notre ère. Nous faisons donc connaissance avec les principaux personnages qui continueront bien au delà de cette première incartade dans l'univers de Il était une fois… puisqu'ils seront les héros des suivantes. L'approche éminemment simplifiée permet à toutes et tous de se familiariser avec le sujet relaté. Couvrir une telle tranche historique aurait pu se révéler une épreuve insurmontable et pourtant, en vingt-six épisodes, pas un de plus, Albert Barillé nous transporte donc de la préhistoire, jusqu'à même nous offrir sa vision d'un futur proche. Mais avant cela, l'aventure proposée est riche en événements historiques puisque l'on y fera notamment la rencontre de l'homme de Cro-Magnon, de l'orateur grec Périclès, des Vikings ou de Marco Polo. Le spectateur assistera à la guerre de Cent Ans, sera invité au rayonnement de l'Espagne des XVIème et XVIIème siècles, croisera la route de Louis XV et du tsar de Russie Pierre le Grand, pour plonger enfin au cœur du siècle des Lumières, celui de la Révolution Française, ou enfin celui de la Belle Époque et des Années Folles. Une invitation au voyage bourrée d'humour et de faits historiques qui n'a pas perdu de son impact quarante-ans après sa diffusion. Une série que tout parent se doit de faire découvrir à sa progéniture...

vendredi 29 juin 2018

1, Rue Sésame de ‎Joan Ganz Cooney et Lloyd Morrisett (pour la version américaine) (1978-1982)



C'est en évoquant très récemment avec des amis les vieilles émissions de télévision de notre enfance que m'est venue l'idée de revenir sur l'une de celles dont bon nombre semble avoir oublier jusqu'à même l'existence. Pourtant, 1, Rue Sésame a bien fait partie du paysage télévisuel des quarantenaires que nous sommes devenus. Désolé si j'isole les autres tranches d'âge pour ne me concentrer que sur ceux qui avaient probablement le même que le mien à l'époque, c'est à dire entre cinq et dix ans. Toccata l'oiseau géant (un albatros?), Mordicus, l'étrange petit... ours bleu, ou Trépido l'escargot vous évoquent-ils quelques chose ? A moins qu'il ne faille chercher du côté des personnages réels, et notamment celui incarné par la chanteuse et comédienne Monique Tarbès dont le timbre de voix est demeuré légendaire, laquelle interprétait le rôle de Clémence la gardienne d'immeuble. Là où ma mémoire me fait défaut, c'est lorsqu'il s'agit de remonter jusqu'aux origines de la diffusion de ce programme sur la première chaîne française, TF1.
Tout remonte donc à l'année 1974, lorsque le concepteur d'émissions pour la jeunesse Christophe Izard (on lui doit notamment L'Île au Enfants, Les Visiteurs du Mercredi, ou encore Le Village dans les Nuages) est contacté afin d'adapter l'émission éducative américaine Sesame Street créée par Joan Ganz Cooney et Lloyd Morrisett et diffusé sur le réseau PBS depuis le mois de novembre 1969. Le journaliste Jean-Louis Guillaud confie à Christophe Izard une plage horaire de vingt minutes. À laquelle est employé l'usage de 13 minutes du programme original, ainsi que de quatre minutes de documentaire animalier produit et réalisé par la scénariste, réalisatrice et productrice Pascale Breugnot (Gym Tonic, Perdu de Vue, Témoin Numéro 1). C'est ainsi que l'homme de télé est amené à créer un programme de quatre minutes, complétant ainsi le programme destiné à la jeunesse. Ces quatre minutes supplémentaires prendront la forme d'une courte émission intitulée L'Île aux Enfants. La légende était née. Trois mois plus tard, et alors que cette dernière prend son indépendance vis à vis de Sesame Street, à la rentrée, cette dernière laisse le champ libre à une adaptation entièrement produite par la France.

Sesame Street se transforme alors chez nous en 1, Rue Sésame. Celle dont nous sommes donc censés nous souvenir. Toccata est ce grand oiseau, au bec jaune, aux plumes blanches, souvent comparé à un albatros. Naïf, il adore manger les pépins de pomme et les graines de plantes grimpantes. Il aime jouer du banjo et son meilleur ami est Mordicus. Tiens, Mordicus, justement. Qui dans la version originale était incarné par son alter ego Oscar the Grouch, pseudonyme que l'on peut traduire chez nous par Oscar le Grincheux. Son instrument de prédilection à lui, c'est le saxophone. Il est petit, recouvert d'un poil entièrement bleu et d'épais sourcils, et vit dans une... poubelle. Le troisième des principaux compagnons des quelques humains qui vivent au cœur de la rue Sésame, c'est Trépido l'escargot, qui comme son nom l'indique est un... escargot géant. Monique Tarbès rejoint l'aventure en 1978 et y demeurera jusqu'à la fin en 1982.

Dix ans plus tard, en 1992, une nouvelle version doublée fait son apparition sur FR3. Il s'agit de Sésame, Ouvre-toi. En 2005 c'est à une nouvelle adaptation française de l'émission américaine que nos chères têtes blondes ont droit sous le titre 5, rue Sésame. Celle-ci sera diffusée sur France 5. Si vous aviez oublié l'existence de 1, Rue Sésame, vous n'avez désormais plus aucune excuse après cette séance de rattrapage...

Magnum (1980-1988)




La série Magnum prend pour cadre l'une des îles de l'archipel d'Hawaï. Lors du tout premier épisode de la série, un pilote constitué de deux parties successivement intitulée Surtout pas de neige à Hawaii parties 1 & 2, le personnage éponyme incarné à l'écran par l'acteur américain Tom Selleck débarque sur la propriété de Robin Masters, un richissime auteur de romans à succès qui après avoir perdu un pari contre le détective Thomas Magnum (ce dernier devait en effet pénétrer la luxueuse demeure du millionnaire et dérober sa voiture, une Ferrari), accepte que celui-ci s'installe sur la propriété. Une immense demeure gardée par le majordome Jonathan Quayle Higgins III, et par les deux dobermans Zeus et Apollon.
Dans cet épisode, Magnum se rend à l'aéroport militaire afin d’accueillir le lieutenant Dan Cook, un vieil ami travaillant pour les services de renseignements militaire de la Marine. Malheureusement, lors de son arrivée il est kidnappé par plusieurs hommes. Lorsque Thomas Magnum tente de le joindre pour lui reprocher de lui avoir posé un lapin, le détective apprend que son ami est mort. Il est alors temps pour Magnum d'enquêter...

Magnum demeure dans l'esprit des téléspectateurs l'ayant découvert lors de sa première diffusion chez nous mi-décembre 1981 (et un an auparavant sur le réseau CBS), une série culte. Qui outre les enquêtes menées par ce détective particulièrement cool, affublé de chemises à fleurs, d'une légendaire moustache et d'un doublage en français assuré par Francis Lax (doubleur de Samy du dessin animé Scoubidou, de Hutch de la série Starsky et Hutch, ou encore de Looping de L'Agence tous Risques), est confronté à un majordome que tout oppose. Lui est d'origine britannique, et donc un gentleman particulièrement raffiné. Un véritable maniaque qui même dans ses tenues vestimentaires exclusivement constituées de costumes-cravates est en totale contradiction avec les tenues légères de Magnum. L'un des principaux atouts de la série demeure donc dans le contraste entre ces deux personnages antinomiques. Higgins est incarné à l'écran par l'acteur américain John Hillerman qui outre un certain nombre de séries télévisées, a également participé au tournage de plusieurs longs-métrages (dont le chef-d’œuvre de Clint Eastwood, L'Homme des Hautes Plaines). Les personnages les plus récurrents de la série demeurent ceux respectivement incarnés par Roger E. Mosley et Larry Manetti, Théodore « Terry » Calvin, pilote d'hélicoptère, et Orville « Rick » Wright, lequel aide Magnum à récupérer des informations lors de ses nombreuses enquêtes. Les trois hommes ont fait connaissance lors du conflit vietnamien dans le courant des années soixante, sixante-dix.

Beaucoup d'autres interprètes viendront très temporairement rejoindre les principaux acteurs, telles un certain nombre de stars du petit et du grand écran : Ernest Borgnine (New York 1997), David Hemmings ( Les Frissons de l'Angoisse), Angela Lansbury (Arabesque), Patrick Macnee ( Chapeau Melon et Bottes de Cuir), ou encore Sharon Stone ( Basic Instinct) présente dans le double épisode pilote...

L'un des atouts de la série demeure également son cadre paradisiaque. En effet, CBS ayant installé ses bureaux de production sur l'île d'Hawaï pour le tournage de la série Hawaï police d'État, il fut décidé de situer l'intrigue de Magnum sur cette même île afin de profiter des studios déjà installés sur place. C'est in extremis que Tom Selleck accepte le rôle principal de la série. Effectivement, l'acteur n'ayant rencontré aucun succès télévisé jusque là, il avait décidé de mettre un terme à sa carrière d'acteur. Ce qui aurait sans doute été fort dommageable pour la série qui repose en grande partie sur sa présence à l'écran. En acceptant le rôle, Tom Selleck se voit en contrepartie obligé de signer une close d'exclusivité l'empêchant d'accepter n'importe quel autre rôle au cinéma et à la télévision.
L'un des grand mystères du monde de la télévision demeure dans le personnage de Robin Masters. Lequel restera invisible jusqu'à la fin. Tout juste l'entendrons-nous dans plusieurs épisodes. Avec le Charlie Townsend de la série Drôles de Dames, il demeure l'un des personnages télé les plus énigmatiques...

vendredi 22 juin 2018

Fantôme sur l'Oreiller de Pierre Mondy (1989) - ★★★★★★☆☆☆☆



Pierre Mondy acteur, scénariste, réalisateur (d'un unique long-métrage intitulé Appelez-moi Mathilde en 1969), mais également metteur en scène de théâtre avec une petite dizaine de pièces à son actif, telle La Main Passe de Georges Feydeau en 1972 ou Pieds Nus dans le Parc de Neil Simon en 1981. Disparu le 15 septembre 2012 on l'aura vu incarner d'innombrables personnages au cinéma (dont l'inoubliable Sergent-Chef Chaudard de la trilogie La Septième Compagnie), ainsi qu'à la télévision. D'autres auront réalisé des téléfilms à partir de ses mises en scène (Histoire de Rire d'Yves-André Hubert), mais Pierre Mondy œuvrera également lui-même à la réalisation de trois d'entre eux : Comédie, Comédie, Sistery Feeling, et entre les deux, ce Fantôme sur l'Oreiller qui nous intéresse présentement. De fantôme, le scénario écrit à quatre mains par Pierre Mondy lui-même et Christian Clavier qui interprète également le personnage de Brice Michaud il ne sera question que très vaguement. Au détour d'un dialogue entre Christian Clavier, incarnant un notaire venu finaliser l'achat d'une immense demeure (ici, un château) entre l'intéressé, le richissime Bernard Labarges (l'acteur Michel Aumont), et le propriétaire Serge Rouquet (Martin Lamotte). Ce que ne sait pas encore Labarges, qui veut offrir à son épouse Élisabeth (Agnès Soral), une demeure digne de ses ambitions, c'est que celle-ci a décidé de le quitter. Lettre de rupture à l'appui.

Accueillant en pleine nuit le notaire ainsi que le propriétaire (les Labarges étant déjà les locataires du château), le futur acheteur leur propose de passer la nuit entre les murs de l'édifice connu pour abriter le fantôme d'une prostituée connue sous le nom de Rita la Rouge. La nuit sera longue et propice à toute une série de quiproquos qui mettront en péril le projet d'achat du château.

Car outre les personnages incarnés par Aumont, Clavier, Lamotte, et Soral viennent s'y greffer ceux interprétés par Philippe Khorsand (Marc-André Basset, le frère d’Élisabeth), et Marie-Anne Chazel (Martine, la fiancée de Marc-André). C'est l'occasion pour le téléfilm de prendre des allures de pièces de théâtre. En effet, l'écriture est bien celle d'un metteur en scène et non d'un cinéaste. Les situations rocambolesques s'enchaînent à un rythme relativement soutenu même s'il arrive parfois que Fantôme sur l'Oreiller soit moins prenant que le scénario le laissait présager. On retrouve donc au casting trois des membres de la célèbre équipe du Splendid. C'est d'ailleurs toujours avec beaucoup de plaisir que l'on partage avec eux leur pitreries même si ici, le rythme des vannes a été très largement revu à la baisse. Michel Aumont incarne un richissime homme d'affaire imbu de sa personne, répétant inlassablement « Pardon ? » lorsqu'une remarque lui est désagréable.

Christian Clavier interprète un notaire superstitieux, jetant des regard au dessus de sa tête à chaque bruit étrange que fait la demeure (mais sur lesquels Pierre Mondy ne laisse malheureusement jamais planer la moindre suspicion). Philippe Khorsand, avec toute l'énergie que nous lui connaissions, incarne l'amant persuadé d'avoir été trompé par sa fiancée, tandis que cette dernière, campée par Marie-Anna Chazel, fait preuve de toute la fraîcheur que l'on connaît de l'actrice et épouse de Christian Clavier dans la vie. Martin Lamotte est quant à lui égal à lui-même en incarnant ce propriétaire pressé de vendre un château qui, si vu de l'extérieur possède un charme indéniable, expose de l'intérieur un nombre incalculable de vices cachés. Fantôme sur l'Oreiller est au final un honnête petit téléfilm qui permet de passer un agréable moment de détente. Mais rien de transcendant non plus...

The devil's Daughter de Jeannot Szwarc (1973) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Depuis la fin des années soixante, le cinéaste franco-américain Jeannot Szwarc mène une carrière on ne peut plus hétéroclite (séries télévisées, téléfilms, longs-métrages cinéma, comédies, policier, fantastique, etc...). Après avoir longtemps œuvré dans l'univers des séries télévisées américaines en tournant des épisodes de L'Homme de Fer, Opération Danger, ou Kojak, Jeannot Szwarc se lance dans le cinéma dès 1973 avec son tout premier long-métrage Extreme Close-Up. La même année, il réalise plusieurs téléfilms dont The Devil's Daughter, dont l'histoire s'inspire très vaguement du Rosemary's baby de Roman Polanski. En comparaison, l’œuvre du français se révèle assez navrante, et ne distille que très peu de moments forts. Principalement incarné par la canadienne Belinda Montgomery, connue pour avoir notamment interprété le rôle du Dr. Elizabeth Merrill dans la série fantastique L 'Homme de l'Atlantide aux côtés de Patrick Duffy (Bobby Ewing dans le célèbre feuilleton Dallas), l'actrice donne la réplique à l'américaine Shelley Winters, notamment vue dans le rôle de la concierge du Locataire de Roman Polanski (encore lui), de celui de Belle Rosen dans L'Aventure du Poséidon de Ronald Neame, ou encore dans celui de Lea dans Gran Boleto de Mauro Bolognini.

Le doublage en français est totalement rédhibitoire. Bien qu'effectué par des professionnels dont on reconnaîtra le timbre de voix, The Devil's Daughter est d'une tristesse à mourir. Les enjeux ne sont pas à la hauteur du récit malgré une interprétation plutôt convaincante. D'une durée d'un peu moins d'une heure et quart, le téléfilm de Jeannot Szwarc souffre d'un manque de temps évident, l'empêchant de caractériser certains de ses personnages en les précipitant un peu trop rapidement dans des situations peu vraisemblables du fait de leur brutalité. On pense notamment à la colocataire de l'héroIne, mourant dans des circonstances un peu trop brusques pour que cela demeure crédible.

The Devil's Daughter rassemble tout un tas d'emblèmes usuels et significatifs du domaine de la sorcellerie. Du symbole ornant un bijou offert par le personnage incarné par Shelley Winters à l'héroïne prénommée Diana, en passant par la tribu d'adeptes vêtus de costumes de circonstance, jusqu'à la peinture accrochée dans le salon de la propriétaire des lieux un peu trop équivoque signifiant la présence du Malin et dans lequel apparaît justement le même symbole que celui que porte la jeune femme. Le comportement des voisins et amis de Lilith Malone interprétée par Shelley Winters (dont le prénom rappelle le démon originaire de Mésopotamie de la tradition juive) est lui trop subjectif pour que l'on ose douter de leur appartenance à une secte vouant un culte au Diable.

Tout comme l'héroïne du Rosemary's baby de Roman Polanski incarnée par Mia Farrow, Diane est la victime de manipulations de la part de ses proches voisins. Sans même se douter de leurs intentions, la jeune femme se retrouve désormais seule face au danger. On regretterait presque de ne pas avoir en notre possession la version originale, qui, si elle ne transforme pas ce téléfilm en une réussite totale, demeure sans doute plus intéressante que la pâle copie qui fut présentée chez nous. Ne serait-ce que pour profiter du jeu macchiavélique de la toujours excellente Shelley Winters et de la jeune Belinda Montgomery qui malgré un catastrophique doublage, semble s'en tirer avec les honneurs...

vendredi 8 juin 2018

Ils ont Joué dans... Mais sont Connus Pour...



Leur visage ne nous est pas inconnu et pourtant, on ne parvient pas toujours à y mettre un nom. Petit cycle consacré à ces actrices et acteurs qui ont marqué de leur présence les séries télévisées. Pour commencer, Columbo, et ses soixante-neuf épisodes, pilotes et saisons compris. Je ne reviendrais pas sur la totalité des épisodes mais sur ceux dont les interprètes me semblent les plus connus, et me concentrerai uniquement sur la première période s'étendant de 1969 à 1978 et qui selon moi, reste la meilleure. 
Un choix qui demeure donc tout à fait subjectif. On commence avec le tout premier d'entre eux, datant de 1969. Le célèbre lieutenant en imperméable est confronté pour sa toute première enquête, au docteur Flemming dans l'épisode intitulé Prescription Murder, lequel s'est débarrassé de son épouse avec la complicité de sa fiancée Katherine Justice, interprétée par Joan Hudson. Le docteur Flemming, c'est l'acteur Gene Barry que les plus âgés d'entre nous reconnaîtront pour avoir joué dans le chef-d’œuvre de la science-fiction signée par le cinéaste Byron Haskin en 1953, War of the World. Le suivant concerne l'acteur incarnant le personnage d'Arthur Kennicut dont l'épouse est tuée accidentellement par le directeur d'une agence de détectives privés dans l'épisode Death Lends a Hand. L'acteur en question n'est autre que Ray Milland, une 'gueule' bien connue des amateurs du septième art puisqu'il interpréta des dizaines de rôles de la fin des années 20 jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Il jouera notamment plusieurs fois auprès de Roger Corman et dans diverses séries telles que La Croisière s'Amuse ou Drôles de Dames. En 1972, on ne le verra en médecin raciste dans l'excellent et délirant The Thing with Two Heads de Lee Frost. On le retrouvera quelques années plus tard dans un autre épisode de la série, The Greenhouse Jungle. 
Dans l'épisode Suitable for Framing, c'est l'acteur Ross Martin qui bénéficie du rôle de tueur en incarnant Dale Kingston, un critique d'art qui pour hériter de la fortune de son oncle (dont une impressionnante collections de toiles de grands maîtres), tue avec la complicité de son amie Tracy O'Connor (l'actrice Rosanna Huffman), le vieil homme. Et Ross Martin, ça n'est autre que l'interprète d'Artemus Gordon, l'ami le plus proche de James T. West, héros de la célèbre série, Les Mystères de l'Ouest. L'acteur Leslie Nielsen n'aura jamais obtenu le rôle principal aux côtés de Peter Falk, mais il aura joué par deux fois dans la célèbre série policière. D'abord dans le septième épisode Lady in Waiting dans la peau de Peter Hamilton, puis dans un rôle moins important dans Identity Crisis, lors de la cinquième saison ayant eut lieu entre 1975 et 1976. Dès les années 80, l'acteur enchaîne les comédies dont les plus célèbres demeurent sans doute les épisodes de la saga Y a-t-il un Flic pour Sauver...(La Reine), (Le Président), (Hollywood).


Etude in Black met en scène un immense chef-d'orchestre acculé par une maîtresse le poussant à quitter son épouse. Contraint de se débarrasser de l'encombrante amante, il organise un alibi ingénieux, presque parfait, que le lieutenant Columbo parviendra pourtant à démonter. Le rôle d'Alex Benedict a été confié à un acteur non moins prestigieux que la carrière de son personnage, l'acteur et réalisateur John Cassavetes, auteur notamment d'Une Femme sous Influence, d'Opening Night, et interprète, entre autre, du Fury de Brian de Palma, ou d'Un Tueur dans la Foule de Larry Peerce. Excellent épisode que The Most Crucial Game, offrant le rôle du tueur au génial Robert Culp (pour la seconde fois) et celui de la victime à Dean Stockwell. Ce dernier fut l'inoubliable Al Calavicci de la série fantastique Code Quantum entre 1989 et 1993, inteprétant de nombreux personnages au cinéma et à la télévision, dont le personnage bien barré prénommé Ben, dans l’envoûtant Blue Velvet de David Lynch.
Autre acteur emblématique du cinéma américain, Leonard Nimoy dont le personnage peut se vanter d'avoir réussi à faire perdre son sang froid au lieutenant. Et il y avait de quoi : le personnage de chirurgien ambitieux qu'il incarne à l'écran, le Docteur Barry Mayfield, se révèle particulièrement monstrueux, multipliant les victimes afin de mener à leurs termes les recherches qu'il entreprenait en compagnie du Docteur Edmund Hideman, lequel ayant émis des réserves quant aux résultats obtenus. Leonard Nimoy est bien évidemment resté célèbre pour son rôle de Spock, le vulcain de la série et des premiers long-métrages cinéma Star Trek. Un immense acteur qui pourtant allait marquer de sa présence nombre d'autres productions, et notamment Invasion of the Body Snatchers de Philip Kaufman en 1978, dans lequel il interprètait un psychiatre aussi peu aimable que le médecin-assassin de l'unique épisode de Columbo dans lequel il joua : A Stitch in Crime. L'une des particularités de l'épisode Double Shock demeure dans le fait que les acteurs incarnant les tueurs jumeaux ne sont en fait qu'un seul et même interprète, lui aussi très connu pour avoir tourné dans une série de science-fiction culte, Cosmos 1999
Il s'agit du génial Martin Landau, dans la double peau de Dexter et Norman Paris qui prennent la décision de se débarrasser de leur vieil oncle pour une histoire d'héritages qu'ils craignent de voir tomber dans la poche de sa toute nouvelle et toute jeune fiancée Lisa Chambers (l'actrice Julie Newmar). Un épisode savoureux dans lequel Martin landau cabotine et s'amuse de son double emploi. L'acteur aura, durant sa longue carrière, joué avec certains des plus grands (Alfred Hitchcock et La Mort aux Trousses) tout en acceptant des rôles beaucoup moins importants (Without Warning de Greydon Clark), apparaissant également dans de nombreuses séries télévisées telles que La Quatrième Dimension, Au-delà du Réel, mais aussi et surtout (outre la série de science-fiction créée par Gerry et Sylvia Anderson), l'excellente Mission impossible de Bruce geller.

Pour finir, et dieu sait si j'en oublie (pour ne citer que les premiers qui me viennent en tête, je pense notamment à Vincent Price dans l’épisode Lovely but Lethal, Robert Conrad (Les Têtes Brûlées) dans Exercice in Fatality, Robert Vaughn, Dean Stockwell (encore lui) ou Patrick Macnee dans Troubled Waters ou bien entendu Patrick MacGoohan (le héros de la cultissime série Le Prisonnier), qui demeure le plus productif puisque il fut le seul acteur à apparaître dans quatre épisodes dont l'excellent By Dawn´s Early Light), je voudrais évoquer celui par qui est né l'envie d'écrire cet article. Celui qui incarna l'un des meurtrier les plus touchants, les plus attachants de la série. Son personnage, Adrien Carsini. Un très grand œnologue, producteur d'un vin de très grande qualité, tuant par accident son frère qui voulait vendre ses parts d'un vignoble à des concurrents produisant un vin de piètre qualité. Qui mieux que Donald Pleasence pouvait incarner ce personnage passionné, l'un des seuls dont on oubliera le meurtre pour ne retenir que sa gentillesse. La relation que le lieutenant Columbo et lui entretiennent est touchante, et ferait presque regretter que pour une fois, le détective n'ait pas choisi de regarder ailleurs pendant que le coupable aurait pris la fuite. Donald Pleasence, dont la carrière, elle aussi, fut impressionnante, autant sur grand que sur petit écran. Acteur touchant à tous les genres, il se rendit surtout célèbre grâce au rôle du Docteur Loomis qu'il interpréta dans plusieurs volets de la saga d'épouvante Halloween dont le premier est l’œuvre de l'immense réalisateur John Carpenter...

La Poupée Sanglante de (1976) - ★★★★★★★★★☆



Ceux qui découvrirent La Poupée Sanglante, adaptation télévisée de l'un des derniers romans de l'écrivain français Gaston Leroux, lors de sa première diffusion sur Antenne 2 en 1976 ne peuvent avoir oublié ce remarquable feuilleton qu'il est désormais de bon ton d'appeler mini-série. Une œuvre incroyablement riche, dense, admirablement écrite, s'inspirant de bon nombre de mythes du fantastique. En effet, les œuvres parmi les plus célèbres de Mary Shelley, de Bram Stocker, de Victor Hugo semblent avoir inspiré ce récit. Tout comme Barbe Bleue, le conte populaire dont la version la plus connue demeure celle écrite par Charles Perrault à la fin du dix-septième siècle. Est également évoqué, l'un de nos plus célèbres tueurs en série, un certain Henri Désiré Landru qui durant la première moitié du vingtième siècle se rendit coupable (ou du moins fut accusé) de onze meurtres. Mais l'ouvrage dont semble tout d'abord s'inspirer le roman original est L'Homme au Sable de l'écrivain allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, une nouvelle parue pour la première fois en 1817 dans le recueil des Contes nocturnes (Nachtstücke).
L'adaptation télévisée créée par le journaliste et verbicruciste Robert Scipion est mise en scène par le réalisateur et scénariste français Marcel Cravenne, auteur entre autres de Danse de Mort au cinéma, et de la toute aussi excellente mini-série L'Île aux Trente Cercueils diffusée sur le même réseau télévisé trois ans plus tard.

Au générique, nous retrouvons l'actrice Yolande Folliot, qui dans le rôle de Christine Norbert est la fille d'un horloger de génie qui aux côtés de son neveu (et futur époux de la jeune femme) a créé un automate à l'apparence parfaitement humaine auquel, malheureusement, il manque un soupçon d'âme. C'est du moins ce que semble penser Christine, laquelle se rapproche quelque peu du relieur qui travaille dans la boutique faisant face à la demeure des Norbert. Bénédict Masson, c'est son nom. Incarné à l'écran par l'acteur Jean-Paul Zehnacker (que l'on retrouvera dans l'autre grand succès télévisé de Marcel Cravenne ainsi qu'au cinéma dans Je Vais Craquer de François Leterrier en 1980 ou plus récemment dans MR 73 d'Olivier Marchal en 2008). Malheureusement pour lui, Bénédict à la malchance d'être laid. Bossu, le visage effrayant (joli travail de maquillage pour un résultat plutôt convainquant), il est cependant l'auteur de recueils de poèmes qui ne laissent pas Christine indifférente. Alors que plusieurs apprenties (que des femmes) ont disparues depuis qu'il les a engagées, certains habitants de la régions soupçonnent qu'il pourrait en être responsable. Un jour, Christine demande à Bénédict de lui rendre service en acceptant de l'accompagner jusqu'au château du marquis de Coulteray dont la femme semble être très malade. Gardant secret l'amour qu'il éprouve pour la belle Christine, Bénédict accepte de l'y suivre. Là-bas, d'étranges choses s'y déroulent...

« Ce qui est étrange... ce qui est unique, dans l'histoire de Bénédict Masson,c'est qu'en réalité, elle ne fait que commencer... »

Alors que tout joue en sa défaveur en raison de son physique ingrat, le personnage incarné est tour à tour effrayant, attachant, puis inquiétant, avant de devenir bouleversant. Victime de son apparence, il est au centre d'une intrigue mêlant policier, romance, et fantastique. Une aventure extraordinaire pour un homme, il faut le reconnaître, peu ordinaire, qui dans son malheur va renaître de ses cendres sous cette apparence à laquelle il n'espérait plus jamais pouvoir accéder.
Si La Poupée Sanglante est décomposée en six épisodes, deux actes se distinguent en réalité l'un de l'autre, d'une durée égale puisque se partageant chacun trois épisodes. La première partie se clôt par une véritable tragédie. La mort de Bénédict, cet être bienveillant, mais impulsif, accusé à tort d'être l'auteur d'une série de crimes dont il s'affirme être innocent. C'est ainsi, après la guillotine, que l'aspect fantastique de l'intrigue se renforce davantage et que l'on en apprend un peu plus sur les tenants et aboutissants de ce qui se trame derrière les murs de la demeure des Norbert.
Formidablement interprété, La Poupée Sanglante est fidèle au roman, et typique d'une époque malheureusement révolue. Dégageant un atmosphère très particulière que l'on ne retrouve plus de nos jours, la musique de la compositrice et illustratrice sonore française Betty Willemetz participe à l’envoûtement généré par ce récit touffu et pourtant très clair à suivre. Œuvre d'un réalisateur prenant autant soin de ses interprètes qu'en matière de mise en scène, les dialogues eux-mêmes participent de cette impression réelle et concrète de vivre une aventure située au début du siècle dernier.. Yolande Folliot est belle, séduisante, et désirable. Jean-Paul Zehnacker est inquiétant, tragique, et parfois très touchant... lorsqu'il n'est simplement pas effrayant lors de ses crises, fort impressionnantes. Le duo que campent les deux interprète ne doit pas nous faire oublier le reste du casting parmi lequel on reconnaîtra une certaine... Marthe Villalonga. Revoir aujourd'hui La Poupée Sanglante, c'est se replonger dans le passé, à l'époque où tout restait à inventer, où l'imaginaire faisait le reste. Un chef-d’œuvre de la petite lucarne (qui depuis a bien grandit) à redécouvrir d'urgence...




lundi 4 juin 2018

Intime Conviction de Patrick Sébastien (2006)



Patrick Sébastien débarque dans la capitale en 1974, à l'âge de vingt et un ans. De son vrai nom Patrick Boutot, il commence par créer un spectacle tournant autour du talent qui le rendra célèbre : l'imitation. Sa première télé, il la fera le 6 août 1975 dans le programme 'Limousin actualité'. C'est ainsi qu'il met le pied à l'étrier pour ne plus quitter cet univers qui lui offrira de nombreuses opportunités. Des dizaines de projets à court, moyen, et long terme. Des plus célèbres parmi lesquels Sébastien, c'est Fou !, jusqu'au Plus Grand Cabaret du Monde (qu'il anime toujours), en passant, au hasard, par Carnaval, le Grand Bluff (immense succès), ou encore Surprise sur Prise qu'il co-présentera en compagnie de Marcel Béliveau entre 1990 et 1992. Scénariste, acteur, producteur, réalisateur, Patrick Sébastien sait tout faire. Il écrit, même. Et notamment La Cellule de Zarkane, sous le nom de Joseph Lubsky. Un alter ego qu'il tentera d'ailleurs de faire passer comme personnalité réelle lors de l'émission de télé de France 2 présentée par Laurent Ruquier, On n'est pas Couché, le 19 mai 2007. Comme une réminiscence du Grand Bluff ?

Outre ses nombreux projets devant et derrière la caméra, il en est un que certains ont peut-être oublié. En 2006, France 2 produit Intime Conviction. Une série de quatre vrais-faux procès organisés autour d'un président de tribunal incarné par Patrick Sébastien lui-même. Quatre affaires mettant face à de faux jurés mais de vrais avocats, des personnalités du monde du spectacle: Jean-Pierre Coffe, Didier Barbelivien, ,Francis Perrin, et la seule femme du lot, Lio. Chacun à leur tour, ils seront accusés d'avoir commis un homicide, le procès devant révéler si oui ou non, ils en sont les coupables, ou bien si l'une des trois personnalités qui viendront témoigner à charge ou à décharge dans chaque affaire est le véritable assassin. Pour bien comprendre le principe, prenons l'exemple de L'affaire Coffe.

Jean-Pierre Coffe est présenté au tribunal dans son propre rôle. Tout commence véritablement par un film relatant les événements. Le spectateur ainsi que le public venu en masse assister au procès découvrent tous les intervenants. De la victime, en passant par l'accusé, et jusqu'aux témoins qui vont venir déposer devant la barre et dont l'un d'eux est peut-être l'assassin. Ici, Les jurés sont au nombre de neuf. Dans cet épisode, parmi eux, nous retrouvons l'écrivain et réalisateur Frédéric Mitterrand, le comédien Jean-Claude Dreyfus, le créateur de mode Daniel Hechter, ou encore le journaliste Daniel Bilalian. Les avocats, ceux qui devront tenter d'innocenter Jean-Pierre Coffe ou au contraire,  démontrer qu'il est coupable, et contrairement à leurs habitudes, devront travailler sans filet. Sans avoir au préalable préparé le dossier. La victime se nomme ici Gérard Viguier. Journaliste âgé de quarante-deux ans, il est retrouvé mort le 2 novembre 2005 dans le wagon d'un train dans lequel ont pris place Jean-Pierre Coffe ainsi que ceux qui viendront témoigner. Le corps a été retrouvé poignardé peu après la sortie d'un tunnel aux abords d'Orléans. Comme le seront à leur tour les victimes des autres émissions, Gérard Viguier est décrit comme un être parfaitement abject. Lors du résumé vidéo, on le voit confronté à l'accusé ainsi qu'aux trois témoins de l'affaire venus déposer à la barre lors du procès. Le spectateur découvre que chacun possède un mobile pour l'avoir tué, ce qui complique alors la tâche des jurés.

Intime Conviction propose aux spectateurs d'assister au procès de Jean-Pierre Coffe, au travail des avocats (qui tout comme les jurés ne connaissent pas l'identité réelle du tueur) à la déposition des témoins, au réquisitoire de l'avocat de l'accusation, à la plaidoirie de celui de la défense, au débat des jurés, et enfin, au verdict. Le principe d'Intime Conviction est une excellente idée. Il offre l'occasion d'assister au déroulement des différentes étapes d'un procès de manière relativement ludique. L'un des atouts de cette émission demeure dans l'opposition entre les différents 'acteurs' du procès. D'un côté, ceux qui savent, et de l'autre, ce qui doivent démêler les dessous de l'affaire. Intime Conviction possède une part d'improvisation qui se ressent malheureusement lorsque Patrick Sébastien, dans son rôle de président du tribunal vient en aide aux témoins ou à l'accusé lui-même lorsque ceux-ci semblent avoir quelques difficultés au moment de répondre aux questions des jurés. Les avocats s'en sortent généralement plutôt bien. Quant aux jurés, il est amusant de voir qu'ils se prennent facilement au jeu, surtout lors des débats durant lesquels, chacun tente de donner son avis sur la culpabilité ou l'innocence de tel ou tel témoin et accusé. Bien que Intime Conviction soit perfectible, on se prend également au jeu en tentant de découvrir les quelques indices parsemés dans les différents passages vidéo. Des preuves que Patrick Sébastien affirme être irréfutables. L'émission se termine bien évidemment par le verdict et l'on apprend alors si l'accusé est le véritable assassin ou s'il s'agit de l'un des témoins. Et pour connaître la réponse, Patrick Sébastien a eu l'ingénieuse idée de faire appel à la victime elle-même... Les quatre émissions sont disponibles sur Youtube. Je vous propose l'une d'entre elles, celle qui justement oppose Jean-Pierre Coffe à la justice...
INTIME CONVICTION: AFFAIRE COFFE 

samedi 2 juin 2018

Anciens génériques d'ouverture et de fermeture d'antenne des trois premières chaînes...

Ça ne nous rajeunit pas et pourtant, ça avait vachement plus de gueule que les jingles d'aujourd'hui. Attention !!! Risque de nostalgie fort probable...

Générique ouverture antenne TF1

Générique fermeture antenne TF1

Générique ouverture antenne 2

Générique fermeture antenne 2

Générique ouverture antenne FR3

Générique fermeture antenne FR3
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