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dimanche 13 janvier 2019

Le Vent des Moissons (1988) - ★★★★★★★☆☆☆




1988 est une date historique dans l'histoire de la télévision française puisque c'est très précisément cette année là que la première saga de l'été voit le jour sous l'impulsion du comédien, scénariste et réalisateur français Jean Sagols qui jusqu'à maintenant n'avait réalisé pour le petit écran, que la série Chahut-Bahut, dans laquelle on y retrouvait déjà quelques acteurs de ses futurs grands récits estivaux, tels Jean Vigny (Orages d’Été et sa suite), Jacques Dufilho (Le Vent des Moissns, Orages d’Été, Avis de Tempête), ou Élisa Servier qui sera tout d'abord l'une des plus fidèles du réalisateur en interprétant l'un des personnages principaux de ses trois premières sagas de l'été. Le Vent des Moissons débarque le 21 Juillet 1988 sur TF1 et rencontre un très grand succès. Constitué de 7 épisodes de quatre-vingt dix minutes environs, et basé sur un scénario conçu par Jean-Pierre Jaubert, Clauden Hirtz-Barrel et Michel Picard, Le Vent des Moissons nous conte l'histoire d'Alexandre Leclerc (Jacques Dufilho), patriarche d'une famille constituée de deux fils, d'une fille et d'une sœur, et qui dirige « La Rose des Vents », une exploitation agricole qu'il aimerait agrandir. Mais faute de moyens financiers, la vie se révèle plutôt rude. Seule solution à ce problème : parvenir à convaincre son fils Maurice de renouer avec Nicole Chatel qui n'est autre que son ancienne petite amie. En effet, la jeune femme est propriétaire de vastes terres dont Alexandre aimerait bien profiter. Mais rien ne se passe comme prévu. Nicole se révèle moins facile à manipuler que prévu et la vie à « La Rose des Vents » s'avère de plus en plus difficile à supporter pour la jeune femme. Des tensions naissent entre Nicole et les Leclerc. Et notamment Angélina, la sœur d'Alexandre...

Déjà, Jean Sagols exploite le filon qui fera le succès de ses futures sagas télévisées. Dès Le Vent des Moissons, ses personnages se retrouvent au cœur d'intrigues multiples se succédant sur un rythme endiablé. Sans doute un soupçon moins convaincant que Orages d’Été et sa suite, cette première saga de l'été se déroule dans un contexte similaire. Un cadre rural encore plus prononcé et donc, beaucoup plus austère. Dans la peau d'Angélina Leclerc, on retrouve la future Emma Lambert de Orages d’Été, Annie Girardot. Mais avant d'incarner ce très attachant personnage, l'actrice interprète d'abord une sœur trouble. Dont le comportement se révèle parfois difficile à définir. A ses côtés, l'éternel bougon Jacques Dufilho. Pascale Rocard interprète le rôle de la pauvre Nicole tandis que Bertrand Lacy incarne celui de Maurice, ancien cycliste dopé et désormais partiellement responsable de l'exploitation familiale.

Le Vent des Moissons, c'est tout le charme du monde paysan, avec ses codes comportementaux parfois rudes à accepter. La machination dont est victime Nicole ne sera cependant pas la seule intrigue à être au cœur d'une saga pleine de rebondissements. C'est là qu'interviennent alors Élisa Servier et Gérard Klein qui formeront le couple Martine/Serge de Orages d’Été. La première est la fille d'Alexandre. Rejetée pour être tombée enceinte dix ns auparavant, elle est tombée dans l'univers de la prostitution et se retrouve désormais pourchassée par son ancien maquereau après avoir fui sa condition. Le second, lui, incarne le Docteur Liénard, celui-là même qui parviendra à lui redonner goût à la vie après son retour à « La Rose des Vents ». Jean Sagols marque des points d'entrée de jeu. Si cette première incartade historique fait mouche, c'est parce que ses scénaristes et lui ont su créer un univers qui s'éloigne sensiblement de ce à quoi les téléspectateurs étaient habitués jusque là. Surtout, plutôt que d'offrir une intrigue différente à chaque épisode, le principe de continuité permet de se sentir proche de ses personnages même si la description qu'il fait du monde paysan dans cette première saga n'est pas franchement reluisante. Le Vent des Moissons lui permettra au moins d'asseoir son règne puisque dès lors, et jusqu'en 1996, il régnera en maître incontesté sur le genre...

samedi 12 janvier 2019

Black Mirror: Bandersnatch de David Slade (2018)




Toujours prompt à égratigner les nouvelle technologies de communication, de surveillance ou de sécurité en les explorant sous leurs aspects les plus sombres, la série Black Mirror repousse un peu plus loin les limites de son concept en faisant appel à la participation active des spectateurs en leur proposant un nouvel épisode au format plus long que d'habitude intitulé Black Mirror: Bandersnatch. Un film interactif qui contrairement à ce que pourraient prétendre ceux qui ne connurent pas l'époque bénie du Mega-CD de chez SEGA qui produisit dans les années quatre-vingt dix des jeux vidéos accompagnés de vidéo en Full Motion, n'est pas le premier « film » à proposer aux (télé)spectateurs de choisir à de nombreuses reprises la voie à prendre par le héros incarné ici par l'acteur Fionn Whitehead. Black Mirror: Bandersnatch ne fait donc que reprendre un principe qui en réalité remonterait même jusqu'au milieu des années soixante. Mais passons...
Conçu par le créateur de la série Charlie Brooker et réalisé par David Slade, cet épisode met donc à profit le spectateur en lui proposant de faire des choix qui non content d'avoir des répercussions sur le héros Stephan Butler, pose la délicate question de l'étique. Comme par exemple choisir entre le suicide de celui-ci ou de son nouvel ami Colin Ritman (excellent Will Poulter). L'épisode met en exergue le comportement de l'être humain face aux péripéties de ces héros exhibés dans des télé-réalités bêtifiantes, laissant le choix au spectateur d'être cruel ou non envers eux. Ici, l'auteur insiste pour que le spectateur connaisse un sort passablement identique à celui de son personnage, créateur d'un jeu vidéo qui apparaîtra aujourd'hui obsolète (le récit se déroule en 1984). Une œuvre en trois dimensions à choix multiples comme l'est le concept de cet épisode.

Le principe est alors des plus simple : le spectateur lance l'épisode, et au bout de quelques instants, il doit choisir entre deux marques de céréales qu'apprécie Stephan lors du petit déjeuner. Puis, un peu plus loin, dans le bus qui l'emporte, on décide quelle cassette audio il écoutera, ou quel album vinyl il achètera. Quelques mises en bouches qui paraissent anecdotiques et pourtant... si les deux premières n'auront aucune conséquence réelle sur la suite des événements, choisir par exemple de lui faire acheter l'album Phaedra de Tangerine Dream aura des répercussions sur la bande-son de Black Mirror: Bandersnatch durant le reste de l'épisode. Un épisode dans lequel sont développées diverses hypothèses quant aux événements qui se déroulent devant les yeux de spectateurs qui se rendront compte que le principe semble malheureusement vicié.
En effet, si Black Mirror: Bandersnatch mêle tour à tour passé tortueux, expériences scientifiques monstrueuses, paradoxe temporel, ou schizophrénie, il semble qu'il n'y ait malheureusement pas pour son héros d’échappatoire optimiste. Vu le nombre de ramifications possibles, on peut supposer que les directions à prendre et les fins sont nombreuses. Malheureusement, il semblerait que cet épisode soit conçu de telle manière que le spectateur finit par être contraint de revenir sur les pas de son héros afin de choisir une option qu'il avait d'abord décidé d'abandonner. D'une durée évaluée à une heure-trente, l'expérience Black Mirror: Bandersnatch pourra s'avérer bien plus longue. Tout dépend en fait des choix qui seront faits.

Si David Lynch n'aurait sans doute pas renié le concept, c'est parce que d'une certaine manière, Black Mirror: Bandersnatch lui ressemble. Surtout lorsque à l'orée de la conclusion, à ce moment très précis où le spectateur croit vivre les derniers instants de cet épisodes, tout semble reprendre dès le début, encore, et encore... jusqu'à ce que s'offre à lui LA solution qui semble convenir idéalement au personnage de Stefan. Est-il fou ? Est-il le sujet de manipulations ? Et si oui, par qui ? Juger du bien fondé du concept et lui mettre une note définitive est une gageure si l'on tient compte du fait que l'expérience peut prendre des formes multiples selon les choix accordés par le spectateur à son héros. D'un point de vue personnel, je dirais que le principe offre des perspectives alléchantes, perfectibles, et sacrément ambitieuses. Pour un coup d'essai, Black Mirror: Bandersnatch est plutôt une réussite... Un épisode et un concept dont on n'a pas finit de causer...

mercredi 9 janvier 2019

Orages d'été, Avis de Tempête de Jean Sagols (1990) - ★★★★★★★★★☆



Quelques mois suivant l'énorme succès télévisé de Orages d’Été, seconde saga de l'été signée du réalisateur Jean Sagols, la première chaîne française propose à son auteur de remettre le couvert avec une suite. L'annonce tombe en novembre de cette même année mais Jean Sagols qui pense avoir tout dit lors de la première saison s'attaque alors dans l'urgence à une suite qui s'intitulera Orages d’Été, Avis de Tempête. Les scénaristes Michèle Letellier et Gilles Tourman ont trois mois pour imaginer la suite des aventures de la Commanderie car le début du tournage est prévu pour Février 1990, soit cinq mois avant sa diffusion à la télévision. Autant dire que le challenge est d'ampleur, d'autant plus que Jean Sagols ne s'attend pas à ce que l'actrice qui incarne la principale héroïne Emma Lambert refuse de reprendre le rôle. Annie Girardot ne faisant donc plus partie du casting, Les scénaristes imaginent faire disparaître son personnage dès l'entrée en matière du tout premier épisode de la seconde saison, Annie Cordy, sa « remplaçante », incarnant le personnage de Céline, ancienne amie d'Emma qui débarque dans le village lors des obsèques de l'ancienne trapéziste.

En dehors d'Annie Girardot qui ne fait donc plus partie de l'aventure, nous retrouvons l'ensemble des interprètes de la première saison ainsi que de nouveaux intervenants. En effet, aux côtés de Gérard Klein, Élisa Servier, Jacques Serres, Alain Doutey, Jean Vigny, Patachou ou encore Marc Duret, Jacques Dufilho (qui jouait déjà dans Le Vent des Moissons), Pierre Vaneck (qui apparaîtra dans deux des prochaines sagas de Jean Sagols, Les Coeurs Brûlés et Les Grandes Marées), Pierre Brice et Iliana Lolitch font désormais partie de l'aventure. L'excellent Dominique Paturel dont le personnage d'André Roussel, hélas, meurt vers la fin de la première saison, incarnait le frère de Céline qui vient donc reprendre en main les transports Roussel. Avec tout ce que cela provoquera de mésentente entre le cercle Roussel et celui, beaucoup plus important, formé autour de Maxime et Christine. Deux personnages qui quitteront assez rapidement l'aventure, au grand désarroi des fans, mais une absence qui donnera naissance à une intrigue permettant aux scénaristes de relancer intelligemment la saga.

En l'espace d'un an, la Commanderie a quelque peu changé de visage. Désormais, une partie des champs en friche ont laissé la place à d'immenses serres. Le rôle de chacun va terriblement évoluer en fonction des impératifs. Christine qui jusqu'à maintenant n'était que la fille adoptive de David Esnault va enfin faire connaissance avec sa mère biologique tandis que Camille va peu à peu se détacher de l'emprise de sa mère désormais enfermée dans une clinique spécialisée. On aurait pu craindre que la suite ne parvienne pas à se hisser à la hauteur de la première saison, surtout que la disparition d'Annie Girardot se fait terriblement ressentir dans les premiers instants. Pourtant, Orages d’Été, Avis de Tempête parvient à maintenir l'attention d'un public de fidèles téléspectateurs. Neuf millions d'entre eux ont effectivement suivi les aventures de Céline et de ceux de la Commanderie. Patachou y incarne une Marthe toujours plus monstrueuse tandis que Camille (formidablement incarné par Alain Doutey) s'en détache peu à peu pour voler de ses propres ailes. Cette suite offre de nombreuses ramifications touchant la plupart des personnages. On y croise en effet un David Esnault requinqué mais soupçonné d'appartenir à un trafic d'ivoire, un Bernard, nouveau venu dans l'aventure, et ancien amant de Martine et surtout, complice d'un certain Simon (l'acteur Ichem Rostom) ayant un proche rapport avec le trafic d'ivoire. Quant au personnage de Marina (désormais incarnée par l'actrice Vanessa Lhoste), les scénaristes l'ont quelque peu étoffé. Jacques Serres est quant à lui, toujours aussi somptueux dans le rôle de Bultel, le maire pourri du village. On pourra toujours arguer qu'autant de mésaventures touchant une même famille est exagéré, pourtant, ce sont bien ces multiples intrigues et le plaisir de retrouver des personnages qui ont su nous toucher un an auparavant qui ont fait le succès hautement mérité de cette seconde saison... Dommage que Jean Sagols les ait abandonné à l'issue de celle-ci au profit d'une autre saga pourtant tout aussi passionnante l'année suivante, Les Cœurs Brûlés...

lundi 7 janvier 2019

Orages d'été de Jean Sagols (1989) - ★★★★★★★★★☆



J'aurais pu consacrer un seul article au cinéaste Jean Sagols, mais le patrimoine télévisuel qu'il a laissé derrière lui durant presque dix ans en réalisant avec une rigueur annuelle exemplaire ce que l'on avait coutume d'appeler à l'époque la Saga de l'été, méritait que je lui en accorde plusieurs. J'aurais pu commencer par écrire sur Le Vent des Moissons, cette excellente saga paysanne incarnée entre autre par l'actrice Annie Girardot, mais j'y reviendrai plus tard, lorsque j'aurai achevé le double article que j'ai choisi d'aborder en forme d'hommage à un homme de cinéma, de théâtre et de télévision qui m'a fait rêver, et aimer la campagne française à partir de récits pourtant parsemés d'éléments troubles. De ces individus pernicieux qui dénaturent l'image idyllique de ces contrées qui ont su conserver le charme d'antan et ne sont pas encore recouverts d'une multitude de façades bétonnées. Un an après sa première Saga de l'été, Jean Sagols revenait durant les grandes vacances de l'année 1989 avec Orages d'Eté, l'une de ses plus brillantes réalisations. Du moins celle qui marqua mon adolescence de rebelle qui n'osait pas à l'époque avouer à mon entourage extra-familial que j'adorais rester devant ce programme que d'aucun de mon âge considéraient sans doute à l'époque de pépère, voire de ringard. Mais je m'en fichais car le cadre me plaisait tant que je m'y voyais déjà m'y installer lorsqu'atteinte la majorité, je volerais de mes propres ailes. Depuis, et bien, je me suis installé à Marseille. Loin de ces héros de fiction que je chérissais, oui, oui.

A commencer par Annie Girardot qui une fois encore, acceptait d'endosser le rôle de la maîtresse de maison d'une bâtisse cette fois-ci beaucoup plus grande. Après avoir quitté le cirque où elle travaillait jusqu'à maintenant avec son fidèle compagnon Trapèze (Excellent Jean Vigny, mais qui ne l'était pas, alors), Emma Lambert rentre chez elle et retrouve son fils Maxime, miné par sa séparation d'avec sa compagne. C'est lors du tout premier des huit épisodes d'une heure trente environs que nous sont présentés la plupart des principaux protagonistes de cette seconde saga signée de Jean Sagols qui à cette occasion, outre Annie Girardot, retrouve Élisa Servier dans le rôle de Martine, la fille d'Emma Lambert, et Gérard Klein, dans celui de Serge, son beau-fils après leur participation au Vent des Moissons l'année précédente. On y retrouve également Alain Doutey qui incarne cette fois-ci le personnage de Camille, au centre d'une intrigue qui attirera de nouveaux intervenants dont la jeune Claire Nebout qui débutait là presque sa carrière à la télévision dans le rôle de Christine Esnault, la fille du Banquier David Esnault (Michel Ruhl). Violée une nuit par un chauffeur de poids-lourd, Orages d'Eté tournera en partie autour de ce crime dont l'identité du violeur sera immédiatement connue du spectateur tandis que le viol fera des ravages autour des Lambert.

L'excellence d'Orages d'Eté provient en partie des nombreuses ramifications que connaît le scénario de Jean-Pierre Jaubert, Catherine Lefrançois et Gilles Tourman. Lieu central de l'intrigue, La commanderie de cette histoire (située dans les Yvelines entre Maule et Jumeauville) n'est cependant pas le seul puisqu'à Maule même furent tournées toutes les séquences se déroulant au lavoir près duquel Camille promène régulièrement sa mère clouée sur une chaise roulante (incroyable Patachou), ainsi que celles tournées dans la maison de cette vieille dame acariâtre ayant une très forte emprise sur son rejeton. Peu avare en situations dramatiques, Jean Sagols va jusqu'à invoquer le passé trouble d'Emma Lambert alors même qu'elle et ses proches doivent déjà composer avec une Marthe et son fils Camille sources d'innombrables problèmes, un maire haineux et escroc patenté, une visite par un agent du fisc, une Marina (cadette des Lambert) victimes de mauvaises intentions de la part de la mère de sa meilleure amie (les deux filles étudient dans le même cours de danse) ou des rapports houleux entre la chef de famille de la commanderie et son adultère de beau-fils. De quoi nourrir les huit épisodes sans qu'à aucun moment (ou presque) le rythme ne redescende. Autre point positif à mettre à la charge de la saga : le dépaysement consécutif au cadre choisit par son auteur. La superbe bâtisse et les champs alentours, sans parler du village lui-même, participent grandement au confort du spectateur qui peut alors à loisir se changer les idées devant un cadre magnifiquement réconfortant malgré tout ce que subissent les personnages en général merveilleusement incarnés...

Énorme succès sur la première chaîne française, Orage d’Été ne sera cependant pas rediffusé avant dix ans, en 1998 et ne connaîtra une sortie en dvd qu'en 2009. devant la popularité de cette excellente saga, Jean sagols mit en scène dès l'année suivante une suite intitulée Orages d'été, avis de tempête comptant cette fois-ci neuf épisodes au lieu des huit de la première. De quoi prolonger davantage encore le plaisir. L'une des principales questions demeurant comment remplacer Annie Girardot qui du fait, disparaissait du casting à la fin de la première mouture. La réponse viendra tout naturellement lorsque dès le premier épisode de la séquelle, le spectateur découvrira une Annie Cordy s'accordant à la perfection au personnage qu'incarnait Annie Girardot. Mais ceci est une autre histoire que je vous conterait une autre fois...
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