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dimanche 30 avril 2017

Les épisode pilotes: Le Nouvelle Homme Invisible (1976)



Pour cette seconde série consacrée aux aventures d'un homme invisible, Harve Bennett et Steven Bochco semblent avoir retenu la leçon en proposant un récit plus nerveux. Les deux hommes ont travaillé avec le producteur et réalisateur Leslie Steven sur l'élaboration de ces nouvelles aventures dont le personnage central n'est plus le Docteur Daniel Westin (qu'incarnait l'acteur David McCallum) mais un agent du gouvernement, spécialiste en océanographie qui lors d'une plongée dans les fonds marins afin de récupérer un satellite soviétique va être victime des radiations émises par ce qui se révèle peut-être finalement une arme nucléaire. L'incident provoqué par une mine installée sur le 'satellite' par un plongeur sur ordre du Docteur Harold Schuyler (l'acteur Dana Elcar connu notamment pour avoir joué dans d'innombrables séries telles Les Têtes Brûlées et Huit, ça Suffit). Lors de l'explosion, Sam Casey est la victime des répercutions provoquées par les radiations émises par l'explosion de l'objet et dont les conséquences se révèlent étonnantes : laissé pour mort, Sam vit toujours mais est désormais invisible.
Une fois sa structure moléculaire modifiée, l'agent du gouvernement ne peut désormais plus compter que sur l'aide du docteur Abby Lawrence qui pour permettre à sam de redevenir visible, crée une montre équipée d'un stabilisateur moléculaire. Le revers de... la montre est que l'efficacité du procédé n'est valable que durant quinze minutes en conséquence de quoi, il risque de demeurer invisible à tout jamais. Pour pallier aux risques encourus par un dépassement de temps, le docteur Lawrence ainsi que leur patron, Leonard Driscoll, portent eux-même chacun une montre identique reliée à celle de Sam et révélant des informations sur son état. La nouvelle capacité dont est doté Sam vont lui permettre de mener des missions d'espionnage pour le compte de l'armée américaine...

Le Nouvel Homme Invisible naît donc un an après la déception consécutive à l'arrêt de la série L'Homme Invisible. Toujours produite par le même trio de producteur, la nouvelle venue met cette fois-ci en scène l'acteur Ben Murphy en lieu et place de David McCallum. Un personnage haut en couleur et, avouons-le, bien plus sympathique que son homologue scientifique. En France, l'acteur est surtout connu pour cette série, mais également pour une autre qui fut diffusée chez nous à partir du 25 novembre 1984 et dans laquelle il interprétait le rôle de Patrick Sean Flaherty, un agent de la société américaine de loterie Intersweep Lotter et dont la mission était de rechercher les gagnants de billets de loterie aux côtés d'Eric rush, un fonctionnaire de l'administration fiscale interprété par l'acteur Marshall Colt.
On peut (ou pas) préférer cette seconde série à la précédente diffusée un an auparavant sur les écrans de télévision, que l'on le traitement de la première ou de cette nouvelle adaptation, les deux héros sont tout aussi attachants l'un que l'autre. Usant d'un peu moins de finesse et d'un ressort scénaristique rendant plus lisibles les exactions du héros, Le Nouvel Homme Invisible est donc d'une qualité équivalente à L'Homme Invisible version 1975. Tout étant histoire de goût, on peut tout aussi bien préférer voir évoluer David McCallum comme l'on peut lui préférer l'acteur Ben Murphy.

Alors que les éditions LCJ Editions s'étaient chargées de la remastérisation et de la sortie d'un coffret consacré à la première série en 2013, la même année vit naître un coffret réunissant la totalité des douze épisodes (le pilote + les onze suivants) de ce Nouvel Homme Invisible, mais cette fois-ci chapeauté par le studio Elephant Films. Tout fan du mysthe de l'homme invisible se devant de posséder les deux écrins...

samedi 29 avril 2017

Les épisode pilotes: L'Homme Invisible (1975)



Tirée elle aussi du célèbre roman de science-fiction éponyme de l'écrivain britannique H.G.Wells, la série L'Homme Invisible datant de 1975 n'en est pas la première adaptation. Alors qu'un long-métrage vit le jour en 1933 et qu'une première série fut diffusée entre 1958 et 1959 sur le réseau ITV, l’œuvre inspira également la série Le Nouvel Homme Invisible en 1976 ainsi que les films Les Aventures d'un Homme Invisible en 1992 et Invisible Man en 2000.
Concernant la série créée par Harve Bennett et Steven Bochco (le premier ayant notamment produit plusieurs longs-métrages de la franchise Star Trek et le second la série La Loi de Los Angeles en 1986), elle se divise en un pilote de soixante-dix minutes et douze épisodes de quarante-six minutes. La série n'aura donc pas été au delà de ces seuls épisodes du fait de son manque de popularité auprès du public. En effet, la série, considérée comme manquant foncièrement d'action et le personnage du Docteur Daniel Westin comme difficile à suivre du fait de son invisibilité, la série ne connaîtra pas de seconde saison, bien que l'on puisse imaginer Le Nouvel Homme Invisible, leur collaboration suivante, comme une alternative permettant de poursuivre les aventures du héros invisible tout en changeant son nom ainsi que les causes de son invisibilité.

Pourtant, si L'homme Invisible version 1975 ne rencontre pas le succès escompté, la série demeure cependant d'excellente qualité et reste dans l'esprit de ceux qui l'on découverte lors de sa première diffusion en France en 1976 puis plus de dix ans après en 1988, comme l'un des feuilletons de science-fiction des années soixante-dix les plus marquants. Des effets-spéciaux minimalistes mais qui collent parfaitement aux attentes du public et un David McCallum toujours aussi brillant assisté d'une Melinda O. Fee parfaite dans son rôle d'épouse et d'assistante. A noter que dans l'épisode pilote, c'est l'acteur Jackie Cooper que l'on a pu notamment voir dans le rôle du meurtrier de l'excellent épisode Candidat au Crime de la non moins célèbre série Columbo qui interprète le rôle du supérieur hiérarchique de Westin, Walter Carlson.

Mais au fond, et si dans la forme tout aurait pu être vu sous un angle beaucoup plus nerveux, qu'en est-il de l'histoire ? Griffin, le chercheur albinos du roman original est donc remplacé par le Docteur Daniel Westin. Un chercheur lui aussi qui travaille non pas sur une formule rendant invisible mais une machine permettant de déplacer des objets à la vitesse de la lumière. Le principe de la téléportation dont les conséquences seront certes moins terribles que celles rencontrées par François Delambre dans le film La Mouche Noire en 1958, et dans une plus grande mesure encore dans le remake de David Cronenberg, La Mouche en 1986, mais dont les implications retentiront jusque dans les bureaux des Services Secrets américains. Des recherches qui auront finalement le résultat inattendu que l'on connaît. Sauf qu'au même titre que les chercheurs des longs-métrages cités précédemment, le héros de L'Homme Invisible, impatient, va être confronté à des effets secondaires imprévisibles. En effet, alors que les tests effectués précédemment sur des objets ainsi que sur des lapins (des chats dans le roman d'origine) montrèrent un retour à la normalité, les effets de l'invisibilité vont demeurer permanents chez Westin. D'où la création d'une peau synthétique par son ami, le chirurgien Nick Maggio. C'est ainsi que se conclut l'épisode pilote. Ou presque puisque contre fortune bon cœur, et afin de travailler sur un retour éventuel à la visibilité, le chercheur devra se lier à Walter Carlson et à l'armée afin de pouvoir accéder à son propre laboratoire dont l'entrée lui était devenue interdite...
L'homme Invisible est sorti en dvd en 2013 sous la houlette des éditions LCJ Editions. Sans le moindre bonus, sans sous-titres (bien que la version anglaise soit proposée au même titre que la version française), et dans une version remastérisée. Avis aux amateurs...

lundi 24 avril 2017

Projet Arctique de David Nutter (1993)



Huitième épisode de la saison 1 de X-Files (Aux Frontières du Réel), Projet Arctique s'inspire très clairement de la nouvelle Who Goes There ? écrite par l'américain en 1938, nouvelle provenant du recueil Le Ciel est Mort et qui sera édité pour la première fois chez nous en 1955. Projet Arctique n'est pas la première adaptation de l’œuvre de l'écrivain puisque La Chose d'un autre monde que le cinéaste Christian Nyby réalisa en 1951 prenait déjà sa source dans la nouvelle de John W. Campbell. Lui mais également l'un des épisodes de la série créée par Irwin Allen Voyage au Fond des Mers, Créature de Feu. Mais c'est sans doute dans l'adaptation de John Carpenter en 1982 que le réalisateur de Projet Arctique a puisé le plus. En effet, les points communs qui relient l'épisode de X-Files et The Thing sont nombreux. Tout d'abord, la situation géographique. Bien que comme son nom l'indique l'intrigue de Projet Arctique se situe au nord du globe alors que The Thing propose le cadre le l'Antarctique, les similitudes climatiques et environnementales sont telles que l'on peut associer sans mal ces deux points géographiques pourtant diamétralement opposés.
Ensuite, si l'on excepte l'ouverture de l'épisode, ce sont dans les deux cas des chiens qui portent en eux les germes du mal. Si dans The Thing il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une créature extraterrestre, cela reste encore à prouver dans Projet Arctique puisqu'en dehors des tests menés par Scully et par la découverte d'une carotte de glace renfermant un parasite.

L'un des poins cruciaux et similaires du long-métrage et de l'épisode de X-Files est la montée en pression et la paranoïa généralisée qui investit dans les deux cas le moral de chacun. En effet, qu'il s'agisse de Mulder et Scully d'un côté ou de R. J. MacReady et Blair le chef du département scientifique et biologiste de l'autre, personnages et même spectateurs ne savent plus à qui se fier. Afin d'intensifier l'impression de cloisonnement, le film et l'épisode enferment leurs personnages dans un complexe qui de l'extérieur paraît vaste mais se révèle en réalité particulièrement exigu lorsqu'il s'agit de se promener dans des couloirs et dans des encombrés.
Particulièrement effrayant (il est l'un des trois ou quatre meilleurs épisodes de la première saison), Projet Arctique est l’œuvre du cinéaste David Nutter qui signe ici sa première participation à la série (Il signera par la suite quatorze autres épisodes). Forcément bien mois impressionnants et remarquables que les effets-spéciaux de The Thing (signés par l'un des maîtres du genre, Rob Bottin), ceux de Projet Arctique n'en sont pas pour autant moins intéressants. Pas de créatures polymorphe et monstrueuses, mais des vers (des larves de ténébrion meunier, un coléoptère) et de fausses peaux sous lesquelles sont introduits des fils de fer afin de simuler le passage des parasites sous l'épiderme. Un principe simple mais particulièrement incommodant. Enfin, si l'épisode est censé se dérouler en Arctique, le budget alloué à Projet Arctique empêche l'équipe de s'y déplacer et l'épisode est finalement tourné à Vancouver.
D'autres épisodes feront appel au principe du 'parasite' et d'autres se situeront dans des lieux exigus comme pour celui-ci. Un choix sans doute dû au succès qu'a rencontré Projet Arctique aux États-Unis...
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