Un flic meurt dans
l'exercice de ses fonctions pour être ensuite ressuscité sous la
forme d'un robot. Ça ne vous dit rien ? Robocop
de Paul Verhoeven bien entendu. Mais en fait, non. Dans le cas qui
nous préoccupe ici, il ne s'agit pas du célèbre film de
science-fiction du cinéaste néerlandais mais de la série télé
japonaise Kidō
Keiji Jiban
du genre Tokutsu
Satsuei,
qui signifie effets spéciaux. Jiban est un personnage du type Metal
hero,
genre bien connu chez nous puisqu'il fit le bonheur des jeunes
téléspectateurs dans les années 80/90 avec des séries du type
X-Or,
Spectreman,
ou encore Bioman.
Jiban est le nom du héros de cette série constituée de 52 épisodes
et d'un mini film d'un peu moins d'une demi-heure, un robot sous
lequel se cache le policier Naoto Tamura, tué alors qu'il tentait de
protéger le professeur Kenzo Igarashi. Celui-là même qui va le
ramener à la vie.
Comme
dans toute bonne série japonaise du genre, le héros est
spécifiquement chargé de protéger la veuve et l'orphelin face à
une armée de créatures commandées par le tyrannique Dr. Gibar, un
individu dont le projet est de conquérir notre planète. Si
l'écriture n'a rien d'originale (c'est un peu toujours la même
histoire que nous content les Metal Hero), on ne peut pas dire que
les créateurs de cette série aient été avares en matière
d'effets-spéciaux et de scènes d'action. Contrairement à certaines
séries, les monstres invoqués par le Dr. Gibar sont relativement
réussis et surtout, très originaux. Dans l'épisode The
Mobile Cop Jiban - Great Explosion at the Monster Factory of Fear
qui constitue en réalité un moyen-métrage d'une durée
relativement courte, Jiban (qui possède la faculté de reprendre sa
forme humaine) combat donc les sbires de l'infâme Gibar, lesquels
ont enlevé plusieurs enfants afin que leur maître puisse
expérimenter sur eux ainsi que sur diverses espèces animales
(chevaux, chien, chats, etc...) des hybridations afin de créer les
pires monstres possibles.
Jiban
n'agit pas véritablement seul puisqu'il peu compter sur le soutien
de Yoko Katagiri qui est la co-équipière de notre héros sous sa
forme humaine, Naoto Tamura. La seule différence entre ce mini-film
est la série à proprement parler demeure dans le format de l'image.
Pour le reste, c'est du classique. Des combats plus ou moins réussis
entre Jiban, sa co-équipière et leurs ennemis qui à la manière
d'un San Ku Kaï
apparaissent par vague, entourant ce que l'on pourrait définir comme
l'équivalent des boss dans les jeux vidéos. Beaucoup de combats, et
quelques chansons qui viennent agrémenter une action
quasi-incessante sous la forme de karaokés (les paroles s'affichent
effectivement dans la partie supérieure droite de l'écran). The
Mobile Cop Jiban - Great Explosion at the Monster Factory of Fear est
une très bonne surprise et vaut au moins autant que les quelques
séries cultes du genre qui ont passé à l'époque la frontière
française. Sur les 52 épisodes que compte la série, seule la
moitié fut diffusée sur la première chaîne nationale française à
partir du 29 août 1990. Certains sites français comme
Tokausatsu-Fansub.fr
proposent
en téléchargement plusieurs de ces séries japonaises dont ce
mini-film justement...