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mercredi 1 janvier 2025

Mortelle Raclette de François Descraques (2024) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Le réalisateur François Descraques s'est fait connaître dès 2009 avec la Web-Série Le visiteur du futur qu'il adaptera ensuite sous forme de long-métrage éponyme en 2022. Fort de cette expérience et bénéficiant d'une excellente réputation auprès des internautes, France Télévisions se charge de diffuser en 2016 la série Dead Landes, laquelle empile les références, alliant horreur, science-fiction, catastrophe et comédie. Toujours diffusée sur le petit écran, c'est sur Canal+ qu'apparaît à partir du 25 décembre dernier sa toute dernière création intitulée Mortelle raclette. Tout comme Dead Landes huit ans auparavant, celle-ci s'inscrit ainsi dans un ton parodique. Mais alors qu'en 2016 cette dernière s'inspirait plus ou moins de The Walking Dead et de quelques autres séries post-apocalyptiques américaines sans toutefois bénéficier des mêmes apports scénaristiques et financiers, Mortelle raclette invite ses personnages dans un chalet situé en Savoie pour y tourner un film pornographique. N'excédant pas les soixante-quatre minutes, le long-métrage d'une durée plus que raisonnable met en scène une dizaine de jeunes interprètes sans doute moins connus de l'ancienne garde que des générations sevrées aux réseaux sociaux ! En effet, à l'exception de l'acteur Fred Testot, ancien complice d'Omar Sy(c!) sur plusieurs émissions de télévisions diffusées sur Canal+ (Dont Service après-vente) et Bertrand Usclat qui après des débuts sur Youtube avec la troupe Yes vous aime jongle entre télévision et cinéma (Jumeaux mais pas trop d'Olivier Ducray et Wilfried Méance, Menteur d'Olivier Baroux, Second Tour d'Albert Dupontel), le reste du casting est constitué de jeunes artistes parmi lesquels l'actrice, réalisatrice et scénariste américano-belge Bérangère McNeese, le co-fondateur de la web-série Paye ton crush sur Instagram, Esteban Vial ou l'actrice Irina Muluile qui débuta sa carrière sur grand écran dans L'école pour tous d'Eric Rochant en 2006 avant de véritablement se faire connaître dans la série Le bureau des légendes, laquelle est alors également créée par le réalisateur et scénariste français avant d'être diffusée pour la première fois chez nous sur Canal+ dès le 27 avril 2015. Parodie assumée de plusieurs classiques du cinéma d'épouvante américains, contrairement à ce que le titre laisse transparaître, Mortelle Raclette joue assez peu avec les codes cinématographiques des fêtes de fin d'année. Car si l'intrigue s'adapte aux rigueurs de l'hiver, ici, nulle trace un peu trop téléphonée d'un quelconque désaxé habillé en Père-Noël.


Et pour une fois que la religion chrétienne n'en prend pas pour son grade, c'est avec autant de jubilation que de délectation que le réalisateur, accompagné à l'écriture par le scénariste Bertrand Delaire nous offrent l'une des plus jouissives alternatives au gorissime Terrifier 3 de Damien Leone. Avec lequel, il est vrai, Mortelle raclette ne partage pas grand chose.... Voire même, rien du tout ! En réalité, cette troupe d'acteurs et de techniciens amateurs s'apprêtant à tourner un film de boules (mais pas de celles que l'on accroche à son sapin, hein!) vont être eux-mêmes confrontés à un tueur en série dont l'identité ne nous seras révélée qu'au beau milieu du récit. Entre meurtres originaux mais insuffisamment sanguinolents et tournage de film X abracadabrantesque sont implantés des personnages hauts en couleurs dont la caractérisation s'inscrit au cœur d'un vivier d'influenceurs et de pseudos-interprètes qui pullulent sur le net. Les fans d'horreur et d'épouvante dresseront de mémoire la liste des quelques références cinématographiques plus ou moins ouvertement évoquées. Shining étant l'un de ses principaux représentants même si l'angoissant hôtel Overlook laisse ici place à un chalet aux allures de cabane dans les bois (enneigés) propre à un certain Evil Dead signé de Sam Raimi. D'ailleurs, est-ce le fruit du hasard ou une réelle volonté des auteurs mais le personnage de HMC qu'incarne l'ancien mannequin Jessé Rémond Lacroix ne nous fait-il pas furieusement penser au célèbre Ash Williams qu'interprétait justement l'acteur américain Bruce Campbell dans le film culte de ce même Sam Raimi ? Une version efféminée qui s'effraie de tout, soit dit en passant. Aux côtés de ce tout jeune hardeur qui s'essaie donc au porno, Esteban Vial incarne le rôle de Pablo, jeune onaniste narcissique complètement tebé qui pour entrer en érection doit impérativement se contempler dans un miroir ! Bérangère McNeese se glisse quant à elle dans la peau de Solange, jeune antispéciste, Vegan et éco-responsable coincée reprenant le rôle de l'actrice principale du film (dans le film) après la mort de cette dernière. Antoine Gouy se fond dans celle de Romain, l'un des chefs de projet, scénariste et cameraman qui toutes les dix secondes balance à ses acolytes des références cinématographiques sous forme de citations et de dialogues. Quant à Irina Muluile, elle interprète le rôle très ambigu, de Dom. Une femme bien charpentée, psycho-rigide (du moins, en apparence). Ajoutez à cela d'autres partenaires dotés eux aussi de personnalités ambivalentes et l'on obtient un cocktail qui ferait presque envier l'idée d'une future série. Si toutefois celle-ci devait se montrer capable de maintenir un certain niveau concernant l'écriture. Car au delà de l'incarnation toute en absurdité et en gaudrioles de ses interprètes, Mortelle Raclette peut également compter sur de savoureux dialogues. Pas toujours très fins, parfois touche-pipi, mais pour une fin d'année festive, quoi de mieux entre une tranche de foie gras et une compilation des meilleures chansons de Patrick Sébastien... ?

 

lundi 31 octobre 2022

Calendrier Sanglant (Calendar Girl Murders) de William A. Graham (1984) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Diffusé pour la première fois sur le territoire américain en 1984, le téléfilm Calendrier Sanglant (Calendar Girl Murders) est l'une des plus de cent vingt réalisations de William A. Graham. Et comme le titre l'indique, les amateurs de cinéma d'épouvante façon Slasher seront en terrain connu puisque l'intrigue situe son action alors qu'est fêté l'arrivée d'un nouveau calendrier constitué de photos de femmes nues dirigé par un certain Richard Trainor. Un rôle interprété par l'acteur Robert Culp qui fut non seulement l'une des vedettes de la série Les espions dans le courant des années soixante mais également l'assassin dans trois épisodes de la série Columbo avant de devenir le père de l'un d'eux dans un quatrième (Criminologie appliquée en 1990). Douze portraits de femmes dont celles représentant les mois de janvier et de février ne vont pas tarder à connaître un triste sort. En effet, la première sera poussée par dessus le balcon de sa chambre d’hôtel tandis que la seconde sera poignardée. Tandis que miss Mars échappe de justesse à la noyade lors d'une réception donnée chez Richard Trainor, la jeune femme sera remplacée par la photographe Cassie Bascomb. Cette dernière est incarnée par la sublime Sharon Stone qui avant d'apparaître notamment dans Total Recall et de devenir la star qu'elle est depuis grâce à son incarnation de Catherine Tramell dans Basic Instinct tourna majoritairement dans des téléfilms et autres séries télévisées. Ici, elle tient la vedette aux côtés de Tom Skeritt, interprète dans de nombreux longs-métrages parmi lesquels il interpréta l'hautain capitaine A.J.Dallas dans le chef-d’œuvre de Ridley Scott, Alien en 1989...


Dans le téléfilm de William A. Graham, l'acteur incarne le personnage du lieutenant Dan Stoner, lequel est chargé d'enquêter sur le meurtres des mannequins ainsi que de la protection de celles qui sont encore en vie. Véritable slasher dans l'âme et comparable aux gialli italiens pour la connivence qu'il entretient dans ses rapports avec la psychologie et le passé de son assassin, Calendrier Sanglant n'est franchement pas une brillante réussite et s'avère relativement mou. À dire vrai, le téléfilm retient l'attention surtout grâce à la complicité entre Tom Skeritt/Dan Stoner et Sharon Stone/Cassie Bascomb. Un jeu de séduction auquel l'acteur aura le malheur de ne pas succomber puisque son personnage est lui-même marié à une épouse qu'il n'a de toute manière pas l'intention de tromper avec quiconque. Ni aucune des mannequins qu'il croisera durant sa mission d'enquête et de protection, ni lorsque le comportement de la jeune et magnifique photographe se montrera plus qu'équivoque. La beauté de Sharon Stone annihilant toutes celles auxquelles elle va se frotter durant un peu plus d'une heure trente, Calendrier Sanglant ne repose quasiment que sur ses seuls atouts et cette étonnante distance que parvient à maintenir le personnage campé par Tom Skeritt. Il faudra attendre jusqu'à la fin avant de comprendre qui peut en vouloir à ces naïades physiquement irréprochables mais auxquelles seront confiés des rôles très secondaires. Au milieu de ce cheptel de beautés l'on retrouve quelques individus suffisamment louches pour éveiller l'intérêt du flic. Et même si l'on se doute par avance qu'ils sont les uns et les autres innocents, trouver la véritable identité du tueur ne sera pas forcément évident. Au final, Calendrier Sanglant ne vaut que pour la présence de la superbe Sharon Stone dont le personnage préfigurait en 1984 celui qu'elle allait interpréter huit en plus tard dans Basic Instinct (Oups!)...

 

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