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lundi 14 avril 2025

Black Mirror - Saison 7 - Episode 3 - Hotel reveries de Toby Hayes (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Hotel Reveries est le troisième épisode de la septième saison de Black Mirror. Venant après Des gens ordinaires et La bête noire, certains vont jusqu'à affirmer qu'il s'agit peut-être et même sans doute du meilleur de tous. Et pas seulement le meilleur de la dernière mais bien des sept saisons que constitue cette série britannique de science-fiction dystopique ! Ouais, carrément ! Sauf que... ben en fait, non. J'irai même jusqu'à dire qu'en ce qui concerne la nouvelle fournée, parmi les trois premiers épisodes, celui-ci est le moins bon. Partant d'un postulat au demeurant fascinant, Charlie Brooker et le réalisateur Haolu Wang passent à côté d'un projet qui aurait sans doute parlé davantage aux cinéphiles si les deux hommes ne s'étaient pas simplement ''inspirés'' de Brief Encounter de David Lean. Quitte à évoquer les nouvelles technologies, le concept aurait gagné en ampleur s'ils avaient osé s'en munir pour intégrer les personnages de Brandy Friday et Dorothy Chambers au sein d'une œuvre ayant réellement existé plutôt que de simplement s'en inspirer. Brandy (l'actrice Issa Rae) est à la recherche d'un nouveau rôle qui lui permettrait d'incarner enfin le personnage principal. La jeune femme apprend qu'un remake de Hotel Reveries est à l'étude et après avoir déposé sa candidature, la voici engagée sur le projet. Mais par pour y tenir le rôle de Clara qu'interpréta à l'époque l'actrice Dorothy Chambers mais celui de l'autre personnage principal de ce classique du film romantique, le docteur Alex Palmer. Se présentant au studio, Brandy apprend que le tournage n'aura rien de classique puisque sa conscience sera transférée au cœur du récit original. La jeune femme se retrouve donc plongée dans un univers en noir et blanc, dans un monde virtuel où sont reproduits les décors ainsi que les figurants présents dans la version datant des années 40. L'actrice va y faire la connaissance de Clara/Dorothy. Suivant le scénario à la lettre et guidée par les techniciens qui dans le studio la dirigent, des problèmes interviennent durant le déroulement du récit ce qui a pour conséquence de provoquer des dysfonctionnements. En outre, Clara semble prendre conscience de sa propre existence. Lorsqu'un incident survient dans le studio, le contact entre les techniciens et les deux actrices est interrompu. Alors que l'écran qui projette le film en construction disparaît, l'histoire entre Clara/Dorothy.et Alex Palmer/Brandy se poursuit.


Des sentiments naissent entre les deux jeunes femmes qui vont vivre une véritable histoire d'amour qui dans le temps ne correspond pas à celui écoulé dans le studio... Pas évident de résumer cet épisode sans omettre quelques points cruciaux. Et pourtant, malgré un scénario qui en tous points ou presque s'avère des plus fascinant, Hotel Reveries imprime un rythme lent. Beaucoup trop lent ! Si l'idée semble originale, elle ne l'est pourtant pas tout à fait. Fruit du hasard ou non, l'année dernière est sortie sur SyFy la seconde saison de la sympathique série de science-fiction américaine The Ark créée en 2022 par Dean Devlin et Jonathan Glassner. Un Space-Opera qui donc ne paraît pas avoir de rapport quelconque avec la dystopie de Charlie Brooker mais au sein de laquelle l'on trouve cependant un épisode dont l'intrigue se rapproche sensiblement de celle de Hotel Reveries. En effet, dans l'antépénultième épisode intitulé Ça aurait dû être toi, deux des principaux personnages de la série Garnet et Ian se retrouvaient piégés dans l'arche alors qu'ils étaient en réalité dans une forme de coma dans l'infirmerie du vaisseau. Durant leur perte de conscience, les deux personnages vécurent une vie entière, isolés du reste de l'équipage jusqu'à leur réveil. Qui n'a pas vu cet épisode de The Ark ne peut comprendre l'étrange impression que l'on ressent devant la diffusion de Hotel Reveries. La part de technologie n'étant évidemment pas étroitement liée, l'épisode réalisé par Haolu Wang exploite maladroitement son concept. À vrai dire, il aurait sans doute fallut que l'épisode bénéficie d'une durée beaucoup plus importante pour que se mettent véritablement en place les enjeux du récit. Avec ses quarante-cinq minutes, trop courtes selon moi, Hotel Reveries empêche littéralement d'adhérer au concept et aux conséquences qui l'entourent. Pour aller plus loin et revendiquer le fait que NON, cet épisode n'est pas le meilleur de cette septième saison et encore moins celui de tous les épisodes de la série, quoi de mieux que de se replonger dans le formidable Pleasantville que réalisa Gary Ross en 1998 ? Prouvant ainsi que le concept avait déjà été traité sur grand écran et ce, de la plus magistrale des manières...

 

samedi 12 avril 2025

Black Mirror - Saison 7 - Episode 2 - Bête Noire de Toby Hayes (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après un premier épisode très marquant, une question demeure : Charlie Brooker va-t-il parvenir à maintenir le même niveau de qualité tout au long des six épisodes qui constituent cette septième saison de la série britannique Black Mirror ? L'épisode numéro deux intitulé Bête Noire semble en effet le confirmer même si l'on est tout de même loin ici d'atteindre l'impact du très émouvant Des gens ordinaires. Pourtant, à bien y réfléchir et même si au final Bête Noire n'est peut-être pas aussi innovant, le créateur et scénariste de la série parvient à y mêler divers concepts qui fonctionnent plutôt bien entre eux. Dans cet épisode, Maria (Siena Kelly) travaille dans une entreprise de création de chocolats où elle conçoit de nouvelles recettes. Très appréciée de ses collaborateurs et de son patron, la jeune femme vient de concevoir une barre chocolatée fourrée au miso qui doit être testée par un groupe d'une dizaine de personnes. Parmi elles, une certaine Verity (Rosy McEwen), jeune femme blonde plutôt timide et réservée que semble connaître Maria et qui est la seule à apprécier sa nouvelle création. Et en effet : ces deux là se sont connues il y a longtemps. Deux anciennes camarades de classes qui ne se sont pourtant jamais vraiment côtoyées. Alors que Maria pense que Verity n'est venue que pour tester sa nouvelle recette, elle apprend que celle-ci est surtout venue se présenter pour un poste. Très vite engagée, Verity est aussi rapidement appréciée par ses nouveaux collègues. Maria, quant à elle, voit d'un mauvais œil l'arrivée de la jeune femme dans l'entreprise. D'autant plus que depuis l'accession au nouveau poste de Verity, d'étranges événements semblent se produire dans l'entreprise... Titré ainsi dans sa version originale, Bête Noire se réfère directement au comportement ou au sentiment d'aversion que l'on peut ressentir vis à vis d'un individu. Maria prend donc en grippe la nouvelle venue alors même que celle-ci apparaît comme une nouvelle et très agréable collègue de travail. L'idée du scénario de cet épisode réalisé cette fois-ci par Toby Haynes étant d'évoquer la jalousie dans l'entreprise. Mais Bête Noire cache en réalité un certain nombre de ramifications dont certaines remontent au passé lointain des deux jeunes femmes.


Outre le sentiment de se faire déposséder de l'attention de ses collègues par la nouvelle venue, Maria semble quelque peu perdre la tête à travers des événements apparemment sans importance mais qui auront un véritable impact sur sa carrière. De plus, il plane au dessus de l'épisode le concept de vengeance à travers un passé trouble mais commun à nombre d'adolescents qui durant leurs études furent les victimes de harcèlement. La venue de Verity dans l'entreprise ne serait donc pas simplement le fruit d'un hasard. Jusque là, le spectateur est en droit de se demander le rapport entre cet épisode et le concept qui enrobe généralement la série de Charlie Brooker. L'on prend conscience que Bête Noire pourrait prendre le même chemin que le pathétique Mazey Day de la saison précédente jusqu'à ce qu'un élément qui se réfère enfin à l'idée que l'on se fait de Black Mirror ne vienne expliquer les événements qui viennent de se produire. En ce sens, ce second épisode se montre relativement diabolique, crispant et donc assez stressant. Et ce, même si le script est au fond assez classique en dehors d'un dénouement plutôt ludique qui opposera nos deux principales interprètes. Tandis qu'il est habituellement commun de prendre fait et cause pour l'héroïne qui se voit harcelée ou victime d'une machination, Siena Kelly interprète une Maria franchement peu attachante et pour laquelle le spectateur n'éprouve finalement que peu de compassion. De son côté, Rosy McEwen incarne avec malice le rôle de Verity, jouant un double jeu avec ses nouveaux collègues. Pleurnichant alors dans son mouchoir chaque fois que Maria s'emporte avec elle mais lui faisant de loin des clins d’œil lorsque les autres lui tournent le dos. Histoire de bien faire comprendre à la créatrice en chocolaterie quelles sont ses véritables intentions. Bref, Bête Noire est un sympathique épisode, suffisamment taquin pour retenir l'attention jusqu'à sa résolution même s'il ne brille pas de ce même intérêt que fut celui qui entoura l'épisode précédent. Un entracte avant ce qui d'après nombre de téléspectateurs serait parait-il le meilleur épisode de la série, toutes saisons confondues...

 

Black Mirror - Saison 7 - Episode 1 - Des gens ordinaires (Common Peope) d'Ally Pankiw (2025) - ★★★★★★★★★★

 


 

Après une sixième saison catastrophique dont certains épisodes n'entretenaient que de très lointains rapports avec le concept d'origine, Charlie Brooker est enfin parvenu à raccorder la septième à l'esprit d'origine. Cette science-fiction dystopique glaçante qui parfois, à travers le temps, a su démontrer qu'elle n'avait rien d'absurde et entrait dans une logique futuriste présente désormais à nos portes. De la plus remarquable des manières, le premier épisode de la nouvelle saison diffusée depuis le 10 avril dernier sur la plate-forme Netflix restera sans doute dans les mémoires comme l'un des plus forts, les plus durs et les plus émouvants qu'a su créer le scénariste britannique. Dans Des gens ordinaires, il n'est plus simplement question de la Mort mais aussi de la Vie. Celle que les protagonistes du récit entretiennent ici à coup de centaines et de milliers de dollars. Très subtilement incarnés par Rashida Jones et Chris O'Dowd, l'épisode nous présente Amanda et Mike. Un couple amoureux qui prévoit de fêter son anniversaire de mariage jusqu'au moment où la jeune femme, une institutrice, tombe dans le coma. Le verdict est sans appel. On annonce à Mike que son épouse ne s'en remettra pas. C'est alors que ce chef de chantier rencontre Gaynor. Employée d'une start-up médicale, celle-ci présente à notre homme désemparé un projet expérimental du nom de Rivermind basé sur des connexions entre un serveur et le cerveau humain. Ce qui permettrait à Amanda de retrouver ses fonctions cognitives et ainsi reprendre une vie normale au sein de son couple et de l'enseignement... Mais bon, nous sommes dans Black Mirror et l'on sait déjà à peu près à quoi s'en tenir. Le principe même de la dystopie découlant du fait d'une vision du futur pessimiste, on devine que rien ne va vraiment se passer comme Mike et sa femme l'espéraient. En la matière, Charlie Brooker signe avec Des gens ordinaires l'un des épisodes parmi les plus cruels. En aussi peu de temps qu'il faut pour le dire, le scénariste et créateur de la série arrive en une courte durée à rendre attachants ses deux principaux personnages.


Parce qu'ils nous ressemblent et n'ont rien de ces gens aisés qui devant l'adversité peuvent tout se payer. La mécanique de cet épisode est incroyablement redoutable. En intégrant au récit un couple dont les métiers respectifs ne leur ouvrent pas les portes d'un budget illimité, c'est une nouvelle fois pour Charlie Brooker l'occasion d'exploiter les dérives de la technologie. Mêlant ainsi à la préoccupation du couple de maintenir l'état actuel de la jeune femme, l'implication des réseaux sociaux dont Charlie Brooker se fait là encore l'écho de certaines pratiques très particulières. Réalisé parAlly Pankiw, Des gens ordinaires s'inscrit surtout dans l'évocation du marchandisation de la vie. Où tout se paie. Même le simple principe qui consiste à demeurer vivant. Face à notre couple, Gaynor (Tracee Ellis Jones) arbore l'attitude de l'employée froide et un brin cynique, sourde aux suppliques d'un couple à l'agonie financière. D'une perversité presque inattendue, Des gens ordinaires repousse de très loin le concept de dystopie. Tout d'abord à travers ces paris malsains qui sur le net et contre de l'argent poussent certains internautes à réaliser des ''exploits'' et dont les conséquences sont parfois terribles comme en témoignent certains faits-divers authentiques. Mieux (ou pire!) , ce que l'on croit être une organisation vouée au bien-être humain n'est qu'une mécanique parfaitement huilée qui à la signature du client s'enclenche pour le rendre dépendant de ses services et ainsi ne plus lui permettre de faire machine arrière ! Tout ceci, sur le papier, peut sembler ici bien trouble et vaporeux. Mais en découvrant ce formidable épisode, vous comprendrez très précisément de quelle mécanique l'on parle ! L'on ressort de ce premier épisode de la septième saison relativement secoué en ce sens où depuis à peu près deux saisons nous n'y étions plus préparés. Bref, Charlie Brooker signe une nouvelle entrée en matière tout à fait remarquable. Un épisode touchant, voire même bouleversant lors de son inconcevable final... A découvrir de toute urgence...

 

dimanche 6 avril 2025

L'affaire de Bruay-en-Artois de Charlotte Brandström (2008) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

L'Affaire de Bruay-en-Artois est demeuré depuis plus de cinquante ans l'un des plus mystérieux événements criminels s'étant déroulé sur le territoire français. Bien que depuis l'on s'en souvienne moins que de l'Affaire du petit Gregory dont on ne sait toujours pas qui est l'auteur de son assassinat, celui de l'adolescente Brigitte Dewèvre alors âgée de quinze ans et demi n'a lui non plus jamais été résolu. Et pourtant, plusieurs suspects furent interrogés. Et même incarcérés avant d'être tour à tour remis en liberté. Le fait-divers a fait l'objet au fil des décennies de plusieurs documentaires, d'ouvrages littéraires et même de fictions, comme le très librement inspiré Dossier érotique d'un notaire de Jean-Marie Pallardy l'année du drame ou comme dans le cas qui nous intéresse ici, le téléfilm L'affaire de Bruay-en-Artois de la réalisatrice franco-suisse Charlotte Brandström en 2008. Dans un contexte de lutte des classes, cet aspect de l'événement n'est retranscrit qu'à travers certains affrontements et s'avère donc mis quelque peu de côté pour approfondir davantage la relation entre le juge François Marceau et le suspect, Maître Jean-Noël Ferret dont les noms remplacent ceux des véritables intervenants de l'époque que furent le juge d'instruction Henri Pascal qui devint en outre l'un des premiers adhérents au Syndicat de la magistrature et Pierre Leroy, notaire qui aux côté de sa maîtresse Monique Béghin-Mayeur (ici incarnée par Dominique Reymond sous le nom de Solange Valmon) se retrouva accusé du meurtre de l'adolescente, une fille de mineur. Le téléfilm reposant donc sur une affaire qui ne fut jamais réellement résolue, classée sans suite et prescrite en 2005, l'intérêt du récit se porte moins sur la finalité de ce sordide événement que sur les divers interrogatoires qui opposèrent le notaire au juge d’instruction. Une instruction qui d'ailleurs sera ensuite confiée au juge parisien Jean Sablayrolles, lequel fera immédiatement libérer la maîtresse de l'accusée avant qu'un adolescent de dix-sept ans du nom de Jean-Pierre Flahaut n'avoue le meurtre de Brigitte Dewèvre. Toute cette partie de l'affaire n'étant résumée qu'en quelques lignes et en voix off à la toute fin du téléfilm, L'affaire de Bruay-en-Artois se concentre donc principalement autour de ses deux principaux interprètes. Dans le rôle de Maître Jean-Noël Ferret, nous retrouvons Bernard Le Coq auquel la réalisatrice avait déjà confié différents rôles dans les téléfilms Un couple modèle, Une Ferrari pour deux et Une villa pour deux.


Dans celui du Juge François Marceau, c'est l'acteur Tchéky Karyo qui donne la pleine mesure de son talent d'interprète. Un homme parfaitement intègre et bien décidé à faire avouer au suspect le meurtre de l'adolescente malgré une hiérarchie qui lui impose de prendre en compte les répercussions que pourrait avoir la mise en accusation de Jean-Noël Ferret et de Solange Valmon. Dans le rôle du notaire, Bernard le Coq incarne un menteur, dont les propos changent continuellement tandis que Dominique Reymond interprète une maîtresse froide et apparemment détachée vis à vis de la mort de l'adolescente. Tandis que les parents de la victime espèrent que justice soit faite, à Bruay-en-Artois (devenu en 1987 Bruay-la-Buissière après sa fusion avec l'ancienne commune du département du Pas-de-Calais Labuissière), les esprits s'échauffent entre les nantis et la classe moyenne en partie constituée de mineurs de fond. Pendant que les uns raillent les autres et que les disputes mènent à des luttes intestines, le récit s'articule majoritairement autour de la garde à vue de Jean-Noël Ferret qu'auditionne le juge François Marceau qui d'après les différentes versions tenues par le notaire et les divers témoignages est convaincu de sa culpabilité. Bien que l'accusé et sa maîtresse firent l'objet d'un non-lieu qui se solda par leur libération, la réalisatrice ainsi que le scénariste Claude-Michel Rome semblent tenir comme acquise leur responsabilité dans l'assassinat de la jeune Marie Lafaille qui prend donc lieu et place de Brigitte Dewèvre. Tant et si bien que les personnages du notaire et de sa maîtresse apparaissent à l'image comme deux personnages tout à fait détestables. La palme d'or revenant sans doute à Dominique Reymond qui tient le rôle d'une ''complice'' déterminée, implacable, inexpressive et détachée vis à vis du fait-divers. Devenu célèbre à la suite de L'affaire Gregory, le journaliste de Paris Match Jean Ker fut l'auteur en 2006 d'un ouvrage relatant L'Affaire de Bruay-en-Artois. Intitulé Le fou de Bruay, celui-ci assigna en justice TF1 (qui diffusa le téléfilm le 22 septembre 2008) pour raison de plagiat concernant, selon lui, plusieurs scènes du téléfilm. Quoi qu'il en soit, et ce, quelle que soient les positions prises par ses auteurs qui tiennent le récit comme étant apparemment à charge, L'affaire de Bruay-en-Artois demeure une excellente fiction portée par l'excellente incarnation de Tchéky Karyo et de Bernard Le Coq...

 

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