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vendredi 13 juillet 2018

Les Rues de San Francisco (épisode pilote datant de 1972)



Pas d'entrée théâtrale pour les deux inspecteurs de police de San Francisco. Dès l'épisode pilote intitulé simplement Les Rues de San Francisco d'une durée approximative d'une heure et trente cinq minutes, le téléspectateur est plongé dans une intrigue emberlificotée mettant en scène le lieutenant Mike Stone (incarné par l'acteur Karl Malden), vieux routard de la police respecté par ses collègues, et par le plus jeune inspecteur Steve Keller (interprété par Michael Douglas, lequel sera remplacé quatre ans plus tard par l'acteur Richard Hatch qui ne reprendra pas le rôle mais interprétera celui de l'inspecteur Dan Robbins). Créée par Edward Hume, la série propose des enquêtes policières menées par deux flics aux caractères parfois diamétralement opposés mais qui, au fond, se complètent parfaitement. Vu le nombre des années passées dans le métier, Mike Stone se révèle posé, tandis que Keller, lui, paraît beaucoup plus fougueux. Sans son partenaire, ce dernier se passerait sans doute de mandats pour investir la demeure des suspects. C'est en tout cas l'impression que donne ce jeune homme que cette toute première enquête emmène lui et son collègue sur une piste apparemment juteuse depuis la découverte du cadavre d'une jeune chanteuse. Une carte de visite au nom de David J. Farr est en effet découverte autour du coup de la victime. Cet avocat, bien habillé, et propriétaire d'une Jaguar incarne très rapidement le suspect idéal. Si Mike Stone demeure tempéré, Steve Keller, lui, se montre par contre très pressant.

Le personnage de David J. Farr est incarné à l'écran par l'acteur américain Robert Wagner, lequel a joué dans bon nombre de longs-métrages et de séries télé mais dont le fait d'arme le plus célèbre demeure bien entendu sa participation à la série Pour l'Amour du Risque aux côtés de Stéfanie Powers dans le rôle du richissime homme d'affaire Jonathan Hart.

L'intrigue de l'épisode Les Rues de San Francisco de la série éponyme est parfaitement construite, avec cette forte impression que l'étau se resserre autour du personnage de l'avocat. Et puisque tout semble l'accuser, forcément, on suppose qu'il est innocent, victime des apparences. Tout laisse croire en sa participation au meurtre de la jeune femme. Surtout lorsque l'intrigue revient sur la curieuse relation qu'on vécu durant un temps la victime et l'avocat. La jalousie aurait-elle poussé David J. Farr a tué la chanteuse. Ou bien faut-il plutôt aller chercher du côté de cet étrange homme moustachu que tout le monde semble avoir vu mais qui reste désespérément introuvable ? La clé de l'intrigue se trouve bien entendu à la fin de ces quatre-vingt dix minutes passionnantes. Un téléfilm policier qui va même jusqu'à prendre des allures de film d'épouvante lors d'un final plutôt sinistre révélant enfin l'identité du tueur.

L'un des atouts majeurs des Rues de San Francisco demeure dans la présence de ses deux principaux interprètes. Car Karl Malden et Michael n'étaient déjà pas des inconnus, et leur statut de vedettes du cinéma devait sans doute participer à une partie de l'engouement du public. D'autres les rejoignirent d'ailleurs pour de courtes durées puisque outre Robert Wagner (et Tom Bosley de la cultissime série Happy Days) dans l'épisode pilote, les acteurs Paul Michael Glaser et David Soul (les deux héros de la célèbre série policière Starsky et Hutch), Larry Hagman (le J.R de Dallas), ou encore Tom Selleck (Magnum) firent partie du casting. Eux et beaucoup d'autres interprètes du petit et du grand écrans. La série s'inspire des personnages créés par la romancière américaine Carolyn Weston et sa première diffusion date du 16 septembre 1972 sur le réseau ABC. En France, il aura fallut attendre deux années supplémentaires pour découvrir le plus célèbre duo de flics de San Francisco...

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