Mots-clés

vendredi 21 octobre 2016

Pandemic : Virus Fatal de Armand Mastroianni




De retour de vacances d'Australie, un jeune surfer meurt dans d'étranges circonstances alors qu'il est à bord d'un avion pour Los Angeles. Suspectant qu'il s'agisse d'un virus, certains membres du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, le CDC, décident de détourner l'engin vers une piste sécurisée. Là, tous les passagers sont mis en quarantaine afin d'assurer leur sécurité et celle de tous les habitants de Los Angeles. Parmi les voyageurs, certains sont impatients de pouvoir repartir chez eux et l'un d'entre eux parvient à échapper à la surveillance des autorités grâce à la complicité d'un responsable d'une agence de gardes du corps, un certain Gibby Smolak. Gravement malade, l'homme va contaminer tous ceux qu'il va croiser.
Le docteur Kayla Martin et le chef du CDC vont tout mettre en œuvre pour trouver un moyen d'éradiquer le virus qui fait des ravages à Los Angeles. Alors que les passagers ont tous été transporter dans une unité médicale, des post-frontières ont été installés au abords de la ville. La loi martiale a été décrétée et certains veulent profiter de la situation pour la mettre à profit...

Pandemic : Virus Fatal est un téléfilm américain réalisé par le new-yorkais Armand Mastroianni. Ce cinéaste a débuté sa carrière en 1980 avec un petit film d'horreur dans lequel apparaissait pour la toute première fois sur les écrans un acteur devenu depuis, mondialement célèbre : Tom Hanks. Cinéaste mais aussi producteur et acteur, Armand Mastroianni a également joué dans Psycho Killer, une œuvre signée du réalisateur William Lustig, le papa du cultissime Maniac. Avec Pandemic : Virus Fatal, il aborde le délicat problème de la pandémie causée par un virus particulièrement virulent.

Les enjeux que le cinéaste développe sont nombreux. En déployant toute une armada de personnages, Armand Mastroianni se permet d'évoquer les implications politiques, journalistique, médicales et criminelles découlant d'une situation d'urgence. On a droit notamment à un duel poli entre la gouverneur Lilian Shaefer (l'actrice Faye Dunaway) et le maire Richard Dellasandro (Eric Roberts) dont l'objectif central et certes d'assurer la sécurité de leurs concitoyens mais sans jamais véritablement perdre de vue les futures élections. Tiffani-Amber Thiessen, surtout connue pour avoir joué dans les célèbres séries Sauvés par le Gong et Beverly Hill 90210 campe une Kayla Martin crédible aux côtés d'un docteur Max Sorkosky, responsable du CDC, lui aussi très convainquant. La force du téléfilm est non seulement d'aborder le sujet de la pandémie sans y injecter trop d'artifices inutiles, mais également d'aborder la question tout en y mêlant la politique, et le thriller à travers le portrait d'un grand ponte de la Mafia qui va profiter du désordre pour se faire la malle alors qu'il était sous bonne garde, retenu par le policier Peter Sampson (Shashawnee Hall).

En compagnie de l'acteur Vincent Spano (qui campe le personnage de l'agent du FBI Troy Whtilock), Tiffani-Amber Thiessen et lui campent un duo efficace. L'alliance de la police et des autorités médicales. Même les politiciens se découvrent sous un jour nouveau à travers la coopération. Mais malgré cela, Armand Mastroianni n'a pas réalisé là une œuvre soporifique ou trop bien pensante car à travers le personnage d'Edward Vicente, il fait preuve parfois d'une violence exacerbée (l'extraction du mafieux par des hommes lourdement armés). Pandemic : Virus Fatal a beau durer deux heure et quarante minutes, on ne s'y ennuie pas un seul instant. La preuve que Armand Mastroianni a su gérer tous les aspects de son œuvre avec un certain brio...

mardi 4 octobre 2016

The Day After Tomorrow, Into Infinity de Charles Crichton (1975)



Le producteur Gerry Anderson est une figure de la télévision britannique. C'est lui qui en effet se cachait derrière la production de la série en 'supermarionation' Les Sentinelles de l'Air. C'est lui qui produisit la série UFO, Alerte dans l'Espace entre 1970 et 1971 et sa célèbre suite Cosmos 1999 entre 1975 et 1977. Entre les deux saisons de cette dernière, il en créa une nouvelle, du moins son pilote puisque le premier épisode de The Day After Tomorrow, Into Infinity, ne donna pas lieu à d'autres aventures spatiales. Pourtant, à bien des égards, cette série avortée aurait mérité une suite.
Tout commence en 1975, année de naissance de Cosmos 1999. Le vice-président de la programmation pour enfants de la chaîne américaine NBC, George Heinemann, commande une série de huit films éducatifs à l'attention de ceux-ci et dont The Day After Tomorrow, Into Infinity devra représenter l'épisode consacré à la théorie de la relativité d'Albert Enstein.

La réalisation du pilote est confiée au réalisateur Charles Crichton qui mis lui-même en scène six épisodes de la première saison de Cosmos 1999. La parenté entre les deux séries et le producteur Gerry Anderson est indéniable. D'un point de vue esthétique, on retrouve les mêmes références graphiques. Si The Day After Tomorrow, Into Infinity a bien été tourné entre les deux saisons de Cosmos 1999, on peut s'étonner de ne pas retrouver dans la seconde saison de cette dernière, le soin apporté aux effets-spéciaux de The Day After Tomorrow, Into Infinity. Car si l'on retrouve le même type de maquettes, le soin apporté à l'épisode pilote ne semble pas avoir été appliqué lors de la production de la seconde saison de Cosmos 1999.
La particularité de The Day After Tomorrow, Into Infinity est son interactivité avec le public ciblé. En effet, il n'est pas rare durant l'aventure, que des explications ayant des vertus éducatives soient données. Charles Crichton parvient à doser cette approche au genre 'science-fiction' sans que l'on ait l'inconfortable impression d'assister à un court de sciences-physiques. Le suspens est même parfois tendu lors de quelques scènes dramatiques relativement bien fichues pour l'époque.

Après la base Alpha de Cosmos 1999 située sur la Lune, nous avons désormais à faire avec la station spatiale Delta, qui demeure le point de départ du premier voyage habité vers l'infini. Grâce aux photons, la navette Altarès est en théorie capable d'aller à des vitesses égales à celle de la lumière. Parti pour voyager durant les trente prochaines années, l'équipage de Altarès est constitué d'un côté, du capitaine Harry Masters, campé par l'acteur Nick Tate qui dans Cosmos 1999 campait déjà le rôle du sympathique Alan Carter, et de sa fille Jane Masters (la jeune actrice Katharine Levy), et de l'autre par la famille Bowen constituée de trois membres : Les Docteurs Tom et Anna Bowen et leur fils David.

Le voyage prévu est constitué de deux étapes. La seconde étant optionnelle, l'équipage doit se rendre d'abord jusqu'à Alpha du Centaure se situant à 4,367 années-lumière de notre planète. Si tout se déroule parfaitement, arrivés à 'bon port', les membres de l'équipage ont ensuite une lourde décision à prendre. Soit ils continuent et explorent cet infini qui donne son titre à l'épisode, soit il rebroussent chemin. D'un commun accord, l'équipage de l'Altarès reprend sa route et c'est là que malheureusement, les ennuis vont débuter.
Lorsque le générique de fin de The Day After Tomorrow, Into Infinity arrive, on se dit que l'abandon du projet est regrettable. Car la série avait un fort potentiel qui malheureusement est resté rangé dans les placards. L'année qui a suivit, la production a donc préféré mettre tous ses deniers dans la réalisation de la seconde saison de Cosmos 1999 qui, soit dit en passant, demeure en terme de qualité, bien inférieure à sa grande sœur. On ne saura donc jamais si après avoir survécu à l'explosion d'une géante rouge et après avoir traversé un immense trou noir, les membres de l'équipage de l'Altarès ont réussi à rentrer chez eux...
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...