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mardi 13 décembre 2016

Les Langoliers de Tom Holland



Un vol au départ de Los Angeles et à destination de Boston voit une grande partie de ses voyageurs disparaître en plein vol. Parmi la dizaine de passagers encore présents, Dinah Catherine Bellman, jeune aveugle de treize ou quatorze ans, est la première à se rendre compte qu'un événement étrange s'est déroulé lorsqu'elle met la main sur une touffe de cheveux. En fait, une perruque appartenant à l'un des passagers disparus. Apeurée, la jeune fille hurle et réveille ceux qui ont échappé à la disparition qui, outre une partie des voyageurs, à touché l'intégralité de l'équipage. Le point commun entre tous les survivants : tous dormaient profondément. Le romancier Bob Jenkins émet l'hypothèse que tous ceux qui ont disparu devaient sans doute être éveillés. En parcourant l'avion, les passagers font une découverte macabre. Des objets ayant appartenu aux voyageurs manquant jonchent les sièges où ils étaient installés. Pire, plusieurs de ces objets semblent provenir de l'intérieur de certains organismes. Des plombages et des broches chirurgicales sont en effet retrouvés.
Mais le plus grave pour le moment est de trouver un moyen de faire atterrir l'avion car depuis que l'étrange événement s'est produit, le commandant de bord est porté lui aussi disparu. Heureusement pour les survivants, il demeure parmi eux un pilote d'avion présent en tant que voyageur. C'est donc au capitaine Brian Engle que les autres passagers confient la lourde responsabilité de poser l'avion au sol...

Le cinéaste américain Tom Holland, s'il est bien connu des amateurs de cinéma fantastique, c'est parce qu'il est l'auteur de quelques petits classiques de l'épouvante des années quatre-vingt tels que le premier volet du diptyque Vampire, Vous avez dit Vampire ? en 1985 ainsi que Jeu d'Enfant (Child's Play) en 1988. Il est également l'auteur de plusieurs épisodes de l'anthologie Les Contes de la Crypte entre 1989 et 1992. Les Langoliers est pour lui la première occasion de pénétrer l'univers de l'auteur à succès Stephen King. Il réalisera d'ailleurs l'année suivante un long-métrage lui-même adapté d'une œuvre de l'écrivain, La Peau sur les Os.

Les Langoliers, lui, est un téléfilm datant de 1995 et adapté d'une des deux nouvelles disponibles dans le recueil Minuit 2. Il joue comme très souvent chez Stephen King, sur les peurs enfantines. Alors que la nouvelle est considérée comme la meilleure des quatre regroupant les deux recueils qui se sont succédé alors (Minuit 2 fut suivi de Minuit 4), le téléfilm reste relativement fidèle à l'univers de Stephen King et vaut largement une partie des adaptations cinématographiques de l'auteur de Carrie, Shining, Le Fléau ou encore Simetierre. Parmi les interprètes, Patricia Wettig, David Morse, Mark Lindsay Chapman, Don Gaffney , on retrouve l'acteur Dean Stockwell, que l'on a pu voir notamment dans la série Code Quantum, ainsi que David Morse qui joua également dans La Ligne Verte, une autre adaptation du grand maître de l'épouvante...


samedi 10 décembre 2016

Myster Mocky Présente de Jean-Pierre Mocky (2007-2013)



Myster Mocky Présente part d'une bonne idée, d'un bon sentiment, mais avoir permis à Jean-Pierre Mocky de s'offrir le luxe d'adapter toute une série de scénarios que le grand maître du suspens Alfred Hitchcock n'a pas inclus dans sa célèbre série Alfred Hichcock Présente n'est pas forcément l'idée du siècle. Pour en avoir vu quelques épisodes, je dirais que l'on se situe en milieu de gamme. Pas ce qu'à fait de pire le cinéaste français mais certainement pas ce qu'il a produit de meilleur. On aurait pu cependant penser que le format court (environ 25 minutes par épisodes) allait lui seoir mais non, décidemment, et malgré la présence d'un certain nombre de vedettes du cinéma, Jean-Pierre Mocky continue inlassablement à tourner avec une truelle dans la main droite, et un burin dans la gauche.

Myster Mocky Présente a d'abord été diffusé sur la chaîne câblée 13e Rue à partir du 17 juillet 2007. D'abord trois épisodes indépendants des différentes saisons. Puis en 2008, avec la saison 1, en 2009 avec la seconde, et enfin, il aura fallut patienter jusqu'en 2013 pour pouvoir découvrir la troisième saison. N'ayant pas vu la totalité des épisodes, je demeurerai prudent et n'affirmerai pas que la totalité des quarante et un épisodes n'est constituée que de mauvais courts-métrages.

D'autant plus qu'en y réfléchissant, et en piochant parmi les moins mauvais d'entre eux et en comparant ces derniers à ce que Jean-Pierre Mocky à réalisé de pire pour le septième art, on pourra encore trouver de quoi se satisfaire. Tout n'étant d'ailleurs question que de comparaison et de partialité, il n'est pas question ici de se fâcher avec les fans de Jean-Pierre Mocky, et ils sont nombreux. Oserais-je dire que j'en fais partie ? Pas au point d'adouber tout ce que le bonhomme produit mais bon, ça n'est pas parce que j'ai pu voir trois ou quatre navets d'affilée que je me suis laissé tenté à abandonner l'idée de me « taper » toute sa filmographie². Car qu'on le veuille ou non, Jean-Pierre Mocky est un cinéaste culte. Capable du meilleur comme du pire.

Et le pire, parfois, on le retrouve donc dans la série Myster Mocky Présente. Tout commence très mal à vrai dire. Lors du premier épisode, et à la suite de l'intervention du cinéaste (à l'image d'Alfred Hitchcock qui présentait chacun des épisodes de la série Alfred Hichcock Présente), nous nous retrouvons nez à nez avec un acteur (???) apparemment incapable d'apprendre son texte puisqu'on le voit très clairement s'adresser à nous, non pas en récitant son monologue mais en le lisant à l'aide de ce que l'on imaginera être un prompteur.
Le premier épisode de la série se nomme Cellule Insonorisée et demeure principalement interprétée par le grand acteur français Claude Brasseur. Enfin... l'ex grand acteur français dirons-nous car ici, il semble être en fin de course, répétant son texte sans omettre quelques erreurs de diction. Merde quoi, quand on s'appelle Brasseur, on a le devoir de reprendre la scène au début afin de corriger ses fautes de prononciation. Mais là, non, on s'en fiche, c'est pas grave, ça passera de toute manière, que le public apprécie ou pas. Et il a raison Jean-Pierre Mocky. Ça passe. Mal, mais ça passe. Mais simplement parce que cela fait des années qu'il nous a habitué à un tel manque de professionnalisme. On ne lui en voudra donc pas. La série démarrait mal donc. Alors, prenons en deux autres, de la troisième cette fois-ci. Aveux Publics et Auto-Stop. Le premier est interprété par Jean-Pierre Mocky lui-même. Pas un grand acteur, mais bon, passons. L'histoire d'un type qui ne supporte plus de voir sa femme affalée sur le canapé devant son émission favorite. Le mari prévoit donc une manière spectaculaire de s'en débarrasser. Un sujet intéressant, mais bâclé par un rythme ennuyeux. A la vitesse d'un paresseux passant d'un arbre à l'autre, l'acteur-réalisateur n'a pas trouvé d'autre moyen pour combler le vide du scénario que de faire durer encore et encore des scène d'une affligeante insignifiance. HEUREUSEMENT, Bruno Solo sauve l'affaire avec l'épisode Auto-Stop. Le récit d'une succession de machinations orchestrées de main de maître et surtout, très bien interprété par l'ancien comparse Yvan Le Bolloc'h.
La preuve finalement que je cherchais, je l'ai trouvée dans cet épisode. Myster Mocky Présente n'est donc apparemment pas le ratage total que je redoutais. En tout cas, une série qui comblera sans aucun doute les fans du cinéaste puisque l'on y retrouve les qualités et les défauts de son cinéma au format court. Le grand Alfred, lui par contre, doit se retourner dans sa tombe...

vendredi 9 décembre 2016

Sueurs Froides de Claude Chabrol (1988)



On le sait, le réalisateur français Claude Chabrol a bâtit une grande partie de sa filmographie sur des intrigues policières très clairement inspirées par l'illustre cinéaste britannique Alfred Hitchcock. Lui-même avait dans les années cinquante a accepté de créer une série télévisées comptant 268 épisodes, Alfred Hitchcock Présente. Vers la fin des années quatre-vingt, Claude Chabrol lance lui-même une série similaire intitulée Sueurs Froides. De l'autre côté de la Manche, la série britannique Bizarre, Bizarre prend fin lorsque chez nous, Sueurs Froides prend le relais tout à fait par hasard. Proche des séries britanniques ou plus près de chez nous, de la série De Bien Étranges Affaires de 1982, Sueurs Froides traîne son cortège d'histoires délirantes inspirées du recueil de nouvelles Crimes parfaits et imparfaits de Louis C. Thomas.
La particularité des épisodes constituant l'anthologie Sueurs Froides fut d'être présentés par Claude Chabrol lui-même, comme le fit trente ans plus tôt Alfred Hitchcock avec sa propre série. En ouverture et en fermeture, on découvre le cinéaste dans le rôle du présentateur. Un rôle cynique pour une série mélangeant thriller et humour noir. Parcourant même parfois des contrées totalement absurdes.

Autre particularité de la série : chaque épisode est réalisé par un cinéaste souvent différent, certains acceptant d'en tourner plusieurs. A l'image de Hervé Palud et Josée Dayan. De grands noms du cinéma français se lancent dans l'aventure, tels que Patrice Leconte, Pierre Jolivet, José Pinheiro, ou encore Régis Wargnier. Sueurs Froides demeure une excellente anthologie avec plus ou moins de faiblesses selon le scénario. Plus encore que certains cinéaste, c'est la présence d'un grand nombre d'interprètes célèbres qui retient l'attention : Thierry Lhermitte et Véronique Genest ouvrent le bal, accompagné de Jean-Guy Fechner, ancien Charlot, et frère du producteur de la série, Christian Fechner.

Suivront Guy Marchand, Michel galabru, Zabou Breitman, Gérard Jugnot. Philippe Khorsand, Jean-Pierre Bisson, Christian Clavier, Rufus, Jean Carmet, Eva Darlan, Bruno Cremer, Jean Rochefort et une foule d'autres interprètes qui offriront à la série une galerie de portraits tous plus étranges les uns que les autres. Entre l'aveugle persuadé que complotent derrière son dos, sa femme et son beau-fils, l'époux convaincu de la trahison de sa femme et mettant en place un stratagème afin d'éliminer son concurrent, ou encore l'employé-modèle qui d'une simple pensée, d'un simple mot, est capable de causer la mort autour de lui, chaque épisode de Sueurs Froides nous mène en bateau. Nous ne sommes jamais certains de connaître à l'avance l'issue de chacune des histoires qui nous sont contées par Claude Chabrol et c'est certainement ce qui en fait la force. On se prendrait presque à rêver de l'adaptation de certains épisode au cinéma...

jeudi 8 décembre 2016

Curse of the Black Widow de Dan Curtis (1977)



Le cinéaste, producteur et scénariste américain Dan Curtis a très peu tourné pour le cinéma depuis ses débuts en 1966, et la fin de sa carrière en 2005 (il est mort le 27 mars 2006). parmi sa quarantaine de réalisation, il n'a en fait tourné que quatre longs-métrages pour le cinéma, le reste ayant été produit pour les chaînes de télévisions américaines. Quatre films seulement, mais au moins un grand classique de l'épouvante, Burnt Offerings avec Karen Black, Olivier Reed, Burgess Meredith et Bette Davis. En France, l'un de ses téléfilms les plus connus demeure La Malédiction de la Veuve Noire datant de 1977 et avec Anthony Franciosa, Patty Duke, Vic Morrow, et surtout Donna Mills, plus connue pour avoir joué le rôle de Abby Fairgate Cunningham Ewing Sumner dans le célèbre spin-off de Dallas, Côte Ouest.

Plus connu aux États-Unis sous le titre de Curse of the Black Widow, le téléfilm de Dan Curtis aurait pu tout aussi bien avoir comme créature du bestiaire fantastique, un loup-garou ou bien un vampire. Mais le cinéaste préfère remplacer ces deux célèbres mythes par un monstre dont beaucoup d'hommes et de femmes ont peur: l'araignée. Et pas l'une des moins dangereuses puisqu'il s'agit ici d'une veuve noire, de plus, aux dimensions particulièrement imposantes puisqu'elle atteint sans mal celles d'un être humain.
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un film d'horreur puisque l'intrigue tourne surtout autour d'une enquête policière, et même davantage autour des investigations menées par un journaliste. Plusieurs hommes sont retrouvés morts dans d'étranges circonstances. Si la police charge le lieutenant Guy Conti d'enquêter sur ces meurtres, Dan Curtis préfère suivre celle menée par le détective privé Mark Higbie. L'intrigue de La Malédiction de la Veuve Noire tourne également autour d'une riche famille américaine composée de deux sœurs d'une trentaine d'années et de leur tante. Une famille détenant un bien curieux secret que seul la persévérance du détective Higbie parviendra à mettre à jour.

Il aura fallut attendre six ans avant que le téléfilm ne connaissent une diffusion sur notre territoire. Je me souviens qu'à l'époque, La Malédiction de la Veuve Noire m'avait beaucoup marqué. Comme l'avais fait d'ailleurs pratiquement à la même période, Amityville, La Masion du Diable. Malheureusement, les années passant (et c'est d'ailleurs également le cas avec le film de Stuart Rosenberg), le téléfilm de Dan Curtis a pris un sacré coup de vieux et ne risque plus d”effrayer grand monde à part peut-être les plus jeunes d'entre nous. Et encore... C'est dommage d'autant plus que certaines certaines demeurent plutôt réussies. Surtout à la fin, lorsque le détective pénètre le repaire de la créature. On retrouve d'ailleurs lors de cette scène, l'un des moments les plus marquants de son effrayant Burnt Offerings qu'il tourna deux ans plus tôt.

Chez nous, La Malédiction de la Veuve Noire n'a pas eu les honneurs d'une diffusion récente à la télévision et n'a jamais été édité en DVD, ni encore moins en Bluray dans sa version française. Tout au plus, les plus chanceux mettront la main sur l'une des rares VHS peut-être encore disponibles, mais là encore, peu de chance de s'en procurer une. Heureusement, un petit malin a eu la bonne idée de le proposer sur Youtube. L'image est d'assez piètre qualité mais permet tout de même de pouvoir contempler l'une des rares réalisations d'un cinéaste qui méritait sans doute d'être connu au delà du seul grand film de lui que l'on connaisse dans notre pays...




Le Téléfilm 

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