Alec est un petit génie
de l'informatique. Aidé de la neurochirurgienne Lee et de l'expert
en marketing Jason, il va tenter d'imposer sa nouvelle invention à
un certain Linkletter, le PDG d'une grande entreprise opérant dans
les télécommunications. Malheureusement, à cause de son
tempérament de feu, Alec et ses deux amis sont renvoyés à leurs
études. Dépités, l'un d'eux propose aux deux autres d'expérimenter
eux-mêmes les effets d'un système permettant d'introduire dans le
cerveau une puce devant à moyen terme, remplacer les téléphones
mobiles. Si l'expérience semble donner de bons résultats, des
effets secondaires se font très rapidement ressentir. Et si Lee et
Jason semble affectés de manière désagréable par ce phénomène
qui s'apparente à de la télépathie, Alec, lui, compte bien en
profiter pour s'adonner à des ''loisirs'' plutôt dangereux...

L'hypothèse d'une telle
invention n'est peut-être pas à prendre à la légère. Du moins
c'est ce que semble penser le réalisateur de Brain Code Randy
Daudlin, son deuxième long-métrage après le film d'horreur Bottom
Feeder
et son premier de science-fiction qui semble avoir connu plusieurs
titres alternatifs (Glitch,
Parasites).
Un scénario intéressant pour une construction dramaturgique
relativement simpliste puisque le réalisateur s'intéresse davantage
aux conséquences névrotiques dont va souffrir l'un de ses
personnages interprété par Matthew Edison qui se fond alors dans
le costume d'un ersatz du Docteur Jekyll et de son sombre versant, un
certain Monsieur Hyde. Le résultat se veut relativement léger, sans
véritable élévation d'un script qui ne fait que répéter à
l'envie, une succession de séquences lors desquelles le sang perle
du nez de nos trois protagonistes alors qu'ils interceptent les
pensées d'autres personnes...
Si
la morale veut que deux d'entre eux réagiront en décidant de
stopper net l'expérience (non pas que la dite morale joue
véritablement sur leurs décisions mais ils souffrent de terribles
maux de têtes), le troisième profitera tel l'Homme Invisible de ses
nouvelles capacités pour manipuler son entourage parmi lequel, une
serveuse de bar récalcitrante qu'il mettra de force dans son lit.
Durant quelques instants, Randy Daudlin a l'air de se prendre pour le
David Cronenberg de Scanners.
Cependant, son statut de téléfilm vaut à Brain
Code
de n'être rien d'autre qu'un projet de petite envergure qui ne se
regarde et se justifie que sur les bases du projet qu'il arbore.
Outre Matthew Edison, Steve Byers incarne le personnage de Jason.
Quant à Lee, elle est interprétée par l'actrice Kathleen
Robertson, jolie canadienne surtout connue pour avoir joué le rôle
de Clare Arnold dans la série culte Beverly
Hills 90210
d'Aaron Spelling. Si dans le petit monde de la science-fiction Brain
Code
n'a pas fait de vagues, la fin laissait présager une séquelle qui
visiblement a laissé froids les producteurs puisque depuis, pas de
nouvelles au sujet d'un éventuel Brain Code 2...