Mots-clés

mardi 5 mars 2024

La petite maison dans la prairie - L'adieu de William F. Claxton (1978) - ★★★★★★★★★☆

 


 

Lorsque l'on n'est âgé que de quatre ans quand est diffusée pour la première fois en France la série américaine La petite maison dans la prairie, faire la connaissance avec les divers membres de la famille Ingalls, c'est un peu comme de découvrir subitement que la notre est bien plus grande qu'il n'y paraissait. Charles, Caroline, Mary et Laura resteront pour toutes celles et ceux qui les découvrirent dans les années soixante-dix ou quatre-vingt, des membres à part entière de leur propre famille. Durant neuf saisons ainsi que plusieurs téléfilms, nous avons partagé leur joie, mais aussi leurs malheurs. Et Dieu sait combien les scénaristes qui se sont succédé leur en ont fait voir de toutes les couleurs en l'espace d'une dizaine d'années. D'autres membres de la famille Ingalls sont venus s'y greffer au fil du temps. Et pour les accompagner dans leurs nombreuses aventures, des dizaines et des dizaines d'autres personnages ont évolué auprès d'eux. On se souvient forcément des Olson, des Garvey, ou bien du docteur Baker, du Révérend Alden ou de l'institutrice, Mademoiselle Beadle. Un exemple que cette dernière pour Mary qui choisira de suivre la même voix. Et pourtant, un grand malheur viendra frapper l'adolescente ainsi que sa famille dans un double épisode qui mettait un terme à la quatrième saison. Réalisé par William F. Claxton, L'adieu met principalement en scène l'actrice Melissa Sue Anderson dans le rôle de Mary. Un personnage souvent dans l'ombre de sa cadette Laura (l'actrice Melissa Gilbert) mais qui dans ce double épisode approchant au total les cent minutes est bien au centre de ce terrible événement durant lequel elle perdra la vue. L'adieu est significatif du ton que prennent certains des nombreux épisodes. Si d'autres n'étaient pas exsangues en matière d'humour, celui-ci laisse peu de place à la fantaisie.


L'heure y est grave. Adieu le métier d'enseignante. Adieu la vie rêvée telle que Mary l'a toujours connue. Adieu son nouveau petit ami Seth Barton (Rob Kenneally), lequel ne parviendra pas à gérer la nouvelle cécité de l'adolescente. Mary passe ses journées assise sur une chaise dans la chaleur du foyer familial. Jusqu'à ce que le Docteur Baker conseille à Charles et Caroline une école pour aveugles. Le point d'ancrage d'une nouvelle aventure pour une Mary encore réfractaire, qui croit tout d'abord que ses parents veulent se débarrasser d'elle. L'adieu intègre un nouveau personnage qui deviendra très rapidement récurrent. Linwood Boomer incarne en effet le personnage d'Adam Kendall, il n'apparaît d'ailleurs que dans la seconde partie qui se consacre presque exclusivement à Mary et à celui qui donc va lui apprendre à vivre avec son nouvel handicap. L'adieu est une brillante réussite qui montre avec une grande finesse toutes les étapes qui passent de la cécité de Mary jusqu'à son apprentissage en école pour aveugles. Il demeure de grandes différences entre l'histoire originale provenant des romans de Laura Ingalls Wilder et ce double épisode. Au départ, les parents de Mary devaient économiser durant de longues années avant de pouvoir l'inscrire dans une école spécialisée alors que dans la série, elle y est assez rapidement envoyée. Comme on le découvrira plus tard dans la série, l'adolescente épousera Adam et deviendra auprès de lui une enseignante pour aveugles. Contrairement au roman dans lequel elle demeurera célibataire et ne sera jamais institutrice. Michael Landon, qui interprète Charles Ingalls n'avait d'ailleurs pas envisagé au départ que celle qui allait devenir l'une de ses filles à la télévision perdrait la vue. Épisode très émouvant écrit par Carole et Michael Raschella, L'adieu permettra à Melissa Sue Anderson d'obtenir une nomination aux Emmy Awards en 1978...

 

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...