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samedi 7 septembre 2024

Brotherhood of Justice de Charles Braverman (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

 

Vedettes du téléfilm Brotherhood of Justice de Charles Braverman, Keanu Reeves, Kiefer Sutherland et Lori Loughlin ont ceci en commun qu'ils débutèrent approximativement leur carrière respective à peu près à la même période. Seul le second, fils de l'illustre Donald Sutherland, passera directement par la case cinéma en jouant aux côtés de son père dans Max Dugan Returns en 1983. Enchaînant ainsi les rôles au cinéma en apparaissant dans d'excellentes productions dès les années quatre-vingt avec Stand by Me de Rob Reiner en 1986, The Lost Boys de Joel Schumacher en 1987 ou Young Guns de Christopher Cain l'année suivante. Avant de devenir l'une des plus grandes stars du cinéma américain actuel, Keanu Reeves incarna bon nombre de rôles sur le petit écran, entre séries télévisées et téléfilms. Devenu depuis l'une des icônes du cinéma d'action notamment à travers le rôle éponyme de l'excellente franchise John Wick, il incarne ici le premier rôle de Derek, l'un des nombreux étudiants d'une université qui depuis quelques temps connaît des dégradations et des problèmes de trafic de drogue. Après que le proviseur Bob Grootemat (Joe Spano) ait très clairement fait comprendre à ses élèves qu'il n'était pas question de faire appel aux autorités compétentes afin de maintenir l'ordre dans son établissement, une ''milice'' est formée autour du jeune et brillant étudiant. Un groupe de plusieurs camarades ont effectivement décidé de s'occuper eux-mêmes du maintien de l'ordre dans leur établissement. Après avoir dressé une liste d'individus qu'ils estiment devoir punir, Derek et ses amis vont se lancer dans diverses expéditions punitives. Au grand dam du shérif de la ville et de Christie, sa petite amie qu'il fréquente maintenant depuis deux ans... Une jolie étudiante qui ne partage absolument pas le point de vue de Derek et de ses amis et qui à l'écran est donc interprétée par Lori Loughlin qui de son côté démarra à la télévision avant d'apparaître dans le troisième long-métrage de la franchise Amityville dans lequel elle incarne la fille du personnage central interprété par l'acteur Tony Roberts. Mais l'actrice deviendra surtout célèbre dès l'année 1988 pour son rôle de Rebecca Donaldson dans la série La fête à la maison.


Quant à Kiefer Sutherland, il joue dans le cas de Brotherhood of Justice lui même le rôle d'un étudiant qui pour se payer ses études travaille le soir comme serveur dans un restaurant. Brotherhood of Justice s'inscrit dans un courant populaire des années quatre-vingt de type ''Campus Films'' dont l'énoncé cache mal ses origines : le concept repose sur le développement de jeunes protagonistes dans un milieu universitaire. Tous les codes ou presque sont d'ailleurs définis dans le téléfilm de Charles Braverman. De l'étudiant contraint de payer ses études à celui qui roule en décapotable et dont la fortune des parents ne nécessite pas d'avoir un boulot. Bien entendu, ce dernier fait partie de l'équipe de football américain de l'université et l'on peut distinguer au loin les pom-pom girls s'entraîner pour les compétitions sportives à venir. Débutant comme une simple comédie américaine typique de l'époque, Brotherhood of Justice vire peu à peu au drame et change donc radicalement de ton. Le téléfilm repose d'ailleurs sur des événements qui se produisirent réellement deux ans auparavant au lycée Paschal dans la région métropolitaine de Dallas-Fort Worth située au Texas. En effet, un groupe d'autodéfense du nom de Légion du Destin y fut formé afin de résoudre les problèmes de délinquance. Reposant sur le concept de Vigilantisme, les motivations du groupe sont ici très clairement louables. Violeurs, trafiquants de drogue, voyous passent par la sentence de ce groupe constitué d'élèves apparemment bien sous tous rapports. Mais là où Brotherhood of Justice marque sa différence, c'est lorsque intervient le désir pour les uns et les autres membres du groupe de profiter de leur nouveau statut de justiciers pour régler leurs problèmes personnels... L'occasion d'éclairer le spectateur sur le caractère psychopathique des uns (Billy Zane dans le rôle de Les) et l'impossibilité de conserver la cohésion du groupe malgré la bonne volonté de certains de ne produire que du bien pour la communauté. Le téléfilm de Charles Braverman est d'abord et avant tout l'occasion de découvrir des acteurs au visage adolescent et au début de leur carrière. Notons que le doublage en français est à la limite du désastre et ne rend absolument pas honneur aux interprètes. Classique dans sa forme, Brotherhood of Justice est dans l'ensemble une assez bonne surprise...

 

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