Le producteur Gerry
Anderson est une figure de la télévision britannique. C'est lui qui
en effet se cachait derrière la production de la série en
'supermarionation' Les Sentinelles de l'Air.
C'est lui qui produisit la série UFO, Alerte
dans l'Espace entre
1970 et 1971 et sa célèbre suite Cosmos 1999
entre 1975 et 1977. Entre les deux saisons de cette dernière, il en
créa une nouvelle, du moins son pilote puisque le premier épisode
de The Day After Tomorrow,
Into Infinity,
ne donna pas lieu à d'autres aventures spatiales. Pourtant, à bien
des égards, cette série avortée aurait mérité une suite.
Tout
commence en 1975, année de naissance de Cosmos
1999.
Le vice-président de la programmation pour enfants de la chaîne
américaine NBC, George Heinemann, commande une série de huit films
éducatifs à l'attention de ceux-ci et dont The
Day After Tomorrow,
Into Infinity devra
représenter l'épisode consacré à la théorie de la relativité
d'Albert Enstein.
La
réalisation du pilote est confiée au réalisateur Charles Crichton
qui mis lui-même en scène six épisodes de la première saison de
Cosmos 1999.
La parenté entre les deux séries et le producteur Gerry Anderson
est indéniable. D'un point de vue esthétique, on retrouve les mêmes
références graphiques. Si The Day After
Tomorrow,
Into Infinity a
bien été tourné entre les deux saisons de Cosmos
1999,
on peut s'étonner de ne pas retrouver dans la seconde saison de
cette dernière, le soin apporté aux effets-spéciaux de The
Day After Tomorrow,
Into Infinity.
Car si l'on retrouve le même type de maquettes, le soin apporté à
l'épisode pilote ne semble pas avoir été appliqué lors de la
production de la seconde saison de Cosmos 1999.
La
particularité de The Day After Tomorrow,
Into Infinity
est son interactivité avec le public ciblé. En effet, il n'est pas
rare durant l'aventure, que des explications ayant des vertus
éducatives soient données. Charles Crichton parvient à doser cette
approche au genre 'science-fiction' sans que l'on ait l'inconfortable
impression d'assister à un court de sciences-physiques. Le suspens
est même parfois tendu lors de quelques scènes dramatiques
relativement bien fichues pour l'époque.
Après
la base Alpha de Cosmos 1999
située sur la Lune, nous avons désormais à faire avec la station
spatiale Delta, qui demeure le point de départ du premier voyage
habité vers l'infini. Grâce aux photons, la navette Altarès est en
théorie capable d'aller à des vitesses égales à celle de la
lumière. Parti pour voyager durant les trente prochaines années,
l'équipage de Altarès est constitué d'un côté, du capitaine
Harry Masters, campé par l'acteur Nick Tate qui dans Cosmos
1999
campait déjà le rôle du sympathique Alan Carter, et de sa fille
Jane Masters (la jeune actrice Katharine Levy), et de l'autre par la
famille Bowen constituée de trois membres : Les Docteurs Tom et
Anna Bowen et leur fils David.
Le
voyage prévu est constitué de deux étapes. La seconde étant
optionnelle, l'équipage doit se rendre d'abord jusqu'à Alpha du
Centaure se situant à 4,367 années-lumière de notre planète.
Si tout se déroule parfaitement, arrivés à 'bon
port',
les membres de l'équipage ont ensuite une lourde décision à
prendre. Soit ils continuent et explorent cet infini qui donne son
titre à l'épisode, soit il rebroussent chemin. D'un commun accord,
l'équipage de l'Altarès reprend sa route et c'est là que
malheureusement, les ennuis vont débuter.
Lorsque
le générique de fin de The Day After Tomorrow,
Into Infinity
arrive, on se dit que l'abandon du projet est regrettable. Car la
série avait un fort potentiel qui malheureusement est resté rangé
dans les placards. L'année qui a suivit, la production a donc
préféré mettre tous ses deniers dans la réalisation de la seconde
saison de Cosmos 1999
qui, soit dit en passant, demeure en terme de qualité, bien
inférieure à sa grande sœur. On ne saura donc jamais si après
avoir survécu à l'explosion d'une géante rouge et après avoir
traversé un immense trou noir, les membres de l'équipage de
l'Altarès ont réussi à rentrer chez eux...
merci
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