Je sais bien qu'a priori,
cette critique n'a rien à faire ici. Et pourtant, ce blog étant
principalement consacré aux séries, téléfilms et émissions de
télévision, y consacrer un article sur La Cellule de Zarkane,
un roman, m'apparaît plus que logique. Surtout si l'on connaît le
parcours de son auteur. Mais avant toute chose, je conseillerai à
celles et ceux qui ne connaissent pas cet ouvrage et qui cependant
aimeraient un jour le lire d'arrêter là, la lecture de l'article
que j'ai décidé de lui consacrer. Car peut-être plus encore que le
contenu de l'ouvrage, c'est sans doute la légende qui l'entoure à
laquelle il serait dommage d'être confronté bien avant d'en avoir
commencé, poursuivi et terminé la lecture...
Pour
les autres, ceux que la lecture ou l'écriture indiffèrent, ou le
sujet même de ce roman, il n'est peut-être plus un secret que de
savoir que derrière le nom de Joseph Lubsky, se cache en réalité
l'un de nos animateurs télé préférés. Et lorsque je parle de
nous, j'évoque bien évidemment les téléspectateurs, et surtout
pas la presse qui s'est très souvent acharnée sur lui. Autre raison
pour laquelle j'estime que La Cellule de Zarkane
mérite de figurer ici : parce que l'événement qui entoure sa
sortie fut suivi de deux apparitions de son auteur à la télévision.
Peut-être davantage d'ailleurs, mais en tout cas, sans doute parmi
celles qui nous ont certainement le plus éclairé sur ce projet qui
se rapproche très sensiblement d'une émission devenue culte mais
qui n'a fait l'objet que d'une unique tentative.
Mais
avant toute chose, revenons d'abord sur La
Cellule de Zarkane
à proprement parler. De quoi s'agit-il ? D'un récit tournant
autour d'un homme, enfermé dans une cellule, celle du titre, pour un
double homicide qu'il affirme ne pas avoir commis. Zarkane revient
sur son enfance, auprès de la communauté des gitans, sa famille
(qui pourtant, le rejettera). De Mamma Lisa, sa mère, et de Fernand,
son père et parrain de la Côte d'Azur. De Laura, son plus grand
amour. Le principal personnage s'y présente comme l'accusé innocent
d'un double homicide particulièrement atroce qui du fond de sa
cellule, se remémore les différentes étapes de sa vie jusqu'à ce
jour où il découvrit le corps des
deux « femmes »
qui partageaient à cemoment très précis, son existence. Accusé,
puis très vite condamné. Zarkane se souvient... Pour ne pas devenir
fou comme le rappelle comme une litanie un Joseph Lubsky à
l'écriture fluide et intelligente. Cultivée, également. Une
« surprise »,
surtout lorsque l'on sait qui se cache derrière cet exotique
pseudonyme.
La Cellule de
Zarkane est
un thriller, plutôt sombre, mais aussi mélancolique et poétique.
L'auteur y fait montre d'une belle écriture qui s'affirme surtout
durant la seconde moitié, beaucoup plus intéressante au final, que
la première qui revient essentiellement à l'époque où, enfant, il
fut témoin du suicide de sa mère. Orphelin (son père, qu'il n'a
jamais connu, fut le coup d'un soir pour Mamma Lisa), il sera, plus
tard, hébergé, puis considéré comme le propre fils de Fernand. Le
drame, la descente aux enfers, prend alors des allures de polar à la
française. Caricaturé à outrance. Une histoire vraie qui ressemble
à peu de chose près à ces fictions en noir et blanc qui devaient
sans doute bercer l'existence de ceux qui se fantasmaient déjà en
train d'endosser le costume du grand banditisme à la Papa.
Alors
oui, il est vrai que La Cellule de Zarkane
fait parfois douter de la réalité de son sujet de par l'imagerie
poussée à l'extrême de la caricature. Que l'ouvrage démarre assez
péniblement. Mais une fois le spectateur immergé, impossible de
décrocher. Cette histoire dite vraie prend divers chemins de
travers. Entre cet acharnement dont fait preuve la vie auprès du
héros, ses rapports à l'amour, à la haine et au meurtre, la
« Cellule »
du titre revêt peut-être, au final, une autre signification disons,
plus profonde et intérieure...
Définitivement,
oui. La Cellule de Zarkane a
bien droit à ces quelques lignes. Parce que Joseph Lubsky, cet
inconnu qui dans la soirée du samedi 12 mai 2007 est apparu le crâne
rasé à l'émission animée par Laurent Ruquier « On
n'est pas Couché »,
n'est autre que ce même homme qui quinze ans auparavant, le 26
décembre 1992, piégea un certain nombre de célébrités pour le
bonheur des téléspectateurs avec son émission « Le
Grand Bluff ».
Si vous n'avez toujours pas compris de qui il s'agit, je ne peux,
hélas, pas grand chose pour vous...
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