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samedi 2 février 2019

Nightflyers (premier épisode) de Jeff Buhler (2019) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆




Pire que « La Machine à Remonter le temps » qui, si l'on calcule la durée (1h40 environs) et les vingt minutes que nous lui avons accordé (soit, 20%), s'en sort mieux, la série télévisée en dix épisodes « Nightflyers » (à laquelle nous avons tout de même consacré le temps d'un épisode, soit 10%) est là encore, une amère déception. Amère car la science-fiction est elle aussi un genre que nous apprécions tout particulièrement. Surtout lorsqu'il s'agit de space opera comme c'est le cas ici. Nous savions déjà que cette série créée par Jeff Buhler était, du moins sur le papier, plutôt alléchante. Il en est tout autrement dès que l'on se plonge dans les aventures d'un équipage de vaisseau spatial lancé à la recherche d'un OVNI qui pourrait changer le cours de l'histoire de notre planète puisque toute existence sur Terre est condamnée.
Bon... pour commencer, parlons de la scène d'introduction qui éclaire très objectivement la direction que prendra la série : Horreur et science-fiction. Épouvante, sans doute, également, même si les quelques séquences censées nous apporter notre lot de frissons nous ont laissé de marbre. Les auteurs ont choisi d'ouvrir les hostilités à travers une séquences durant laquelle nous découvrons rien moins que deux des principaux personnages mourir. Ce qui la fiche bien entendu assez mal en terme de suspens puisque l'on découvre que ceux dont nous partagerons la vie durant dix épisodes finissent par périr dans d'étranges (et peu crédibles) circonstances. Le genre de gimmick ultra rebattu (et, faut-il l'avouer, carrément barbant) qui vise sans doute à nous donner envie de poursuivre plus loin les investigations.
Ensuite, présentation du vaisseau, le « Nightfly », et de son équipage constitué de scientifiques et de pilotes dont la nervosité de certains membres manque cruellement de crédibilité, surtout si l'on considère qu'un tel voyage ne peut être envisagé qu'à l'aide d'un équipage dont tous les membres se doivent d'être d'un sang-froid et d'une maîtrise de soi inaltérables.

Sans vouloir jouer les rabats-joie, depuis 1979, année de sortie du classique de Ridley Scott « Alien, le Huitième Passager, peu (ou pas) d'auteurs ont réussi à égaler ce chef-d’œuvre mêlant épouvante et science-fiction. C'est donc toujours avec un certain engouement que l'on découvre un nouveau film, ou une nouvelle série, en espérant y trouver le renouveau du genre.

Malheureusement, ce ne sera pas pour cette fois-ci. Le premier épisode de « Nightflyers » étant absolument inintéressant, difficile d'avoir envie de prolonger l'expérience. D'ailleurs, nous n'irons pas plus loin puisque la suite semble devoir nous donner raison. Rencontre du troisième type ou non, il y a certains éléments qui rebutent d'entrée de jeu. Outre l'équipage cité plus haut, nous apprenons notamment que se trouve enfermé dans une chambre-cellule, un télépathe. Et plutôt que de le décrire comme un être éminemment intelligent, les auteurs le décrivent comme un personnage relativement peu engageant, imbu, et se servant de son pouvoir de télépathie afin de prendre le contrôle de la pensée des autres passagers. Et ce, toujours pour des raisons qui ne lui font malheureusement pas honneur. Certaines séquences dont la teneur en effroi reste encore à prouver (nous avons suivi ces scènes sans ressentir la moindre émotion) s'offrent des effets-spéciaux pitoyables qui renvoient au pires films de fantômes actuels (surimpression de visages démoniaques).

Le récit offre des péripéties dont l'accumulation et les diverses directions qu'elles prennent laissent totalement froid. On se fiche du sort des passagers. L'ennui s'installe très rapidement, « Nightflyers » manquant totalement d'ampleur. Trop brouillon, les auteurs ne profitent pas de ce premier épisode pour caractériser les personnages. L'horreur y est gratuite, la psychologie des personnages au ras des pâquerettes, et quant au sujet, il se disperse en une multitude de sous-intrigues qui opacifient et alourdissent exagérément le propos. De la sous science-fiction pour néophytes pré-pubères. Ridley Scott et peut dormir sur ses deux oreilles : ça n'est certainement pas Jeff Buhler et « Nightflyers » qui le détrôneront...

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