Tous ceux qui ont
découvert sur Netflix le
documentaire Don’t Fuck with Cats : un tueur trop
viral
qui basait son récit sur l'affaire du Dépeceur
de Montréal Luka
Rocco Magnotta s'en souviennent. D'abord en raison des atrocités
commises par ce jeune homme qui à l'âge de trente ans tua dans des
conditions abominables l'étudiant anglais Jun Lin. Ensuite parce
qu'une communauté importante d'internautes voués à la cause
animale et en l'occurrence celle des chats, traquèrent l'homme en
question (qui avant de commettre cet homicide tortura et tua de
jeunes chatons qu'il mis en scène dans des vidéos diffusées
ensuite sur le Net) jusqu'à son arrestation. Un documentaire
saisissant, effroyable et passionnant auquel ressemble parfois celui
consacré à l'étrange disparition d'Elisa Lam. Une canadienne de 21
ans, étudiante à l’université de la Colombie-Britannique située
à Vancouver, et qui disparaîtra le 31 janvier 2013 sans donner de
nouvelles d'elle alors qu'elle devait quitter ce jour là le Cecil
Hotel,
un lieu particulièrement sordide, site de nombreux faits divers, et
dont l'une des caméras de surveillance installée dans l'un des
ascenseurs de l’hôtel semble avoir laissé le témoignage glaçant
d'une Elisa Lam terrorisée. Les dernières images d'une jeune femme
que personne ne reverra vivante...
Scène de crime :
La disparue du Cecil Hotel
base donc son récit sur cette curieuse affaire qui démarre dès la
diffusion de cette vidéo de quelques minutes qui deviendra
rapidement virale une fois uploadée sur Internet. Une communauté de
cyber-enquêteurs se forme autour de la disparition inquiétante de
la jeune femme parallèlement aux investigations menées par la
police. Cette affaire de disparition apparaît pour le moins
étonnante. Il y a d'abord cette vidéo étrange qui semble montrer
une Elisa Lam paniquée, semblant chercher à fuir un individu
invisible. La jeune femme semble elle-même se comporter de manière
étrange, comme si elle était sous l'emprise d'un psychotrope. Et
puis, selon l'analyse de certains cyber-enquêteurs, il s'avère que
des détails ne collent pas, eux qui veulent absolument découvrir ce
qui a pu arriver à la jeune femme. Si Don’t
Fuck with Cats : un tueur trop viral se
concentrait surtout sur l'enquête menée par des internautes, Scène
de crime : La disparue du Cecil Hotel parvient
avec bonheur à s'intéresser autant à celle de ces cyber-enquêteurs
en herbe qu'à celle des professionnels de la police...
Au
cœur de Scène de crime : La disparue du Cecil
Hotel
et au delà de l'étrangeté de la vidéo montrant Elisa Lam tentant
d'échapper à un poursuivant, le documentaire décrit tout un réseau
de faits curieux qui alimentèrent la légende qui entoure la
disparition de la jeune femme. En effet, pourquoi certaines images de
la vidéosurveillance semblent-elles avoir disparues ? Pourquoi
l'heure affichée sur la dite vidéo a-t-elle été floutée ? À
qui appartient ce qui semble être un pied que l'on aperçoit à
gauche de la porte de l'ascenseur ? Et puis, il y a toutes ces
questions que vont se poser ensuite les cyber-enquêteurs. Des
questions auxquelles tenteront de répondre les inspecteurs chargés
de l'enquête. Une enquête qui semblera de plus en plus opaque et et
qui arborera une aura presque surnaturelle lors-qu’interviendra
notamment un chanteur et musicien de black metal, et plus encore le
récit d'un film d'épouvante culte au scénario étrangement
similaire pourtant sorti sur les écrans de cinéma huit ans
auparavant. Sans doute pas aussi passionnant que Don’t
Fuck with Cats : un tueur trop viral,
Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel
demeure cependant un excellent documentaire qui prouve une fois de
plus que Netflix
maîtrise parfaitement ce genre de divertissement...
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