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lundi 22 février 2021

Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel (2021) - ★★★★★★★★☆☆

 



Tous ceux qui ont découvert sur Netflix le documentaire Don’t Fuck with Cats : un tueur trop viral qui basait son récit sur l'affaire du Dépeceur de Montréal Luka Rocco Magnotta s'en souviennent. D'abord en raison des atrocités commises par ce jeune homme qui à l'âge de trente ans tua dans des conditions abominables l'étudiant anglais Jun Lin. Ensuite parce qu'une communauté importante d'internautes voués à la cause animale et en l'occurrence celle des chats, traquèrent l'homme en question (qui avant de commettre cet homicide tortura et tua de jeunes chatons qu'il mis en scène dans des vidéos diffusées ensuite sur le Net) jusqu'à son arrestation. Un documentaire saisissant, effroyable et passionnant auquel ressemble parfois celui consacré à l'étrange disparition d'Elisa Lam. Une canadienne de 21 ans, étudiante à l’université de la Colombie-Britannique située à Vancouver, et qui disparaîtra le 31 janvier 2013 sans donner de nouvelles d'elle alors qu'elle devait quitter ce jour là le Cecil Hotel, un lieu particulièrement sordide, site de nombreux faits divers, et dont l'une des caméras de surveillance installée dans l'un des ascenseurs de l’hôtel semble avoir laissé le témoignage glaçant d'une Elisa Lam terrorisée. Les dernières images d'une jeune femme que personne ne reverra vivante...


Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel base donc son récit sur cette curieuse affaire qui démarre dès la diffusion de cette vidéo de quelques minutes qui deviendra rapidement virale une fois uploadée sur Internet. Une communauté de cyber-enquêteurs se forme autour de la disparition inquiétante de la jeune femme parallèlement aux investigations menées par la police. Cette affaire de disparition apparaît pour le moins étonnante. Il y a d'abord cette vidéo étrange qui semble montrer une Elisa Lam paniquée, semblant chercher à fuir un individu invisible. La jeune femme semble elle-même se comporter de manière étrange, comme si elle était sous l'emprise d'un psychotrope. Et puis, selon l'analyse de certains cyber-enquêteurs, il s'avère que des détails ne collent pas, eux qui veulent absolument découvrir ce qui a pu arriver à la jeune femme. Si Don’t Fuck with Cats : un tueur trop viral se concentrait surtout sur l'enquête menée par des internautes, Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel parvient avec bonheur à s'intéresser autant à celle de ces cyber-enquêteurs en herbe qu'à celle des professionnels de la police...


Au cœur de Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel et au delà de l'étrangeté de la vidéo montrant Elisa Lam tentant d'échapper à un poursuivant, le documentaire décrit tout un réseau de faits curieux qui alimentèrent la légende qui entoure la disparition de la jeune femme. En effet, pourquoi certaines images de la vidéosurveillance semblent-elles avoir disparues ? Pourquoi l'heure affichée sur la dite vidéo a-t-elle été floutée ? À qui appartient ce qui semble être un pied que l'on aperçoit à gauche de la porte de l'ascenseur ? Et puis, il y a toutes ces questions que vont se poser ensuite les cyber-enquêteurs. Des questions auxquelles tenteront de répondre les inspecteurs chargés de l'enquête. Une enquête qui semblera de plus en plus opaque et et qui arborera une aura presque surnaturelle lors-qu’interviendra notamment un chanteur et musicien de black metal, et plus encore le récit d'un film d'épouvante culte au scénario étrangement similaire pourtant sorti sur les écrans de cinéma huit ans auparavant. Sans doute pas aussi passionnant que Don’t Fuck with Cats : un tueur trop viral, Scène de crime : La disparue du Cecil Hotel demeure cependant un excellent documentaire qui prouve une fois de plus que Netflix maîtrise parfaitement ce genre de divertissement...


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