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mercredi 28 juillet 2021

Where Have All the People Gone de John Llewellyn Moxey (1974) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Avant de battre la campagne à la poursuite du réalisateur John Llewellyn Moxey, des scénaristes Lewis John Carlino et Sandor Stern et des principaux interprètes que sont Peter Graves, George O'Hanlon Jr., Kathleen Quinlan et Verna Bloom afin de les attacher à un poteau entouré de fagots, de paille et autres bûches, et de danser à poil tout autour sous une Lune pleine, rappelons un chose : Tout d'abord que la moitié d'entre eux est déjà passée de vie à trépas, puis que Where Have All the People Gone n'est pas une œuvre cinématographique mais un téléfilm. Détail qui a son importance lorsque l'on compare ce long-métrage télévisé réalisé par John Llewellyn Moxey qui n'est autre que l'auteur quatorze ans auparavant en 1960 d'un The City of the Dead plutôt sympathique. On évitera donc de comparer Where Have All the People Gone aux merveilles que furent à l'époque le Soylent Green de Richard Fleischer en 1973 ou le premier volet de la saga Mad Max de George Miller en 1979. Forcément, quant on n'a pas les épaules et les billets de l'un ou de l'autre, il ne faut pas s'attendre à faire des miracles. À moins d'avoir dans la caboche de certains petits malins (au hasard ? Sam Raimi) suffisamment d'inspiration et et de génie pour produire ce qui restera dans les mémoires comme l'une des plus grandes productions télévisuelles tous genres confondus. Ce que n'est hélas pas le téléfilm de John Llewellyn Moxey qui ''gratifie'' son œuvre de paysages vides qui ne donnent malheureusement pas l'impression de plonger ses protagonistes dans un monde post-apocalyptique mais plutôt dans une région en pleine hors-saison...


Si ce ne sont des interprètes convaincus, au centre desquels trône le célèbre James Phelps de la non moins fameuse série télévisée Mission Impossible. Un personnage qu'incarna l'acteur Peter Graves de la seconde à la septième saison et bien des années après dans une seconde série sobrement intitulée chez nous, Mission impossible, 20 ans après. Dans le cas présent, et contrairement aux deux exemples cités plus haut, la catastrophe que décrit brièvement le récit vient tout juste de se produire. On peut même dire que les spectateurs y assistent même si là encore, niveau effets-spéciaux (réalisés par Roger George), Where Have All the People Gone est à la ramasse : caméra secouée comme si le technicien caché derrière était atteint de la maladie de Parkinson. Figuration proprement laide d'un soleil pris de convulsions se répercutant sur notre planète. Et un effets-spécial volant le concept de The Andromeda Strain de Robert Wise qui trois ans plus tôt évoquait déjà la transformation partielle d'un corps humain en poudre (en l'occurrence, son sang). Seule différence : dans le cas présent, c'est l'organisme dans son ensemble qui disparaît pour laisser derrière lui un tas de poussière recouvert de vêtements, signifiant ainsi que pas plus tôt que quelques heures auparavant, un individu s'y tenait encore debout...


Rencontres fortuites avec des personnes qui comme la famille de Steven Anders tentent de survivre dans un monde où la nourriture se raréfie à un rythme inattendu (quelques heures après la catastrophe, les rarissimes survivants eurent visiblement assez de bras pour vider la totalité des rayons des magasins!!!). Rares sont hostiles ceux qu'ils croisent. Et encore, rien de vraiment méchant. Juste un type qui veut s'en sortir et pas ces hordes de barbares qui poussent en général comme des champignons dès que l'ordre disparaît pour laisser place au désordre et à l'anarchie. À dire vrai, le seul danger proviendra des quelques chiens que nos héros rencontreront. Là encore, le fait que les bêtes agissent en meutes affamées manque de crédibilité tant la catastrophe s'est produite trop récemment pour que déjà nos animaux de compagnie agissent de telle manière. L'enjeu de Where Have All the People Gone ? Transporter les personnages d'un point A à un point B. Soit d'un campement jusqu'au lieu où devrait normalement se situer l'épouse de Steven Sanders, Barbara (l'actrice Jay W. MacIntosh). Where Have All the People Gone manque de rythme et de situations véritablement dangereuses pour le père de famille, ses deux gosses et les deux petits nouveaux qu'il récupéreront sur leur chemin. On se surprend pourtant à suivre leurs pérégrinations jusqu'au bout, vers une fin qui réjouira peut-être davantage ceux qui rejettent en bloc les happy end...

 

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