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samedi 4 février 2023

Les Douze Travaux d'Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo (1976) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Nouvel article consacré au nouveau long-métrage consacré aux personnages créés en octobre 1959 par René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix et Obélix : L'empire du milieu...... Rectification : après mûre réflexion, j'ai décidé de laisser retomber la pression qu'exercent le public et la presse sur le dernier film de Guillaume Canet qui, le pauvre, doit avoir les oreilles qui sifflent depuis que les spectateurs sont ressortis dépités et pleins de rancœur de leur salle de cinéma. On va plutôt faire la critique d'une œuvre forcément adoubée par les dessinateurs et scénaristes eux-mêmes puisqu'ils en furent les principaux artisans.Troisième long-métrage animé tiré des aventures des plus célèbres gaulois de fiction, Les Douze Travaux d'Astérix, celui-ci est le second réalisé par ses créateurs après Astérix et Cléopâtre en 1968 (Le premier, Astérix le Gaulois, fut réalisé en 1967 par l'animateur et réalisateur flamand Ray Goossens). Il est aussi et surtout le premier à ne pas reposer sur l'une des bandes-dessinées des deux auteurs et s'avère donc original et demeure sans doute le plus populaire et l'un des plus connus ou du moins, l'un des plus appréciés de la série de longs-métrages animés qui verront le jour sur grand écran. Comme le signifie un court résumé, le sujet va se baser sur les douze travaux d'Hercule, lesquels sont tout d'abord énumérés. Ceux auxquels vont devoir se confronter Astérix et Obélix qui, pour le coup, seront les seuls irréductibles gaulois du récit, seront d'une teneur bien différente et disons.... beaucoup moins légendaires... Quoique... !


Décomposé sous forme de tableaux, Les Douze Travaux d'Astérix ressemble davantage à une succession de sketchs plutôt qu'à un film avec un récit qui lui est propre. Tout étant cependant relié par un thème de base consistant en une série d'épreuves tentant à prouver que les habitants du village des gaulois sont des Dieux. En contrepartie de quoi, César est prêt à abandonner son poste au profit du chef du village, Abraracourcix. Si par contre nos deux gaulois perdent ne serait-ce qu'une seule épreuve, ils devront se soumettre au général romain... D'une durée plus ou moins longue et d'une qualité qui n'est pas toujours respectée, Astérix et Obélix se partagent les premières épreuves avant de participer en commun aux suivantes. Liant ainsi le discernement et l'intelligence de l'un à la force du second. Lors de la première épreuve, Astérix doit vaincre à la course le champion de Marathon Mérinos tandis qu'Obélix devra battre Kermès au lancer de javelot. Les épreuves s'enchaînent et son pour le moment plutôt sympathiques et même parfois très drôles. René Goscinny et Albert Uderzo font preuve d'une grande originalité dans la création de scénettes même si parfois l'on est séduit tout en demeurant pourtant de marbre. L'un des points charnières du long-métrage s'inscrit au beau milieu de l'intrigue. Alors que vient de lui précéder une séquence assez décevante opposant nos deux gaulois à une bête cachée dans une grotte, celle lors de laquelle Astérix et Obélix doivent obtenir un modèle de laisser-passer A38, demeure sans doute la plus remarquable du long-métrage...


Non seulement les deux auteurs y font preuve d'une vision parfaitement éclairée de l'administration, mais la participation de personnages secondaires incarnant ses employés donne lieu à des situations désopilantes que n'importe lequel des usagers a forcément vécu à un moment donné de son existence. Cette séquence, cultissime, est aussi malheureusement le signe d'une légère déperdition en terme d'inspiration pour René Goscinny et Albert Uderzo et leur œuvre qui perd quelque peu en intérêt à la suite de cette formidable séquence. Comme si les deux hommes avaient mis toute leur inspiration au profit de cette huitième épreuve sans penser à en garder sous le pied pour la suite. Dessin-animé oblige, les personnages sont doublés par un panel d'acteurs français parmi lesquels Roger Carel qui interprète notamment Astérix et l'huissier Caius Pupus, Jacques Morel qui double Obélix, Pierre Tornade qui est en charge des doublages d'Abraracourcix et Assurancetourix ou encore Micheline Dax qui s'occupe de ''donner de la voix'' à Cléopâtre et la grande prêtresse de l'île du plaisir. Afin que soient coordonnées les animations et les dialogues, l'enregistrement de ces derniers fut effectué un an avant que ne soient conçues les planches et les animations. Les Douze Travaux d'Astérix sort en 1976 et se retrouve en dixième position du box-office national, derrière Les Dents de la mer de Steven Spielberg, L'aile ou la cuisse de Claude Zidi ou Taxi Driver de Martin Scorsese mais également devant Le corps de mon ennemi de Henri Verneuil, La malédiction de Richard Donner ou encore Le jouet de Francis Veber...

 

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