Nouvel article consacré
au nouveau long-métrage consacré aux personnages créés en octobre
1959 par René Goscinny et Albert Uderzo, Astérix et Obélix :
L'empire du milieu......
Rectification : après mûre réflexion, j'ai décidé de
laisser retomber la pression qu'exercent le public et la presse sur
le dernier film de Guillaume Canet qui, le pauvre, doit avoir les
oreilles qui sifflent depuis que les spectateurs sont ressortis
dépités et pleins de rancœur de leur salle de cinéma. On va
plutôt faire la critique d'une œuvre forcément adoubée par les
dessinateurs et scénaristes eux-mêmes puisqu'ils en furent les
principaux artisans.Troisième long-métrage animé tiré des
aventures des plus célèbres gaulois de fiction, Les
Douze Travaux d'Astérix,
celui-ci est le second réalisé par ses créateurs après Astérix
et Cléopâtre
en 1968 (Le premier, Astérix le Gaulois,
fut réalisé en 1967 par l'animateur et réalisateur flamand Ray
Goossens). Il est aussi et surtout le premier à ne pas reposer sur
l'une des bandes-dessinées des deux auteurs et s'avère donc
original et demeure sans doute le plus populaire et l'un des plus
connus ou du moins, l'un des plus appréciés de la série de
longs-métrages animés qui verront le jour sur grand écran. Comme
le signifie un court résumé, le sujet va se baser sur les douze
travaux d'Hercule, lesquels sont tout d'abord énumérés. Ceux
auxquels vont devoir se confronter Astérix et Obélix qui, pour le
coup, seront les seuls irréductibles gaulois du récit, seront d'une
teneur bien différente et disons.... beaucoup moins légendaires...
Quoique... !
Décomposé
sous forme de tableaux, Les Douze Travaux
d'Astérix ressemble
davantage à une succession de sketchs plutôt qu'à un film avec un
récit qui lui est propre. Tout étant cependant relié par un thème
de base consistant en une série d'épreuves tentant à prouver que
les habitants du village des gaulois sont des Dieux. En contrepartie
de quoi, César est prêt à abandonner son poste au profit du chef
du village, Abraracourcix. Si par contre nos deux gaulois perdent ne
serait-ce qu'une seule épreuve, ils devront se soumettre au général
romain... D'une durée plus ou moins longue et d'une qualité qui
n'est pas toujours respectée, Astérix et Obélix se partagent les
premières épreuves avant de participer en commun aux suivantes.
Liant ainsi le discernement et l'intelligence de l'un à la force du
second. Lors de la première épreuve, Astérix doit vaincre à la
course le champion de Marathon Mérinos tandis qu'Obélix devra
battre Kermès au lancer de javelot. Les épreuves s'enchaînent et
son pour le moment plutôt sympathiques et même parfois très
drôles. René Goscinny et Albert Uderzo font preuve d'une grande
originalité dans la création de scénettes même si parfois l'on
est séduit tout en demeurant pourtant de marbre. L'un des points
charnières du long-métrage s'inscrit au beau milieu de l'intrigue.
Alors que vient de lui précéder une séquence assez décevante
opposant nos deux gaulois à une bête cachée dans une grotte, celle
lors de laquelle Astérix et Obélix doivent obtenir un modèle de
laisser-passer A38,
demeure sans doute la plus remarquable du long-métrage...
Non
seulement les deux auteurs y font preuve d'une vision parfaitement
éclairée de l'administration, mais la participation de personnages
secondaires incarnant ses employés donne lieu à des situations
désopilantes que n'importe lequel des usagers a forcément vécu à
un moment donné de son existence. Cette séquence, cultissime, est
aussi malheureusement le signe d'une légère déperdition en terme
d'inspiration pour René Goscinny et Albert Uderzo et leur œuvre qui
perd quelque peu en intérêt à la suite de cette formidable
séquence. Comme si les deux hommes avaient mis toute leur
inspiration au profit de cette huitième épreuve sans penser à en
garder sous le pied pour la suite. Dessin-animé oblige, les
personnages sont doublés par un panel d'acteurs français parmi
lesquels Roger Carel qui interprète notamment Astérix et l'huissier
Caius Pupus, Jacques Morel qui double Obélix, Pierre Tornade qui est
en charge des doublages d'Abraracourcix et Assurancetourix ou encore
Micheline Dax qui s'occupe de ''donner de la voix'' à Cléopâtre et
la grande prêtresse de l'île du plaisir. Afin que soient
coordonnées les animations et les dialogues, l'enregistrement de ces
derniers fut effectué un an avant que ne soient conçues les
planches et les animations. Les Douze Travaux
d'Astérix sort
en 1976 et se retrouve en dixième position du box-office national,
derrière Les Dents de la mer de
Steven Spielberg, L'aile ou la cuisse
de Claude Zidi ou Taxi Driver
de Martin Scorsese mais également devant Le
corps de mon ennemi
de Henri Verneuil, La malédiction
de Richard Donner ou encore Le jouet
de Francis Veber...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire