Première chose à savoir
si l'on espère que cet énième Spin-off de la série The
Walking Dead s'étale
sur
plusieurs saisons : The Ones Who Live
n'en comptera qu'une seule. Et c'est avec soulagement que l'on peut
apprendre cette news au sujet de cette nouvelle création dont les
origines remontent en 2003 à travers la parution de la bande
dessinée créée par Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard
avant d'être tout d'abord adaptée par Frank Darabont. En offrant
aux fans de la franchise d'origine un produit dérivé mettant en
scène deux des personnages les plus iconiques, Scott M. Gimple
Andrew Lincoln et Danai Gurira se tirent une balle dans le pied et
par la même occasion, nous plantent un couteau dans le dos. D'abord,
tout est histoire de goût. Comme le démontrèrent notamment les
critiques au sujet du Spin-off consacré à Daryl et Carrol qui de
mon point de vue ont beaucoup plus de choses à apporter à la
franchise que cette idole un peu trop lisse qu'a souvent été Rick
Grimes (Andrew Lincoln). Lequel ayant été porté aux nues comme
l'ultime représentation du Bien.Héros américain qui nous marqua
dès lors qu'il porta la barbe longue, le cheveu gras, avant de
perdre temporairement la tête lors d'une séquence qui le montrait
mordre à pleines dents un antagoniste qui s'apprêtait à faire du
mal à son fils Carl. Après ça ? Une douche bien méritée, un
rasage de près et retour à la figure paternelle, au mari
exemplaire, au valeureux chevalier, à l'ancien FLIC sans qui, aucune
décision ou presque ne pouvait être prise. À ses côtés, Michonne
(Danai Gurira). Aussi charismatique que Daryl Dixon. Son pendant
féminin d'une certaine manière même si d'autres évoquent plutôt
Carrol. The Ones Who Live
marque également le retour d'Anne (Pollyanna McIntosh), affublée
d'une coupe au bol aussi ridicule que le script de Scott M. Gimple et
Gary Spinelli et où le combat entre le Bien et le Mal est d'une
ampleur sans doute plus cataclysmique que jamais. Au centre d'un
projet totalement fou de génocide orchestré par le major général
Beale (Terry O'Quinn), nos deux légendaires personnages vont tout
d'abord devoir se retrouver. Depuis huit ans qu'ils ne se sont plus
revus, les créateurs du Spin-off consacrent le premier épisode à
Rick et le second à Michonne avant qu'une fois réunis, ces deux là
prennent la pose devant la caméra pour nous exposer leurs projets
ainsi que leurs problèmes de couple. Huit ans sans s'être revus ni
touchés, forcément, ça donne des idées.
Et
les voilà emportés dans un désir interminable l'un pour l'autre,
s'embrassant chaque fois que l'occasion se présente, comme deux
adolescents qui découvrent leurs premiers émois. Touchant un
moment, carrément chiant l'instant d'après. Constitué de six
épisodes dont seuls les deux premiers sont véritablement
intéressants, The Ones Who Live
passe de la série horrifico-post-apocalyptique à la romance
zombièsque dont la répétitivité rend le tout terriblement
maussade. Rick ne devenant plus que l'ombre de lui-même tandis que
Michonne tente de l'arracher à l'univers qui est le sien depuis de
nombreuses années. Bourré d'invraisemblances telles qu'il est
difficile de retenir son rire, le Spin-off faillit effectivement dans
tout ce qu'il entreprend ou presque. Une ville immense dont
l'existence est tenue secrète par une armée constituée de milliers
de soldats et où pourtant, nos deux héros évoluent et cogitent
sans presque aucun risque sur leur fuite éventuelle. Fuis-moi, je te
suis, suis-moi je te fuis aurait pu être l'accroche de The
Ones Who Live
tant l'un et l'autre des deux principaux protagonistes ne semblent
jamais savoir ce qu'ils veulent réellement. Comme lors de cette
séquence totalement absurde montrant lors de leurs retrouvailles, un
Rick convainquant Michonne de le suivre tout en lui promettant de
fuir un jour cette ''ville-geôle'' qui le retient prisonnier depuis
des années avant de lui faire comprendre quelques instant plus tard
qu'elle devra s'en échapper seule afin de retrouver leurs deux
enfants ainsi que les habitants d'Alexandria ! Des absurdités
telles que celle-ci, The Ones Who Live
en contient des wagons pleins à craquer. Mais le pompon, ça reste
tout de même l'ultime épisode. Qu'il s'agisse de la confrontation
avec Anne, obnubilée à l'idée que le couple puisse s'échapper
avant de retourner subitement sa veste en leur donnant les clés qui
leurs permettront de recouvrer la liberté (le lieu où se trouve le
dossier qui pourrait les compromettre). Ou qu'il s'agisse encore de
ce pré-final lors duquel ils s'introduisent dans le stock
d'explosifs de la ville afin de tout faire sauter alors même que des
milliers de soldats sont présents sur place. Et je ne parle même
pas de ces deux séquences qui sont amenées à devenir cultes tant
elles sont improbables et lors desquelles Michonne et Rick survivent
à l'explosion du site ou lorsque ce dernier sort sans le moindre
encombre d'une situation périlleuse l'opposant à un groupe de
zombies ! Bref, entre embarras, ennui et rigolade franche mais
apparemment inappropriée, The Ones Who Live
est ce qui pouvait nous être proposé de pire au sein de la
franchise The Walking Dead...
merci
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