Le cinéaste, producteur
et scénariste américain Dan Curtis a très peu tourné pour le
cinéma depuis ses débuts en 1966, et la fin de sa carrière en 2005
(il est mort le 27 mars 2006). parmi sa quarantaine de réalisation,
il n'a en fait tourné que quatre longs-métrages pour le cinéma, le
reste ayant été produit pour les chaînes de télévisions
américaines. Quatre films seulement, mais au moins un grand
classique de l'épouvante, Burnt Offerings avec Karen
Black, Olivier Reed, Burgess Meredith et Bette Davis. En France, l'un
de ses téléfilms les plus connus demeure La Malédiction de
la Veuve Noire datant de 1977 et avec Anthony Franciosa,
Patty Duke, Vic Morrow, et surtout Donna Mills, plus connue pour
avoir joué le rôle de Abby
Fairgate Cunningham Ewing Sumner dans le célèbre spin-off de
Dallas, Côte
Ouest.
Plus
connu aux États-Unis sous le titre de Curse
of the Black Widow,
le téléfilm de Dan Curtis aurait pu tout aussi bien avoir comme
créature du bestiaire fantastique, un loup-garou ou bien un vampire.
Mais le cinéaste préfère remplacer ces deux célèbres mythes par
un monstre dont beaucoup d'hommes et de femmes ont peur: l'araignée.
Et pas l'une des moins dangereuses puisqu'il s'agit ici d'une veuve
noire, de plus, aux dimensions particulièrement imposantes
puisqu'elle atteint sans mal celles d'un être humain.
Il
ne s'agit pas à proprement parler d'un film d'horreur puisque
l'intrigue tourne surtout autour d'une enquête policière, et même
davantage autour des investigations menées par un journaliste.
Plusieurs hommes sont retrouvés morts dans d'étranges
circonstances. Si la police charge le lieutenant Guy Conti
d'enquêter sur ces meurtres, Dan Curtis préfère suivre celle menée
par le détective privé Mark Higbie. L'intrigue de La
Malédiction de la Veuve Noire
tourne également autour d'une riche famille américaine composée de
deux sœurs d'une trentaine d'années et de leur tante. Une famille détenant un bien curieux secret que seul la persévérance du détective
Higbie parviendra à mettre à jour.
Il
aura fallut attendre six ans avant que le téléfilm ne connaissent
une diffusion sur notre territoire. Je me souviens qu'à l'époque,
La Malédiction de la Veuve Noire
m'avait beaucoup marqué. Comme l'avais fait d'ailleurs pratiquement
à la même période, Amityville,
La Masion du Diable.
Malheureusement, les années passant (et c'est d'ailleurs également
le cas avec le film de Stuart Rosenberg), le téléfilm de Dan Curtis
a pris un sacré coup de vieux et ne risque plus d”effrayer grand
monde à part peut-être les plus jeunes d'entre nous. Et encore...
C'est dommage d'autant plus que certaines certaines demeurent plutôt
réussies. Surtout à la fin, lorsque le détective pénètre le
repaire de la créature. On retrouve d'ailleurs lors de cette scène,
l'un des moments les plus marquants de son effrayant Burnt Offerings
qu'il tourna deux ans plus tôt.
Chez
nous, La Malédiction de la Veuve
Noire
n'a pas eu les honneurs d'une diffusion récente à la télévision
et n'a jamais été édité en DVD, ni encore moins en Bluray dans sa
version française. Tout au plus, les plus chanceux mettront la main
sur l'une des rares VHS peut-être encore disponibles, mais là
encore, peu de chance de s'en procurer une. Heureusement, un petit
malin a eu la bonne idée de le proposer sur Youtube. L'image est
d'assez piètre qualité mais permet tout de même de pouvoir
contempler l'une des rares réalisations d'un cinéaste qui méritait
sans doute d'être connu au delà du seul grand film de lui que l'on
connaisse dans notre pays...
Le Téléfilm
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