
Disponible
en couleur mais également en noir et blanc pour les nostalgiques de
la série originale, The
Twilight Zone
aurait pu faire craindre aux fans qu'elle ne parvienne pas à faire
oublier la série des années cinquante-soixante. Et si effectivement
elle n'y parvient jamais vraiment, cela n'empêche pas aux dix
épisodes de cette première saison de proposer des mets de choix.
Dix épisodes et donc autant d'histoires qui n'entretiennent entre
elles de rapport que la fascination de leurs auteurs pour les récits
fantastiques. Car plus encore que la série originale qui était
souvent plus proche de la science-fiction que du fantastique, cette
nouvelle et tardive livraison se penche sur des cas qui n'ont pas
toujours en commun, une projection futuriste de la science. Imaginez
plutôt : à titre d'exemples, prenons l'humoriste Samir Wassan
qui sur les conseils du célèbre JC Wheeler va jusqu'à mettre en
péril son existence ainsi que celle de son entourage afin de
connaître enfin le succès dans l'épisode The
Comedian.
Ou bien ce jeune garçon de onze ans hissé à la plus haute marche
du pouvoir américain, lequel va se montrer plus tyrannique encore
que le pire des dictateurs dans
The Wunderkind.
Ou encore le huitième épisode Point
of Origin
qui s'intéresse de très près au problème de l'immigration mais
ici sous une forme tout à fait originale...
Si
ce n'était l'absence quasi systématique de la technologie dans
chacun de ces dix épisodes, on aurait pu tout aussi bien confondre
The
Twilight Zone
avec une autre série de science-fiction à succès:l'anthologie
Black
Mirror
de Charlie Brooker qui elle se penche en général sur les dérives
liées aux nouvelles technologies. Parmi la foule d'interprètes
ayant prêté leurs traits, le téléspectateur aura l'occasion de
retrouver Kumail Nanjiani (Men
in Black International),
Adam Scott (Piranha
3-D),
John Cho (Star
Trek Into Darkness),
Taissa Farmiga (La
Mule)
ou encore Steven Yeun de la série The
Walking Dead.
Diffusée à partir du premier avril 2019 aux États-Unis et dès le
10 octobre de la même année en France sur Canal+,
une seconde saison voit le jour dès l'année suivante en 2020 malgré
le dernier épisode de la première saison Blurryman
en
forme de testament
.
Sans doute l'épisode le moins convaincant de la première saison
mais qui se termine par un hommage appuyé et émouvant consacré au
créateur de la série originale Rod Serling...