Les frères James et Jon
Kondelik collaborent depuis 2013, année qui vit débarquer sur les
petits écrans la mini série Rest for the Wicked.
En 2016, ils réalisent ensemble le téléfilm Shark
Alert,
s'engouffrant ainsi à leur tour dans la mode des requins-tueurs. Ils
y mettent en scène les employés d'une entreprise de technologie
réunis le temps d'un week-end lors duquel ils vont s'adonner à
diverses activités telles que le paintball ou le canoë. Un prétexte
pour que le patron de l'entreprise puisse licencier pendant ce temps
là une partie de son personnel resté en ville. Méprisant,
tyrannique envers ceux qui ont échappé à la charrette en acceptant
de participer aux différentes activités, il est loin d'imaginer la
tournure que va prendre le séjour. En effet, dans la région
sévissent des requins particulièrement intelligents qui vont les
uns après les autres, décimer le groupe. Les quelques survivants ne
pourront compter alors que sur leur courage et sur l'aide du shérif
du comté et sur celle d'un ancien combattant...
Shark Alert
est comme la plupart des entreprises consistant à confronter un ou
plusieurs requins à des touristes, un très mauvais téléfilm. Car
pourtant supérieur au nullissime Summer Shark
Attack que
réalisa Misty Talley la même année, l’œuvre de James et Jon
Kondelik souffre d'un scénario inexistant, d'une interprétation
catastrophique et d'une caractérisation aux abonnés absents. Autant
dire qu'en dehors de la réjouissante et forcément très attendue
mort du patron de l'entreprise en question, celles, nombreuses, des
différents participants aux activités ainsi que celle d'autres
personnages dont deux hommes venus pécher le saumon, laisseront les
téléspectateurs indifférents. L'un des rares points positifs de
Shark Alert
demeure l'impressionnant bodycount
qui dépasse de loin la majeur partie de ceux que l'on retrouve
généralement dans les Slashers.
En effet, si le téléfilm de James et Jon Kondelik se révèle à
tout point de vue ou presque formidablement pathétique, on ne pourra
pas reprocher aux deux frangins d'avoir fait preuve d'avarice en
matière d'hémoglobine...
Des
victimes par dizaines et autant de cadavres démembrés qui pour une
fois, ne le sont pas hors champ de la caméra. Sous l'eau, les
requins s'activent avec autant de vigueur qu'un banc de piranhas ou
de barracudas. Bras, jambes, têtes et torses baignent dans des eaux
troublées par des hectolitres de sang et dans lesquelles pataugent
des requins créés en images de synthèse. Et c'est sans doute sur
ce dernier point que Shark Alert
s'interdit de devenir l'une des références en matière de gore. Car
à systématiquement employer les CGI, James
et Jon Kondelik proposent au spectateur avide de sang, un spectacle
vraiment navrant. On est très loin de ce qu'est capable de proposer
le septième art en la matière. Tout sonne faux. Des cadavres,
jusqu'aux requins. Des requins dont l'intelligence est telle que l'on
ne peut que pouffer de rire devant certaines de leurs actions. Comme
celle qui consiste à renforcer un barrage situé sur une rivière,
piégeant ainsi les touristes prenant le risque de s'aventurer dans
ces eaux infestées. On y apprend notamment que les requins sont
capables de prouesses physiques extraordinaires telles que sauter
dans les airs pour mieux s'attaquer à leurs proies (un fait qui
après recherche, s'avère concret puisque le requin mako semble en
être capable). Comme dans tout mauvais (télé)film du genre, Shark
Alert
propose un lot d'invraisemblances évidemment, vertigineux. C'est
donc sans attente particulière qu'il vaut mieux s'attaquer au
téléfilm de James et Jon Kondelik que l'on réservera cependant
strictement aux fans purs et durs du genre...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire