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mercredi 12 août 2020

Shark Alert de James et Jon Kondelik (2016) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Les frères James et Jon Kondelik collaborent depuis 2013, année qui vit débarquer sur les petits écrans la mini série Rest for the Wicked. En 2016, ils réalisent ensemble le téléfilm Shark Alert, s'engouffrant ainsi à leur tour dans la mode des requins-tueurs. Ils y mettent en scène les employés d'une entreprise de technologie réunis le temps d'un week-end lors duquel ils vont s'adonner à diverses activités telles que le paintball ou le canoë. Un prétexte pour que le patron de l'entreprise puisse licencier pendant ce temps là une partie de son personnel resté en ville. Méprisant, tyrannique envers ceux qui ont échappé à la charrette en acceptant de participer aux différentes activités, il est loin d'imaginer la tournure que va prendre le séjour. En effet, dans la région sévissent des requins particulièrement intelligents qui vont les uns après les autres, décimer le groupe. Les quelques survivants ne pourront compter alors que sur leur courage et sur l'aide du shérif du comté et sur celle d'un ancien combattant...

Shark Alert est comme la plupart des entreprises consistant à confronter un ou plusieurs requins à des touristes, un très mauvais téléfilm. Car pourtant supérieur au nullissime Summer Shark Attack que réalisa Misty Talley la même année, l’œuvre de James et Jon Kondelik souffre d'un scénario inexistant, d'une interprétation catastrophique et d'une caractérisation aux abonnés absents. Autant dire qu'en dehors de la réjouissante et forcément très attendue mort du patron de l'entreprise en question, celles, nombreuses, des différents participants aux activités ainsi que celle d'autres personnages dont deux hommes venus pécher le saumon, laisseront les téléspectateurs indifférents. L'un des rares points positifs de Shark Alert demeure l'impressionnant bodycount qui dépasse de loin la majeur partie de ceux que l'on retrouve généralement dans les Slashers. En effet, si le téléfilm de James et Jon Kondelik se révèle à tout point de vue ou presque formidablement pathétique, on ne pourra pas reprocher aux deux frangins d'avoir fait preuve d'avarice en matière d'hémoglobine...

Des victimes par dizaines et autant de cadavres démembrés qui pour une fois, ne le sont pas hors champ de la caméra. Sous l'eau, les requins s'activent avec autant de vigueur qu'un banc de piranhas ou de barracudas. Bras, jambes, têtes et torses baignent dans des eaux troublées par des hectolitres de sang et dans lesquelles pataugent des requins créés en images de synthèse. Et c'est sans doute sur ce dernier point que Shark Alert s'interdit de devenir l'une des références en matière de gore. Car à systématiquement employer les CGI, James et Jon Kondelik proposent au spectateur avide de sang, un spectacle vraiment navrant. On est très loin de ce qu'est capable de proposer le septième art en la matière. Tout sonne faux. Des cadavres, jusqu'aux requins. Des requins dont l'intelligence est telle que l'on ne peut que pouffer de rire devant certaines de leurs actions. Comme celle qui consiste à renforcer un barrage situé sur une rivière, piégeant ainsi les touristes prenant le risque de s'aventurer dans ces eaux infestées. On y apprend notamment que les requins sont capables de prouesses physiques extraordinaires telles que sauter dans les airs pour mieux s'attaquer à leurs proies (un fait qui après recherche, s'avère concret puisque le requin mako semble en être capable). Comme dans tout mauvais (télé)film du genre, Shark Alert propose un lot d'invraisemblances évidemment, vertigineux. C'est donc sans attente particulière qu'il vaut mieux s'attaquer au téléfilm de James et Jon Kondelik que l'on réservera cependant strictement aux fans purs et durs du genre...

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