La recette d'un
divertissement réussi se compose parfois d'une bonne dose de
catastrophe, une autre de science-fiction, d'une poignée
d'excellents interprètes et d'un soupçon de suspens et
d'espionnage. C'est de ces éléments là qu'est constitué le
téléfilm américain Starflight – The Plane That Couldn't
Land,
une alternative télévisuelle plutôt alléchante des longs-métrages
mettant en scène divers avions de lignes rencontrant des problèmes
techniques en plein vol. On pense bien évidemment en priorité à la
série de films Airport
qui malgré des qualités qui ne furent pas toujours au rendez-vous
demeure toutefois la référence à laquelle les amateurs du genre se
raccrochent en général. Sans oublier son alternative parodique
signée des ZAZ
, Y a-t-il un pilote dans l'avion ?.
Réalisé par Jerry Jameson qui n'est pas un manche puisque durant sa
carrière il réalisa plus de soixante-quinze épisodes de séries
télé, longs-métrages et téléfilms dont, justement, l'un des
volets Airport
connu chez nous sous le titre Les naufragés du
747
en 1977. La différence majeure qui existe entre la plupart des films
de ce type et Starflight – The Plane That
Couldn't Land
se situe au niveau de l'engin lui-même et dont les prouesses
technologiques vont être en partie responsables de la catastrophe
que vont devoir endurer la cinquantaine de passager du Starflight
ainsi que son équipage aux commandes duquel se trouve le capitaine
Cody Briggs. Un rôle interprété par l'acteur Lee Majors que les
plus vieux d'entre nous connaissent pour avoir été entre autres
choses le personnage principal des séries L'Homme
qui valait trois milliards
dans les années soixante-dix et L'homme qui
tombe à Pic dans
la
décennie suivante...
À
bord d'un avion de ligne effectuant son tout premier vol accompagné
de passagers parmi lesquels une équipe de journalistes effectuera en
temps réel un reportage sur l'événement, Terry Kiser apparaîtra
dans le rôle de Freddie Barrett, le principal mais involontaire
responsable de la catastrophe à venir. Capable de voler à la
vitesse de mach 8, le Starflight
va rencontrer sur sa route les débris d'une fusée qui vient
d'exploser en plein vol. Contraint d'opérer une ascension afin de
les éviter, le Starflight
entre pourtant en collision avec l'un d'eux et une fois le système
de propulsion bloqué, l'engin ne fait que prendre de l'altitude
jusqu'à se retrouver en orbite autour de notre planète ! Les
passagers et les membres de l'équipage se retrouvent en apesanteur
et au sol, l'équipe technique et les responsables du projet
Starflight mettent
tout en œuvre afin de trouver un moyen de sauver les femmes, les
enfants et les hommes qui à plus de trois-cent cinquante mille pieds
de la surface de la Terre risquent soit de mourir d'asphyxie, soit de
périr carbonisés lors de l'entrée dans l'atmosphère lors de la
descente. C'est là qu'entre en jeu la NASA qui va faire usage à
plusieurs reprises de la fameuse navette spatiale Columbia avec à
son bords, trois astronautes. On n'ose même pas imaginer l'argent
mis en jeu vu le prix hautement prohibitif d'un seul décollage dans
l'espace. Mais passons...
Starflight – The
Plane That Couldn't Land
démarre comme tout type de film catastrophe en présentant une
partie de ses protagonistes lors de séquences plus ou moins (et
moins que plus en réalité) intéressantes qui s'étendent au delà
des vingt minutes. Le long-métrage démarre donc véritablement au
bout d'une petite demi-heure à partir de laquelle les événements
vont s'enchaîner. Explosion d'une fusée en plein ciel, collision
entre le Starflight
et l'un des milliers de débris qui filent dans l'espace à une
allure de vingt-huit mille kilomètres à l'heure, fuite d'air et
décompression, acte de courage de la part d'un membre de l'équipage
qui perdra pourtant la vie, éjecté dans l'espace, mais aussi et
surtout, quelques séquences amusantes car passablement
invraisemblables. Comme le concepteur du Starflight,
lui-même à bord de l'avion dont les membres de la navette Columbia
vont être chargés de le rapatrier sur Terre en le faisant passer de
l'avion à la navette à l'aide d'un cercueil ! Les amateurs
d'épouvante les plus attentifs remarqueront la présence de l'acteur
Robert Englund dans un tout petit rôle, un an avant qu'il ne
devienne l'une des légendes de l'horreur pour sa multiple
incarnation de Freddy Kruger dans le classique Les
griffes de la nuit
de Wes Craven ainsi que ses suites ou qu'il interprète le très
attachant extraterrestre Willy dans la série de science-fiction
culte, V
en 1984 et 1985. Également présent au générique, l'acteur
américano-gallois Ray Milland à la carrière touffue, entre cinéma
et télévision, drames, policiers, fantastique ou horreur, capable
d'interpréter le rôle d'un tueur dans la série Columbo
ou d'incarner un docteur raciste dont la tête sera greffée sur le
corps d'un black dans le délirant mais cultissime The
Thing With Two Heads
de Lee Frost. Si tué majoritairement à bord de l'avion et dans
l'espace, Starflight – The Plane That Couldn't
Land maintient
un certain suspens et se détache de la concurrence par son approche
quelque peu farfelue mais néanmoins originale. Un très bon
divertissement...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire