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mardi 16 mai 2023

Starflight – The Plane That Couldn't Land de Jerry Jameson (1983) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

La recette d'un divertissement réussi se compose parfois d'une bonne dose de catastrophe, une autre de science-fiction, d'une poignée d'excellents interprètes et d'un soupçon de suspens et d'espionnage. C'est de ces éléments là qu'est constitué le téléfilm américain Starflight – The Plane That Couldn't Land, une alternative télévisuelle plutôt alléchante des longs-métrages mettant en scène divers avions de lignes rencontrant des problèmes techniques en plein vol. On pense bien évidemment en priorité à la série de films Airport qui malgré des qualités qui ne furent pas toujours au rendez-vous demeure toutefois la référence à laquelle les amateurs du genre se raccrochent en général. Sans oublier son alternative parodique signée des ZAZ , Y a-t-il un pilote dans l'avion ?. Réalisé par Jerry Jameson qui n'est pas un manche puisque durant sa carrière il réalisa plus de soixante-quinze épisodes de séries télé, longs-métrages et téléfilms dont, justement, l'un des volets Airport connu chez nous sous le titre Les naufragés du 747 en 1977. La différence majeure qui existe entre la plupart des films de ce type et Starflight – The Plane That Couldn't Land se situe au niveau de l'engin lui-même et dont les prouesses technologiques vont être en partie responsables de la catastrophe que vont devoir endurer la cinquantaine de passager du Starflight ainsi que son équipage aux commandes duquel se trouve le capitaine Cody Briggs. Un rôle interprété par l'acteur Lee Majors que les plus vieux d'entre nous connaissent pour avoir été entre autres choses le personnage principal des séries L'Homme qui valait trois milliards dans les années soixante-dix et L'homme qui tombe à Pic dans la décennie suivante...


À bord d'un avion de ligne effectuant son tout premier vol accompagné de passagers parmi lesquels une équipe de journalistes effectuera en temps réel un reportage sur l'événement, Terry Kiser apparaîtra dans le rôle de Freddie Barrett, le principal mais involontaire responsable de la catastrophe à venir. Capable de voler à la vitesse de mach 8, le Starflight va rencontrer sur sa route les débris d'une fusée qui vient d'exploser en plein vol. Contraint d'opérer une ascension afin de les éviter, le Starflight entre pourtant en collision avec l'un d'eux et une fois le système de propulsion bloqué, l'engin ne fait que prendre de l'altitude jusqu'à se retrouver en orbite autour de notre planète ! Les passagers et les membres de l'équipage se retrouvent en apesanteur et au sol, l'équipe technique et les responsables du projet Starflight mettent tout en œuvre afin de trouver un moyen de sauver les femmes, les enfants et les hommes qui à plus de trois-cent cinquante mille pieds de la surface de la Terre risquent soit de mourir d'asphyxie, soit de périr carbonisés lors de l'entrée dans l'atmosphère lors de la descente. C'est là qu'entre en jeu la NASA qui va faire usage à plusieurs reprises de la fameuse navette spatiale Columbia avec à son bords, trois astronautes. On n'ose même pas imaginer l'argent mis en jeu vu le prix hautement prohibitif d'un seul décollage dans l'espace. Mais passons...


Starflight – The Plane That Couldn't Land démarre comme tout type de film catastrophe en présentant une partie de ses protagonistes lors de séquences plus ou moins (et moins que plus en réalité) intéressantes qui s'étendent au delà des vingt minutes. Le long-métrage démarre donc véritablement au bout d'une petite demi-heure à partir de laquelle les événements vont s'enchaîner. Explosion d'une fusée en plein ciel, collision entre le Starflight et l'un des milliers de débris qui filent dans l'espace à une allure de vingt-huit mille kilomètres à l'heure, fuite d'air et décompression, acte de courage de la part d'un membre de l'équipage qui perdra pourtant la vie, éjecté dans l'espace, mais aussi et surtout, quelques séquences amusantes car passablement invraisemblables. Comme le concepteur du Starflight, lui-même à bord de l'avion dont les membres de la navette Columbia vont être chargés de le rapatrier sur Terre en le faisant passer de l'avion à la navette à l'aide d'un cercueil ! Les amateurs d'épouvante les plus attentifs remarqueront la présence de l'acteur Robert Englund dans un tout petit rôle, un an avant qu'il ne devienne l'une des légendes de l'horreur pour sa multiple incarnation de Freddy Kruger dans le classique Les griffes de la nuit de Wes Craven ainsi que ses suites ou qu'il interprète le très attachant extraterrestre Willy dans la série de science-fiction culte, V en 1984 et 1985. Également présent au générique, l'acteur américano-gallois Ray Milland à la carrière touffue, entre cinéma et télévision, drames, policiers, fantastique ou horreur, capable d'interpréter le rôle d'un tueur dans la série Columbo ou d'incarner un docteur raciste dont la tête sera greffée sur le corps d'un black dans le délirant mais cultissime The Thing With Two Heads de Lee Frost. Si tué majoritairement à bord de l'avion et dans l'espace, Starflight – The Plane That Couldn't Land maintient un certain suspens et se détache de la concurrence par son approche quelque peu farfelue mais néanmoins originale. Un très bon divertissement...

 

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