Chaque nuit, les rêves
de Wanda, épouse du célèbre professeur en psychiatrie Stanislas
Czelawa, sont hantés par des visions cauchemardesques. En effet, un
homme ressemblant traits pour traits à son mari vient jusqu'à sa
chambre dans l'intention de l'agresser. Elle accepte alors de
participer à une séance d'hypnose auprès du docteur Stocki qui lui
apprend qu'en réalité, ce qu'elle prend pour des rêves n'en sont
pas. L'homme qu'elle affirme voir en rêve existe bel et bien.
Le docteur décide alors
d'enquêter dans les bas fonds où traîne l'homme en question et
découvre alors une réalité insoupçonnée...
Téléfilm d'une durée
de cinquante-sept minutes signé par le réalisateur polonais Zygmunt
Lech, Le cas du professeur Czelawa (Problemat
profesora Czelawy) est une œuvre fantastique adaptant le
roman de Stephan Grabinski du même nom. Ne cherchez pas, cette œuvre
très originale n'a probablement jamais été diffusée sur les
chaînes françaises depuis sa création en 1986.
On pense à la courte
nouvelle de Robert Louis Stevenson, L'Étrange Cas du docteur
Jekyll et de M. Hyde,
le thème du dédoublement de personnalité étant au centre de ces
deux œuvres. Bien qu'ici, la chose soit abordée d'une manière
sensiblement différente puisque cet étrange individu qui s'en prend
avec acharnement à l'épouse du psychiatre n'est pas la sombre
facette d'un médecin atteint de troubles psychiatriques à la suite
d'expériences scientifiques mais bien un personnage à part
partageant les mêmes traits que l'époux de sa victime. Alors même
que le pychiatre entre dans une phase léthargique ayant l'apparence
de la mort, son double en profite pour s'immiscer au sein de son
couple.
Le cas du
professeur Czelawa est
une œuvre envoûtante qui démarre pourtant sur de mauvaises bases.
En effet, le téléfilm a du mal à démarrer et l'on pense à ces
myriades de téléfilms du dimanche après-midi qui assomment les
spectateurs par leur lenteur. Mais dès lors que le personnage de
Wanda (Wanda Czelwowa) rend visite au docteur Stocki (Jan Szurmiej)
et que ce dernier enquête pour mettre à jour les sombres tenants de
cette histoire fantastique, un certain intérêt commence à se faire
sentir.
Point
d'effets-spéciaux tape
à l’œil,
Le cas du professeur Czelawa compte
sur la seule interprétation de ses actrices et acteurs pour nous
conter cette histoire qui se terminera dans la tragédie.
Zygmunt
Lech profite de son récit pour nous décrire une Pologne en pleine
décrépitude et dans laquelle sortir de nuit armé d'un couteau
n'est pas toujours une mauvaise idée. Les bars miteux et autres
bouges construits en plein cœur des quartiers pauvres de la cité
sont autrement plus vivants que la demeure des Czelawa où
s'égrainent avec ennui les secondes et feraient presque regretter le
danger qui rode à chaque coin de table. Le réalisateur signe ici un
sympathique téléfilm fantastique.
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