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lundi 7 septembre 2015

La Fenêtre de Jacques Pierre (1970)



Paris, neuvième arrondissement, rue Alfred-Steven. Alors que deux suicides ont eu lieu dans la même chambre de l'hôtel tenu par Madame Dubonnet, le commissaire chargé de l'enquête demande à l'un de ses hommes d'aller s'y installer afin de comprendre les raisons qui ont poussé les deux précédents locataires à se pendre. Pourtant, dès le lendemain matin, le corps de l'inspecteur est lui aussi retrouvé pendu près de la fenêtre de la chambre. Alors même que les quelques clients de l'hôtel désertent les lieux de peur qu'il ne leur arrive malheur, un certain Bracquemont se présente devant le commissaire et lui propose de venir s'installer pour une semaine dans la chambre maudite afin d'essayer de comprendre à son tour le mystère qui entoure les trois suicides...

Ce nouveau sujet ne traite cette fois-ci pas d'une série mais d'un téléfilm assez court puisqu'il ne dépasse pas les quarante cinq minutes. Interprété par Michael Lonsdale (BRACQUEMONT), Jacqueline Danno (ClaRIMONDE), Hélène Dieudonné (MME DUBONNET) et Alexandre Rignault (LE COMMISSAIRE), La Fenêtre fait partie de ces œuvres rappelant fortement les écrits d'Edgar Allan Poe bien qu'il s'agisse en réalité de l'adaptation de la nouvelle fantastique L'Araignée de l'écrivain Hans Heinz Ewers.

Ce court téléfilm décrit le Paris du tout début des années soixante-dix dans un décor qui n'excède pas les limites imposées par le cadre exclusif de la chambre d'hôtel et de la rue Alfed-Steven. Une voix-off, celle de l'acteur et comédien de théâtre Michael Lonsdale, plante le décor avant même que l'acteur lui-même apparaisse sous les traits de cet individu à fleur de peau qui entretenir à distance une étrange relation avec la voisine d'en face, une jeune femme tout de noir vêtue, et que l'on assimilera forcément à la "Grande Faucheuse" ou à un fantôme venu hanter les locataires de cette chambre poussés au suicide par on ne sait quelle force maléfique.

Diffusé pour la première fois le dimanche 2 août 1970 à 21h00, La Fenêtre semble avoir passablement laissé indifférent le public télévisuel qui n'a pas été au rendez-vous. Un manque qui ne pouvait avoir aucune forme d'explication mais qui aujourd'hui trouverait sa raison au vu de l'ennui distillé par cette intrigue riche en promesse mais que la courte durée n'arrive pourtant pas à elle seule à rendre attrayante. Et ce malgré la présence non négligeable de Michael Lonsdale. La Fenêtre, réalisé par Jacques Pierre et mis en musique par le compositeur Joseph Kosma (à ne pas confondre avec son homonyme Vladimir Cosma) est donc une semi-déception que le charme d'une époque poussera peut-être certains à revoir...


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