Paris, neuvième
arrondissement, rue Alfred-Steven. Alors que deux suicides ont eu
lieu dans la même chambre de l'hôtel tenu par Madame Dubonnet, le
commissaire chargé de l'enquête demande à l'un de ses hommes
d'aller s'y installer afin de comprendre les raisons qui ont poussé
les deux précédents locataires à se pendre. Pourtant, dès le
lendemain matin, le corps de l'inspecteur est lui aussi retrouvé
pendu près de la fenêtre de la chambre. Alors même que les
quelques clients de l'hôtel désertent les lieux de peur qu'il ne
leur arrive malheur, un certain Bracquemont se présente devant le
commissaire et lui propose de venir s'installer pour une semaine dans
la chambre maudite afin d'essayer de comprendre à son tour le
mystère qui entoure les trois suicides...

Ce
court téléfilm décrit le Paris du tout début des années
soixante-dix dans un décor qui n'excède pas les limites imposées
par le cadre exclusif de la chambre d'hôtel et de la rue
Alfed-Steven. Une voix-off, celle de l'acteur et comédien de théâtre
Michael Lonsdale, plante le décor avant même que l'acteur lui-même
apparaisse sous les traits de cet individu à fleur de peau qui
entretenir à distance une étrange relation avec la voisine d'en
face, une jeune femme tout de noir vêtue, et que l'on assimilera
forcément à la "Grande Faucheuse" ou à un fantôme venu
hanter les locataires de cette chambre poussés au suicide par on ne
sait quelle force maléfique.
Diffusé
pour la première fois le dimanche 2 août 1970 à 21h00, La
Fenêtre
semble avoir passablement laissé indifférent le public télévisuel
qui n'a pas été au rendez-vous. Un manque qui ne pouvait avoir
aucune forme d'explication mais qui aujourd'hui trouverait sa raison
au vu de l'ennui distillé par cette intrigue riche en promesse mais
que la courte durée n'arrive pourtant pas à elle seule à rendre
attrayante. Et ce malgré la présence non négligeable de Michael
Lonsdale. La Fenêtre,
réalisé par Jacques Pierre et mis en musique par le compositeur
Joseph Kosma (à ne pas confondre avec son homonyme Vladimir Cosma)
est donc une semi-déception que le charme d'une époque poussera
peut-être certains à revoir...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire