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samedi 19 mars 2016

The Devil's Violonist de Bernard Rose (2013)



The Devil's Violonist est l'adaptation à la télévision de la vie et de l’œuvre du violoniste virtuose Niccolo Paganini. Le cinéaste Bernard Rose auquel on doit des films tels que Paperhouse, Candyman, et qui œuvra dans le domaine du biopic avec Ludwig Van B. en 1994, revient donc en 2013 avec un téléfilm de très grande qualité.
En effet, outre des décors d'une beauté époustouflante, le cinéaste engage le musicien virtuose David Garrett qui déjà, à l'âge de quinze ans connaissait déjà sur le bout des doigts une partie de l’œuvre de Paganini puisqu'il enregistra les 24 Caprices écrits par le musicien virtuose lui-même. Le jeune prodige interprète d'ailleurs lui-même le dernier de ceux-ci dans le film de Bernard Rose dont il est logiquement la vedette. L'aisance du musicien est telle qu'il donne véritablement le tournis.

Niccolo Paganini aurait-il vendu son âme au Diable ? Si certains pensèrent que le violoniste lui-même pouvait en être l'expression directe, The Devil's Violonist nous représente cependant le démon en la personne d'Urbani. Un être fielleux, opportuniste et intéressé qui pourtant durant les premiers instants nous apparaît comme une sorte de manager presque indispensable à un musicien passant le plus clair de son temps libre à boire et surtout se droguer à l'aide d'un bien curieux alambique exhalant une diabolique fumée apparemment extraite de la cocaïne.

Beaucoup de sentiments s'expriment à travers cette œuvre co-réalisée à l'aide de Christian Angermayer. Du plaisir certain révélé par des décors fantastiques, une lumière parfois extraordinaire, et une reconstitution historique plutôt convaincante. Du superflu, parfois, avec cette romance un peu futile qu'entretient le musicien avec une jeune fille de bonne famille, bien entendu, fort jolie, mais dont le talent pour le chant n'a quand même pas mérité tous les éloges dont lui font grâce, et les médias, et Paganini lui-même. La fin vient quelque peu gâché le tableau avec d'un côté, un artiste de génie mourant, et de l'autre, le succès remporté par une Charlotte dont le sort nous indiffère en réalité, énormément.

Les vrais grands moments de l’œuvre de Bernard Rose, et s'il ne devait demeurer que ces quelques instants de magie, ce sont évidemment les passages durant lesquels David Garrett interprète les compositions du maîtres. La bonne idée étant d'ailleurs d'avoir pris le risque d'engager un acteur non professionnel afin de rendre plus crédibles les différentes interprétations.
Pour qui ne connaît de l’œuvre de Niccolo Paganini que quelques airs célèbres, le téléfilm de Bernard Rose peut se concevoir comme un véritable révélation. The Devil's Violonist permettra aux novices de découvrir également le plus fier interprète du génie en la personne de David Garrett. Assez modestement accueilli par la presse et le public le téléfilm de Bernard Rose mérite pourtant qu'on lui accorde du crédit. Le cinéaste a voulu à sa manière rendre hommage à l'un des plus grand violonistes de tous les temps...

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