Chacun porte sa croix.
Mark Harris (Patrick Duffy dans L'homme de l’Atlantide)
avait fort à faire avec Monsieur Schubert (Victor Buono). James T.
West et Artemus Gordon (respectivement interprétés par Robert
Conrad et Ross Martin) durent quant à eu composer avec le docteur
Miguelito Loveless (Michael Dunn), méchant récurrent de la série
Les mystères de l'Ouest
qui, comme nous l'apprend son rejeton dans le téléfilm Le
retour des mystères de l'Ouest
est mort d'un ulcère à trop avoir été harcelé par les deux héros
de la série originale du milieu et de la fin des années soixante.
Si dix ans après James T. West et Artemus Gordon sont quant à eux
toujours bien vivants, ils ont cependant pris leur retraite. Si le
second a gardé la forme, le premier a perdu de sa vigueur et ça
n'est que lors de leurs retrouvailles qu'Artemus décide d'entraîner
James afin qu'il retrouve sa fougue d'antan. Car si les deux hommes
ne travaillent plus pour les services secrets américains, le
Gouvernement fait de nouveau appel à eux. En effet, le fils de leur
pire ennemi, le docteur Miguelito Loveless Jr., a enlevé et a fait
enfermé par ses sbires les chefs d'état les plus importants de la
planète et les a fait remplacer par des sosies à sa botte.
Ambitionnant de devenir le maître du monde, James et Artemus sont
lancés à sa recherche. Malheureusement pour eux, tout commence
mal : alors qu'ils boivent un verre dans un saloon, les deux
amis s'évanouissent, quelqu'un ayant au préalable ajouté un
somnifère dans leur verre. À leur réveil, les deux hommes se
retrouvent prisonniers de Miguelito Loveless Jr,, lequel évoque
alors ses projets futurs...
Du
pur concentré de bonheur. Dix ans ont passé et pourtant, rien n'a
vraiment changé. À part sans doute la colorimétrie beaucoup plus
marquée que par le passé. Savoureux de bout en bout, ce téléfilm
est réalisé par l'américain Burt Kennedy, spécialisé dans le
western mais qui cependant ne s'était encore jamais intéressé à
l'univers créé au milieu des années soixante par le scénariste et
producteur Michael Garrison. Nous retrouvons la désinvolture de nos
deux héros dans un récit qui fait toujours autant appel à son brin
de folie dans un contexte qui n'a pas vraiment d'équivalent à la
télévision ou sur grand écran.. En effet, avec ses cow-boys, ses
locomotives à vapeur, ses chevaux, ses déserts et ses saloons, Le
retour des mystères de l'Ouest constitue
toujours un hybride entre western, humour et espionnage. Tout comme
le réalisateur Burt Kennedy, le scénariste William Bowers et le
compositeur intègrent également la mythologie pour la toute
première fois. Le premier prend la relève de toute une série de
scénaristes (parmi lesquels, le créateur des Mystères
de l'Ouest
lui-même ainsi que Henry Sharp, Earl Barret, Jackson Hill ou encore
Robert C. Dennis). Quant à la présence du second au générique,
elle n'empêchera par le fan de la série originale de retrouver le
célèbre thème écrit par le compositeur Richard Markowitz.
Notons
que le rôle du docteur Miguelito Loveless Jr est tenu par l'auteur,
chanteur et compositeur Paul Williams qui outre sa carrière de
musicien et d'interprète tourna pour le cinéma dans un certain
nombre de longs-métrages dont nous retiendrons surtout celui de Swan
dans le chef-d’œuvre de Brian de Palma, Phantom
of the Paradise
en 1974. Outre leur nouvel ennemi, lequel ne
réapparaîtra malheureusement pas dans le prochain téléfilm Encore
plus de Mystères de l'Ouest
(quel titre abominable!) qui sera toujours réalisé l'année
suivante par Burt Kennedy (choisi ici par les producteurs qui, parce
que le format de ce retour des mystères de
l'Ouest
était celui d'un film, préférèrent opter pour un réalisateur
expérimenté), James T. West et Artemus Gordon vont devoir se
frotter aux services secrets britanniques, espagnols et russes. De
quoi rallonger le casting de quelques trognes que les plus anciens
reconnaîtront forcément. C'est ainsi que l'on retrouve notamment
l'acteur René Auberjonois dans le rôle du Capitaine Sir David Edney
ou les délicieuses Jo Ann Harris et Trisha Noble dans les rôles
respectifs de Carmelita et Penelope. Un téléfilm indispensable pour
tous les fans de la série... et pour les autres aussi...
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