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samedi 30 juin 2018

Il était une fois… l'Homme d'Albert Barillé (1978)



S'il y a bien une série de dessins animés qui en son temps marqua les esprits, c'est bien Il était une fois… l'Homme. Le début d'une gigantesque saga qui traversa les décennies, des origines en 1978, jusqu'en l'an 2008, année précédent la mort du son créateur, le réalisateur, auteur, scénariste et producteur français Albert Barillé. Ce premier jet constitué de vingt-six épisodes durant chacun en moyenne vingt-cinq minutes retrace rien de moins que l'histoire de l'humanité en remontant même bien avant son apparition sur la Terre puisque Il était une fois… l'Homme concentre son récit entre le fameux Big Bang, cette théorie servant de base aux scientifiques du monde entier pour dépeindre l'origine de l'univers, et le vingtième siècle.

Le design des différents protagonistes de cette épopée s'étendant des origines de la Terre (cinq milliards d'années) jusqu'à nos jours est l’œuvre du dessinateur français Jean Barbaud. L'une des idées novatrices de ce récit vulgarisateur à l'attention des grands et des petits ( Il était une fois… l'Homme est un pur produit éducatif qui n'oublie jamais de divertir le public) est d'avoir choisi d'offrir à des personnages pourtant d'époques toutes différentes, les mêmes traits. Leur donnant par là-même, des prénoms identiques simplifiés à l'extrême.

D'un côté, les gentils, de l'autre, les méchants. Les premiers se prénomment Pierre, Pierrette, Pierrot, Petite Pierrette, le Gros, et Petit Gros. Deux familles, amies depuis toujours, vivant auprès de Maestro, le savant du groupe. Face à eux, Le Teigneux et le Nabot représentent à eux seuls l'essence même du mal. Violents, fourbes,mesquins, ils tentent en permanence de faire du mal à Pierre et ses proches. Mais c'est sans compter sur la présence de Gros, qui grâce à sa force exceptionnelle parvient toujours à tirer ses proches de l'embarras. Célèbre, le générique d'ouverture est l'adaptation de la Toccata et fugue en ré mineur du compositeur allemand Jean-Sébastien Bach, qui à cette occasion, est adapté par le compositeur japojnais Yasuo Sugiyama.

Le tout premier épisode intitulé Et la Terre...fut couvre une très grosse partie de l'histoire de l'humanité ainsi que l'évolution des espèces animales puisqu'il débute cinq milliards d'années en arrière et se clôt vers 700 000 ans avant notre ère. Nous faisons donc connaissance avec les principaux personnages qui continueront bien au delà de cette première incartade dans l'univers de Il était une fois… puisqu'ils seront les héros des suivantes. L'approche éminemment simplifiée permet à toutes et tous de se familiariser avec le sujet relaté. Couvrir une telle tranche historique aurait pu se révéler une épreuve insurmontable et pourtant, en vingt-six épisodes, pas un de plus, Albert Barillé nous transporte donc de la préhistoire, jusqu'à même nous offrir sa vision d'un futur proche. Mais avant cela, l'aventure proposée est riche en événements historiques puisque l'on y fera notamment la rencontre de l'homme de Cro-Magnon, de l'orateur grec Périclès, des Vikings ou de Marco Polo. Le spectateur assistera à la guerre de Cent Ans, sera invité au rayonnement de l'Espagne des XVIème et XVIIème siècles, croisera la route de Louis XV et du tsar de Russie Pierre le Grand, pour plonger enfin au cœur du siècle des Lumières, celui de la Révolution Française, ou enfin celui de la Belle Époque et des Années Folles. Une invitation au voyage bourrée d'humour et de faits historiques qui n'a pas perdu de son impact quarante-ans après sa diffusion. Une série que tout parent se doit de faire découvrir à sa progéniture...

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